Schizophrénie : faire accepter la maladie à mes proches

Bonjour,

Moi, c'est Lyntre,

Je suis atteinte de Schizophrénie dysthymique.

J'ai toujours été pudique dans mes émotions et ne montre pas quand ça va pas. Les phases dépressives sont marquées par de l'apragmatisme et des tentatives de suicide. Mais avant ce fameux pas franchi, je ne montre rien, je n'en parles pas.

Mes phases de manies sont par contre plus visibles, colorations de cheveux, piercings, tatouages, énergie à revendre, je cours partout, phases obsesionelles, "nouvelle vie" après la dépression. Je suis capable de trouver un travail, un appartement et d'adopter un animal après la descente aux enfer en pensant qu'il n'y en aura plus.

Mais quelques semaines plus tard, vous l'aurez deviné, je me fracasse, du moins mon humeur, et nouvelle phase dépressive, le cercle vicieux. Mais là n'est pas le topic.

Je vais parler ensuite de la partie schizophrénie.

Très discrète elle aussi.

J'ai des hallucinations qui me parle de mes traumatismes nombreux de façon très vulgaire, qui me font me frapper, m'étrangler, me griffer, me scarifier et me poussent à la tentative etc...

Je fais aussi des psychoses, où la plus longue a durée presque un an, j'avais une peur de demesurer de croiser mes agresseurs, j'en ai fait une phobie sociale, guérie par de l'EMDR.

Sinon je me crois dans un monde faux, contrôlé par des entités supérieures.

Je passe la moitié de mon temps en hospitalisation 2 mois tout les 2 mois soit 6 mois par an.

Mais voilà, pour ma mère, je ne ressemble pas à une schizophrène, venant même à contredire le diagnostic fait par 3 médecins psychiatres différents (2 cliniques de santé mentale et ma psychiatre référente en dehors des hospitalisation).

Elle est bipolaire aussi et a eu du mal à reconnaître le diagnostic, car j'en parles pas.

Hier soir, j'ai franchis le pas, en lui parlant de schizophrénie et sa première réaction a été de me dire

"-Oui, mais tu ne ressemble pas au frère de "..."

Puis je lui ai envoyé ce que j'ai retranscris de la dernière hallucination.

Je lui ai fais mal, je pense l'avoir fait pleurer, à coup sûr même, mais c'était la seule façon de lui faire comprendre.

Viens ma question,

Comment communiquez vous avec votre entourage sur la maladie?

-Quand ça va pas bien et qu'on est très pudique de ses émotions

-Quand ça commence à aller trop bien (même si on a du mal à le voir venir ça)

-Et des psychoses et hallucinations, car moi même j'en ai honte au vu de ce qu'on me dit et me fait faire (la petite voix)

J'espère que tout ces symptômes s'atténuront un jour et qu'on trouvera le bon traitement.

Merci pour vos futurs contributions et n'oubliez pas, prenez soin de vous