La vaccination ça se discute...
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Utilisateur désinscrit
« Les vaccins, ça se discute »
Le journal remarque ainsi sur deux pages : « «La vaccination, cela ne se discute pas.» Cette déclaration de Marisol Touraine, en réponse à la pétition mise en ligne en mai par le Pr Henri Joyeux a le mérite de la clarté ». La ministre de la Santé a déclaré qu’« il ne faut pas avoir de doute par rapport aux vaccins, ce qui n’exclut pas la transparence et la recherche pour toujours améliorer la qualité de nos vaccins. ».
Le Monde s’interroge toutefois : « Pourquoi les propos de la ministre restent-ils inaudibles, comme semble l’indiquer le succès (plus de 680 .000 signatures) de cette pétition lancée sur Internet ? ». Le journal rappelle que « le chirurgien cancérologue de 70 ans y dénonce la pénurie actuelle de certains vaccins assurant la protection obligatoire contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP), au profit de formulations hexavalentes qui contiennent, selon lui, « deux substances dangereuses, voire très dangereuses », et qui sont bien plus chères pour la collectivité ».
Le journal relève que « malgré les critiques de fond sur les amalgames et les contre-vérités scientifiques de la pétition, ainsi que la réputation de son initiateur, son message semble trouver plus d’échos dans la population que ceux des institutionnels et des spécialistes des vaccins ».
« Peut-être parce que la crédibilité de ces acteurs est de plus en plus écornée : les autorités sanitaires continuent de payer les maladresses de la gestion de la vaccination contre l’hépatite B, longtemps suspectée de déclencher des scléroses en plaques. Mais aussi de la pandémie de grippe H1N1, en 2009 – l’un des vaccins utilisés à cette occasion ayant en outre engendré des narcolepsies », continue Le Monde.
Le quotidien souligne que « leur communication sur le sujet reste insuffisante, souvent trop péremptoire. Et contradictoire : elles font campagne pour l’obligation vaccinale sans, semble-t-il, se donner vraiment les moyens d’anticiper les pénuries. La parole des experts est, elle, rendue suspecte par leurs liens d’intérêts plus ou moins dissimulés avec l’industrie pharmaceutique ».
Le Monde cite notamment William Dab, ancien directeur général de la santé, qui remarque qu’« une stratégie d’intervention fondée sur l’obligation doit se discuter non dans ses principes, mais dans ses résultats, et ceux-ci ne sont pas si favorables que l’on puisse se dispenser d’un débat dont la Conférence nationale de santé aurait pu être saisie ».