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La dépression, fréquente mais sous-estimée en cas de cancer
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Utilisateur désinscrit
c'est exactement ce que je pense , le suivi pour la dépression après un cancer est loin d’être systématique en France .Pour moi j'ai attendus 2ans pour déceler ma dépression, grâce a mon médecin traitant !!!
Utilisateur désinscrit
Opérée en 2007 , d'un cancer de la bouche , jamais il ne m'a été proposé de consulter , alors que seule , je me sens déprimée , d'autant qu'en janvier lors du contrôle , il y avait qq soucis !!!il m'a été répondu , nous verrons en janvier , lors du prochain contrôle!!!!
Dans cette attente , j'angoisse ne sachant comment faire pour "faire face" , car il me semble qu'après les 5ans , en remission totale (soit-disant ) le service concerné.....à fait son travail ...alors !!!!
Utilisateur désinscrit
tout à fait d'accord "on a un cancer il faut se battre" tant pis pour le reste et un second cancer arrive là encore c'est la guerre et l'on s'effondre seul ou presque...5 ans se passent il y a rémission et on est littéralement largué...c'est vrai plus aucune écoute du milieu médical qui à fait son travail
Didithperdue
Didithperdue
Dernière activité le 21/02/2024 à 04:58
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3 commentaires postés | 1 dans le groupe Recherche et liens utiles - Cancer
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Quelqu'un pourrait-il parler de la dépression post cancer. De celle qui apparaissent 1 ou 2 ans après. Quand pour l'entourage "c'est bon c'est fini" mais la personne elle se retrouve avec un corps diminué et une vie dont elle ne sait plus que faire.
Moi je sais que temps que j'étais en traitement, franchement psychiquement ce n'était pas simple mais c'est bien pire maintenant.
À l'aide.
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Julien
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Julien
Dernière activité le 12/06/2024 à 11:32
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10 075 commentaires postés | 375 dans le groupe Recherche et liens utiles - Cancer
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Chez les patients atteints d'un cancer, seul un cas sur quatre est identifié.
Selon une étude réalisée en Grande-Bretagne auprès de plus de 21.000 malades atteints de cancer et publiée dans The Lancet le 28 août, le risque de dépression est plus élevé que dans la population générale. Rien d'étonnant, diront certains, mais alors comment expliquer que dans les trois quarts des cas le diagnostic ne soit pas posé?
«D'abord les patients eux-mêmes ne se rendent pas forcément compte qu'ils ont une authentique dépression», explique Catherine Adler, onco-psychologue et vice-présidente de l'association Étincelle, consacrée aux activités de bien-être pour les femmes ayant un cancer. «Se sentir triste peut paraître normal, mais si cela devient permanent et surtout s'il y a une perte d'envies, il faut s'inquiéter», insiste-t-elle.
Dans l'étude coordonnée par le Pr Jane Walker de l'université d'Oxford, le risque de dépression varie en fonction du type de cancer, allant de 13,1% en cas de cancer du poumon à 5,6 % dans les localisations génito-urinaires. Elle est de 9,3 % pour le cancer du sein. «En dépit de ses conséquences néfastes sur la vie quotidienne et l'adhésion au traitement (contre le cancer, NDLR) , soulignent les auteurs de l'étude, la dépression de patients qui consultent en cancérologie est insuffisamment prise en charge.
«C'est en effet un problème très sous-évalué, confirme le Pr Jean-Louis Pujol, responsable de l'oncologie thoracique et de l'unité de psycho-oncologie au CHU de Montpellier. Le patient est dans une situation traumatique très forte et ses besoins ne sont pas complètement couverts.» Le Dr Sylvie Dolbeault, psychiatre responsable du département de soins de support de l'Institut Curie, milite pour que le dépistage de la détresse psychologique devienne une obligation dans les recommandations de bonnes pratiques qui guident les médecins. «Le repérage de la détresse ne doit pas seulement être fait au début mais aussi pendant le parcours de soins et même après le traitement», ajoute-t-elle.
Le rôle des proches
«Malheureusement, estime le Pr Pujol, les prises en charge actuelles se font avec de moins en moins de temps, ce qui augmente le risque de méconnaître des troubles dépressifs.» D'autant que la verbalisation des émotions n'est pas toujours facile pour un patient dépressif, que les proches, croyant bien faire, invitent d'abord à «se battre» et à «avoir le moral». Le vocabulaire guerrier est répandu en cancérologie, mais isole parfois les patients en difficulté psychologique.
«Il y a autour du patient tout un imaginaire qui renforce l'idée qu'il faut être un bon combattant, mais on a aussi le droit d'être déprimé et d'avoir besoin d'aide», insiste le Dr Sarah Dauchy, psychiatre à l'Institut Gustave-Roussy, à Villejuif. Un premier repérage de la dépression peut être fait systématiquement, quitte à confirmer ou pas le diagnostic par la suite. «Êtes-vous déprimé? Avez-vous le sentiment d'avoir perdu l'intérêt pour des choses ou des activités qui vous font habituellement plaisir? Ces questions simples peuvent être posées par un membre de l'équipe soignante qui a été formé au repérage et à l'accompagnement des personnes déprimés», remarque le Dr Dauchy.
Les proches aussi ont un rôle à jouer, car le patient dépressif n'identifie pas toujours sa dépression. «Il ne faut pas attendre l'accord spontané du malade pour demander une évaluation psycho-oncologique, explique le Dr Dolbeault, car beaucoup de patients ne vont pas demander d'aide.»
S'ajoute la difficulté de démêler ce qui est normal, étant donné la situation, et ce qui est pathologique. «La frontière est étroite entre les effets indésirables du traitement, le cancer et la dépression», note Catherine Adler. On ne soigne pas une maladie mais une personne, ont coutume de dire les médecins. «Hélas, lorsque l'on parle de médecine personnalisée en cancérologie, c'est plus souvent de génétique qu'il s'agit», regrette le Pr Pujol.
Source : Le Figaro Santé