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Dépression et SEP
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Nanard51
Bon conseiller
Nanard51
Dernière activité le 07/08/2024 à 17:55
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157 commentaires postés | 102 dans le groupe Vivre avec la sclérose en plaques
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...très très concrètement , ce soir c’est yoga, deux étages à monter...quelques postures debout... mon « machin » PNeumaflex à enlever...ma poche urinaire à gérer....anxiété , mais INDISPENSABLE !!! De retour chez moi...quel bonheur !!
Utilisateur désinscrit
Merci pour ta réponse franche, sincère et pleine de lucidité. Tu as su matérialiser notre malaise commun en quelques phrases. Cette quête de challenge a quelque chose qui nous rend fort dans notre faiblesse, et l' opposition corps/mental souvent devient "moi contre le reste du monde". Nanar, tu as raison, le piège c'est la solitude. Difficile de ne pas vouloir se cacher quand on se sent plus bas que terre, grognon, ou simplement très triste. Mais tes mots sont un soulagement. Resistons !
SepSepien
Bon conseiller
SepSepien
Dernière activité le 25/11/2024 à 18:22
Inscrit en 2018
3 235 commentaires postés | 1921 dans le groupe Vivre avec la sclérose en plaques
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Bonsoir @Vinzorat , d'abord mes sentiments les plus chaleureux pour ce que je comprends - et que nous comprenons - que tu vis, ton témoignage est poignant.
Ensuite, je suis saisi par le style de ta rédaction, Queneau, Sartre et surtout Camus n'auraient pas fait plus forte description, car ce que tu décris est sincère, du vécu, de l'authentique, il exprime notre révolte !
Pour la déprime et la révolte, j'ai aussi connu de sacrés épisodes cet été, j'émerge enfin, à force de volonté. Tout léger mieux est à prendre.
Vu ton tempérament, tu es un lutteur, tu gagneras ce combat.
Avec toi !
Amitiés.
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Aut lux hic nata est, aut capta hic libera regnat.
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Utilisateur désinscrit
"Ça fait cinq ans que j'ai une douleur continue au niveau du plexus solaire, une vive brûlure/piqure/démangeaison qui ne s'est jamais apaisée depuis qu'elle est apparue. Un simple souffle me fait sauter au plafond, quand à porter un vêtement, c'est insupportable (voila pourquoi la plupart du temps, je suis en chemise ouverte, ou torse nu, alors que j'ai horreur de ça). C'est comme d'avoir un caillou dans la chaussure pendant une réception huppée : ca fait mal, mais on garde la face pour ne pas passer pour un goujat. C'est une mauvaise image : les réceptions huppées ne durent pas cinq ans d'affilée.
Les docteurs ? Nous les connaissons tous, s'il n'ont pas de solution, ils vous regardent avec des yeux de merlans frits, vous demande si ca vous chatouille, vous gratouille, ou vous chagratouille, vous donnent quelques anti-douleurs hyper-addictifs, en croisant les doigts dans leur dos pour que ca marche et que vous ne reveniez pas les embarasser avec cette constatation de leur impuissance humaine...
Mais ca ne marche pas, ca ne marche jamais. A chaque visite, on vous redemande si ca vous chagratouille, comme ci c'était la première fois. Oui ça chagratouille, ça chagratouille horriblement, je ne peux meme pas serrer quelqu'un dans mes bras ou me promener en costume de casimir, docteur ! Ça tombe bien qu'on vous ai diagnostiqué schizophrène il y a des années, on peut mettre ça sur le coup de votre problème psy (qui, en passant, est un signe avant coureur de sclérose en plaque), comme ça, on peut faire comme si c'était psychosomatique. Le rationalisme à cela de bien, c'est qu'il fait passer toute fantaisie pour de la folie furieuse...
Ça c'est un seul symptome, il y a le reste de la maladie aussi. Cette sympathique maladie qui vous suicide lentement pendant des années, une jambe par ci, un plexus par là, un oeil, la peau, des bouts de cerveaux, des kilos de gras dont on aurait besoin pour se sentir en forme.
Je continue de bosser à temps plein, j'aime le confort un peu luxueux, j'ai besoin de cacahuètes. A ce niveau, je me suis bien débrouillé, je peux travailler la majeure partie du temps à la maison. J'ai toujours mal, mais au moins, je suis dans mon nid douillet, ça minimise les risques de se faire écraser par les zombies du metro (vachement bien conçu à marseille, capitale des éclopés). Ouais je prend le metro, j'ai pas le permis, les bus pour handicapés qui viennent jamais, et les chauffeurs de taxis fous qui prennent pas la cb, ca m'a saoulé.
Pour m'occuper, je promene le chien au bout de la rue, et je reste allongé à ne rien faire. Ca j'aime bien, ne rien faire, c'est ce qui est le moins douloureux. Ne pas bouger, dériver, faire le mort en attendant que ça arrive, c'est la seule occupation reposante que j'apprecie. Lire et écrire, c'est amusant, mais vachement fatigant, et frustrant, il y a des moments ou je n'arrive meme pas à tenir le bouquin. Les jeux vidéos, bof, je n'y arrive plus avec mes doigts qui vont chacun de leur côté, et puis, j'ai envie de faire des choses constructives... Me plaindre, c'est cool, mais non, ça m'emmerde et ca emmerde les autres, meme avec les meilleures raisons du monde. Et intellectuellement, de toute façon, ça me fatigue de causer, et d'écouter. C'est pour ça que je vais m'arrêter de grogner maintenant, je vais garder toute cette souffrance pour une nouvelle, ça marche bien dans les nouvelles (meme si je n'ai pas envie que ca se voit trop que l'auteur est malade). C'est pas les occasions futures de geindre qui vont me manquer..."
Voici un exemple du genre de pensées qui me passent par la tête beaucoup de fois par an, depuis que je suis malade. J'ai un caractère mélancolique depuis que j'ai six ans (j'en ai trente-huit actuellement), mais je fais ce constat : cette déprime supplémentaire est un symptôme de la sclérose, je le sens. Au quotidien.
Ma question : amis malades, ressentez vous aussi cette affreuse et aliénante mélancolie ? Et surtout, avez vous reussis à vaincre cet état engourdissant ?
En vous priant d'accepter mes pensées les plus solidaires, (et mes excuses, si je me suis trompé de page dans le forum)
Vinzo