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Cancer du col de l'utérus : et si une seule dose de vaccin suffisait ?
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Je suis bien contente d'avoir l'âge que j'ai. Je pense être hors circuit et c'est une bonne chose car savoir la bonne attitude à tenir dans un tel débat, c'est vraiment difficile...
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Julien
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Julien
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VACCIN. Une seule dose de vaccin pourrait offrir une protection aussi efficace que les deux ou trois doses actuellement recommandées contre les deux papillomavirus (HPV) qu'on retrouve dans 70% des cancers du col de l'utérus, selon une étude publiée mercredi 10 juin 2015. Si les résultats de l'étude sont confirmés, "cela pourrait réduire les coûts de vaccination" des jeunes filles "dans les pays les moins développées du monde où surviennent plus de 80% des cas de cancer du col de l'utérus" souligne le Dr Aimée Kreimer, de l'institut national américain du cancer (NCI), l'un des co-auteurs de l'étude publiée dans la revue médicale The Lancet Oncology. Et ainsi élargir la couverture vaccinale dans ces pays.
L'étude a porté uniquement sur le vaccin Cervarix commercialisé par le laboratoire GSK. Un autre vaccin, le Gardasil, produit par le laboratoire Merck et commercialisé par la firme Sanofi Pasteur MSD, est également largement utilisé à l'heure actuelle dans le monde et notamment en France où les autorités recommandent depuis 2014 deux injections et non plus trois comme c'était le cas auparavant.
Une efficacité inattendue
Les chercheurs se sont appuyés sur deux vastes essais cliniques, l'un réalisé sur 7.500 femmes au Costa Rica âgées de 18 à 25 ans et l'autre sur 18.500 femmes âgées de 15 à 25 ans recrutées en Amérique, en Europe et en Asie-Pacifique. Dans ce dernier essai, réalisé en double aveugle, toutes les femmes devaient recevoir soit le vaccin Cervarix, soit un vaccin contre l'hépatite A en trois doses. Mais 543 d'entre elles dans le groupe Cervarix n'ont finalement reçu qu'une seule dose, la suite de la vaccination ayant été abandonnée en raison d'une grossesse. Or, en vérifiant la santé des jeunes femmes quatre ans après les injections, les chercheurs ont montré que la protection conférée par le vaccin Cervarix contre les infections par les virus HPV 16 et 18 était sensiblement la même, qu'elles aient reçu une ou trois doses.
L'autre essai mené au Costa Rica a lui aussi montré que la protection était quasiment identique au bout de 4 ans chez les femmes ayant reçu une, deux ou trois doses. Les chercheurs dirigés par Cosette Wheeler de l'université de New Mexico reconnaissent que de nouvelles études seront nécessaires pour confirmer leurs résultats avec des groupes de femmes plus importants et sur des durées plus longues.
Les infections à HPV 16 et 18 sont à l'origine de condylomes (aussi appelés verrues génitales, crêtes de coq...) et de lésions précancéreuses qui au bout de plusieurs années peuvent évoluer vers des cancers du col de l'utérus mais également vers des cancers anaux ou de la gorge. Ainsi, la plupart des pays recommandent de vacciner les jeunes filles entre 9 et 12 ans, avant leur première relation sexuelle. Rappelons qu'en France, des plaintes ont été déposées en 2014 contre Sanofi Pasteur MSD accusant son vaccin d'être à l'origine de la survenue de maladies auto-immunes, en particulier de cas de sclérose en plaques (SEP) parmi les vaccinées. Un collectif de 500 médecins a également appelé à une réévaluation de ce vaccin controversé. Des doutes qui ne concernent cependant pas le Cervarix étudié par les chercheurs.
Sciences et Avenir