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5 maladies auto-immunes que les femmes contractent plus
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dan1948
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dan1948
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J'ai la maladie de biermer carence en b12 maladie auto immune et genetique sclerose de la moelle du a la carence en b12 sequelles neurologiques
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Louise
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Quand le système immunitaire se retourne contre son hôte… les dégâts sont durables. Ces troubles ont un nom, les maladies auto-immunes.
Mais ce terme générique regroupe de nombreuses pathologies aux manifestations diverses. Et un point commun : elles sont chroniques et touchent majoritairement les femmes. Le point sur ces maladies avec l'analyse du Pr Zahir Amoura, spécialiste en médecine interne au Centre National de Référence sur les maladies auto-immunes et systémiques rares, à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris).
Le lupus : 9 femmes pour 1 homme
Avec 90 % de cas touchant les femmes, le lupus systémique arrive en tête des maladies auto-immunes inégalitaires. Cette pathologie touche environ 30.000 personnes en France. Et elle se démarque par une forte influence des hormones sur les poussées.
Ainsi, les femmes en âge de procréer sont largement plus touchées par le lupus que les jeunes filles pré-pubères et les femmes ménopausées. "La littérature décrit des cas de lupus qui ont été aggravés, parfois même déclenchés, par une contraception inappropriée, souligne le Pr Zahir Amoura. Il y a donc des répercussions sur la prise en charge. Il faut proposer une contraception avec le moins d'œstrogènes possibles."
Cette hypothèse hormonale est d'autant plus plausible que la grossesse a tendance à aggraver le lupus chez les patientes. "Une hypothèse veut que les œstrogènes jouent un rôle sur le système immunitaire, ajoute l'interniste. Ils favoriseraient l'expression de protéines impliquées dans les réactions auto-immunes."
Si les hommes sont moins touchés, il semblerait qu'ils présentent des atteintes plus sévères. Les troubles neurologiques, rénaux et sanguins sont plus fréquents chez les malades de sexe masculin.
La sclérose en plaques : 4 femmes pour 1 homme
Tout aussi fréquente, la sclérose en plaques a elle aussi une tendance marquée à toucher le sexe féminin. Elle touche environ 80.000 personnes, dont deux sur trois sont des femmes. Et comme pour le lupus, les hormones sexuelles sont soupçonnées de jouer un rôle dans le nombre de poussées. Ainsi, en période menstruelle, les symptômes ne sont pas les mêmes et la grossesse aurait un effet bénéfique sur les aggravations de la SEP.
"Cela sous-entend qu'il y aurait une influence des hormones féminines dans la prévalence des maladies auto-immunes, mais cela peut recouvrir des mécanismes très différents", avertit toutefois le Pr Zahir Amoura.
Les études se multiplient pour comprendre les phénomènes sous-jacents et tenter de proposer des traitements appropriés. Une démarche importante, car la sclérose en plaque se caractérise par une dégradation progressive de la gaine de myéline qui protège les neurones.
La polyarthrite rhumatoïde : 3 femmes pour 1 homme
A raison de 600.000 patients touchés, la polyarthrite rhumatoïde est le rhumatisme inflammatoire le plus fréquent. Il est lui aussi d'origine auto-immune, provoquant des atteintes articulaires et des déformations.
Evoluant par poussée, cette pathologie touche trois femmes pour un homme, surtout avant l'âge de 60 ans. Autre particularité féminine : ces dames sont plus souvent atteintes d'une autre maladie auto-immune, le syndrome de Gougerot-Sjögren, qui touche aussi les articulations.
Si le rôle des hormones n'est pas directement mis en cause, elles semblent avoir un impact sur l'évolution de la maladie. "La polyarthrite rhumatoïde a tendance à s'améliorer au cours d'une grossesse", confirme le Pr Zahir Amoura. Ce qui n'empêche pas de prévoir un suivi régulier.
L'autre rhumatisme inflammatoire fréquent, la spondylarthrite ankylosante, a légèrement plus tendance à toucher les hommes.
Les maladies de la thyroïde : jusqu'à 10 fois plus de cas
Les maladies de la thyroïde sont relativement fréquentes, puisqu'elles concernent 3 millions de Français. Mais là encore, ces messieurs sont avantagés, que cela concerne l'hypothyroïdie ou l'hyperthyroïdie.
Dans la maladie de Hashimoto (hypothyroïdie), on dénombre 10 femmes pour un homme. Dans la maladie de Basedow (hyperthyroïdie), ce sont sept patientes qui sont vues pour chaque patient. Sans que l'on puisse réellement expliquer pourquoi.
Outre la piste hormonale, une explication indirecte a été avancée par des équipes scientifiques. Elle concerne le thymus, souvent décrite comme la glande de l'immunité. "Des protéines sont présentées dans cet organe, ce qui permet de moduler la tolérance immunitaire, explique le Pr Zahir Amoura. Ce mécanisme est moins efficace avec un thymus exposé aux œstrogènes." Ce qui pourrait expliquer la fréquence accru de troubles auto-immunes chez les femmes.
Le syndrome des SAPL : 5 femmes pour un homme
Moins connu, le syndrome des SAPL est une maladie auto-immune qui n'est pas rare. On estime qu'elle touche 0.5 % de la population. Sans surprise, les femmes sont désavantagées, puisqu'elles sont cinq fois plus nombreuses à en souffrir que les hommes.
Les personnes atteintes de ce trouble possèdent des anticorps anti-phospholopidiques, ce qui favorise le développement de caillots sanguins. Il est souvent diagnostiqué après plusieurs fausses couches ou lorsqu'une femme souffre de lupus.
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Un facteur de risque en cas de grossesse
Car les maladies auto-immunes n'affectent pas seulement la santé générale de la femme. Elles peuvent s'avérer particulièrement problématiques lors d'un projet de grossesse. Et cela pour plusieurs raisons.
"Les premiers traitements du lupus étaient toxique pour les ovaires et avaient tendance à provoquer des ménopauses précoces", illustre le Pr Zahir Amoura. Un tel diagnostic condamnait donc à ne jamais avoir d'enfants.
Aujourd'hui, la situation permet plus d'optimisme. "Il faut planifier la grossesse à un moment où la maladie est calme et stable, explique l'interniste. Il est aussi nécessaire de s'assurer que les médicaments sont compatibles avec une gestation."
Dans certaines maladies, cependant, le désir d'enfant peut être difficile à concrétiser. C'est le cas du syndrome des SAPL. "Les anticorps sont capables d'induire des petits caillots. Or, la grossesse est un situation à risque de phlébite ou de thrombose", rappelle le Pr Amoura. Les complications peuvent être évitées, à condition d'un suivi régulier et d'un traitement approprié.
Le double chromosome X en cause
Outre les hormones, la génétique elle-même pourrait expliquer pourquoi les femmes sont plus sensibles aux maladies auto-immunes. Dans la ligne de mire de plusieurs équipes, le chromosome X, que les femmes possèdent en deux exemplaires.
"Chez la femme, l'un des chromosomes est inactivé", détaille Zahir Amoura. C'est ce qu'on appelle la lyonisation. Mais ce processus peut se dérouler de manière incomplète.
"Des chercheurs français ont récemment montré qu'un récepteur (TLR7) est surexprimé chez les femmes souffrant de maladie auto-immune", ajoute l'interniste. Ce récepteur se situe justement sur le chromosome X.