Dépression : perte de libido, prise de poids, désespoir

@lost.soul Oui, pour les symptômes de la dépression, évidemment, nous avons presque les mêmes symptômes, sauf peut-être que chez moi, l'impulsivité est présente. A cause de mon trouble du spectre bipolaire, par moments je plonge...et ça varie dans la journée. Je suis trop bas moralement, puis je remonte dans la joie et la bonne humeur, et puis...je replonge. Cet après-midi ça ne va pas. Ce midi j'allais bien...

Je ne travaille pas en ce moment, à cause du coronavirus. L'ecole d'ingénieur est fermée, donc la bibliothèque aussi...et c'est au moins fermé jusqu'au douze avril. 

Ma prochaine tentative de suicide sera la derniere, je confierai mon chien à mes parents . Je n'ai même pas su l'éduquer correctement, ce gros bébé d'epagneul breton...Je l'aime, mais dans ma famille ils m'ont reproché de trop l'aimer, comme presque par jalousie, parce qu'ils pensaient qu'eux je les aimais moins que mon chien...Ils donneront mon compagnon à quatre pattes à quelqu'un qui s'en occupera mieux que moi. On m'empêche d'aimer pleinement mon chien, et par ailleurs, si j'ai un cœur plein de tendresse, à qui la donner? Ma famille ne veut pas la recevoir, ils n'aiment pas les câlins, ils s'occupent des autres, tandis que moi je n'ai que mon chien...et j'ai besoin d'être aimé comme je suis, avec cette tendresse débordante que ma grand-mère a su discerner dans mon cœur...Mon frère s'occupe de ses propres affaires, personne ne voit mon mal-être, ni le manque affectif que je ressens...parce que tu comprends: un adulte ça ne peut pas faire de câlins, ça ne peut pas être tendre, ça doit être sérieux, austère, ça doit ne parler que de son travail...et construire sa vie d'adulte: se marier, avoir des enfants, et une maison. 

Mais moi je ne vois pas d'intérêt, dans tout ça. Je ne suis même pas bricoleur, je me contente de lire, d'écrire, d'ecouter de la musique classique et de m'occuper de mon chien...comme si j'étais un attardé mental, tu sais...ou un "attardé affectif". Ce n'est pas clair, j'ai l'impression que mes parents me cachent des choses par rapport à mon enfance, comme si...ils ont toujours voulu que je sois "normal", mais moi je me suis toujours senti en décalage par rapport aux autres, soit trop sensible, soit trop mélancolique, ou trop euphorique...J'ai été mis de coté, et aujourd'hui ma mère m'assiste comme si je ne savais rien faire, et effectivement: je ne sais rien faire...donc je suis "anormal". J'ai un retard, je suis un enfant, à l'intérieur de moi...et je serai toujours en décalage avec tout le monde. Ce n'est pas juste que...l'on ne me dise pas la vérité. Je vis en souffrant: dévalorisation, idées suicidaires, envies d'automutilation, tristesse, sentiment d'être dans des impasses dans tous les domaines, anxiété...Non, ma vie ne vaut pas la peine d'être vécue. On m'a dit que j'étais un zèbre, c'est-à-dire un "surdoué", je suis plutôt un idiot. Un vrai idiot, dans le sens littéral du terme. Je n'ai pas d'intelligence. 

Pourtant je suis sociable, mais dans ce monde c'est "chacun pour soi". Les gens n'ont pas réellement d'affection, et ils ne peuvent pas en avoir parce qu'ils ne pensent qu'à eux. 

Même mes parents ont abandonné, avec moi. Ils ne peuvent pas comprendre ce que je vis. Ma psychiatre...me dit que j'ai des toc, mais je ne les perçois pas, je ne sais même pas ce que c'est. Elle me rabroue tout le temps comme si j'étais un chien. C'est vrai que je suis une sous-catégorie d'humain, mais ce n'est pas une raison...et dans le monde du travail c'est pareil: des égoïstes, des hypocrites, des gens qui n'ont aucune affection véritable, alors que c'est ce dont j'ai besoin, moi ...

Bonne soirée...