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Sommeil : comment faire un bon usage de la mélatonine
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Béatrix
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Béatrix
Dernière activité le 07/11/2024 à 07:04
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La mélatonine est une hormone
qui régule les rythmes chronobiologiques, en libérant d'autres hormones selon les heures du jour ou de la nuit. La production de mélatonine provoque le besoin de sommeil. "Elle participe également au bon fonctionnement de notre thermostat, de notre système immunitaire, de notre appétit et de la régulation de notre glycémie", explique le Dr Patrick Lemoine, psychiatre expert du sommeil. Elle permet de favoriser l'endormissement , le sommeil et régule nos cycles veille/sommeil.
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Elle possède des propriétés antioxydantes : c'est donc un allié anti-cancer et anti-âge.
Dans 60 % des cas, elle aide également à améliorer la qualité du sommeil profond, la phase la plus réparatrice", précise le psychiatre Dr Lemoine.
Quelle posologie ?
La posologie est de 1 mg pris 30 min avant d'aller au lit, sans dépasser 2 mg par jour. "Il est conseillé de prendre un comprimé de mélatonine et de monter progressivement la dose en cas d'inefficacité jusqu'à prendre la dose minimum efficace", recommande notre expert.
Effets secondaires de la mélatonine :
Elle peut être dangereuse pour certaines populations, alertait l'Anses dans un avis publié le 11 avril 2018.
En effet, entre septembre 2016 et mai 2017, 90 cas d'effets indésirables survenus à la suite de la prise de compléments alimentaires contenant de la mélatonine ont été signalés. L'analyse de ces cas a permis à l'Anses d'identifier des populations et des situations à risques, chez lesquelles "la consommation de mélatonine sous forme de complément alimentaire doit être évitée ou soumise à l'avis d'un médecin", précise le communiqué. (Voir leur site pour plus de précisions). Plusieurs symptômes ont été rapportés, parmi lesquels : des céphalées, des vertiges, des cas de somnolence, des cauchemars, une irritabilité, ainsi que des troubles neurologiques (tremblements, migraines) et gastro-entérologiques (nausées, vomissements, douleurs abdominales).
L'Anses recommande en particulier aux personnes souffrant de maladies inflammatoires ou auto-immunes, aux femmes enceintes et allaitantes, aux enfants, aux adolescents de ne pas consommer de mélatonine sous forme de compléments alimentaires. Même chose pour les personnes devant réaliser une activité qui nécessite une vigilance soutenue et pouvant poser un problème de sécurité en cas de somnolence.
Par ailleurs, un avis médical est recommandé pour les personnes épileptiques, asthmatiques, souffrant de troubles de l'humeur, du comportement ou de la personnalité, ou suivant un traitement médicamenteux.
Risques et dangers
La mélatonine peut être délivrée sans ordonnance, à des doses inférieures à 2 mg.
Attention : il pourrait exister un risque théorique de l'associer à des médicaments comme par exemple des anticoagulants", avertit le Dr Patrick Lemoine, psychiatre expert du sommeil.
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Béa
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Louise
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Louise
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Dernière activité le 06/10/2020 à 12:05
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Alors que les ventes explosent depuis cinq ans, la Société de recherche en médecine du sommeil vient de mettre au point des recommandations pour limiter le mésusage de cette hormone du sommeil.
Présentée — à tort — comme un "médicament miracle" paré de toutes les vertus, la mélatonine a rempli les rayons des pharmacies dès son lancement dans les années 1990. Elle y est toujours vendue sans ordonnance sous la forme d’un complément alimentaire ou sur prescription médicale au-delà de 2 mg. Mais "l’hormone de la nuit" a été plus ou moins boudée par la recherche. Les rares études menées pour mesurer son efficacité ont montré qu’elle peut améliorer le sommeil dans des situations particulières, à condition de respecter une heure de prise et un dosage précis. "Les résultats de ces recherches sont méconnus et une certaine anarchie règne dans la consommation de cette substance naturelle", observe le Pr Carmen Schröder, pédopsychiatre et spécialiste du sommeil au CHU de Strasbourg.
C’est ce constat qui a conduit la Société française de recherche et médecine du sommeil (SFRMS) à mettre au point des recommandations, les premières en France, sur la prescription de mélatonine. Le travail vient d’être présenté au Congrès du sommeil à Marseille et sera publié dans les mois à venir. "L’objectif était d’abord de rappeler son mode d’action sur l’horloge biologique afin de limiter les mésusages, précise le Pr Schröder, qui a copiloté l’écriture des lignes directrices. Les médecins sont finalement peu formés aux rythmes circadiens pendant leurs études."
"Léger effet soporifique"
Le rôle de la mélatonine, produite par une glande située à l’arrière du cerveau, est de préparer le corps humain au sommeil. Sa sécrétion débute quand la lumière décline et se prolonge tout au long de la nuit, avec un pic vers 3 heures du matin. Un passage en "mode veille" qui entraîne une série de changements dans l’organisme, dont une baisse de la température corporelle, du taux de cortisol et de la pression sanguine.
"Elle produit un léger effet soporifique immédiatement après la prise, si la dose est importante (2 à 5 mg)", souligne le chercheur Bruno Claustrat, qui a passé trente ans à étudier ses effets. Mais l’intérêt principal de cette hormone est dû à son action de reprogrammation de l’horloge biologique, qui en fait une parade efficace contre le retard de phase de sommeil. Sont concernés tous les "couche-tard" qui, pour des raisons génétiques ou conjoncturelles, subissent dans la journée les effets indésirables de leur décalage - fatigue, irritabilité, absentéisme, etc. Sans oublier ceux qui pâtissent régulièrement des décalages horaires.
Selon la société savante, la mélatonine peut ainsi être indiquée à l’adolescence, une période où le rythme physiologique se déplace naturellement vers le soir. "Un traitement peut être envisagé si le manque de sommeil a des répercussions graves à l’école ou en famille, précise le Pr Schröder. Il faut alors la prendre deux à quatre heures avant de se coucher, à une dose inférieure à 1 mg et en libération immédiate." Avant ce recours à l’ordonnance, des approches comportementales doivent être proposées, dont la suppression des écrans en deuxième partie de soirée, la relaxation et les rituels du soir.
Peu d’effets secondaires
Avec le recul, les effets de l’hormone sur l’insomnie du quotidien se sont avérés moins probants. La Haute Autorité de santé juge "modeste" l’efficacité du Circadin, seul médicament contenant de la mélatonine (2 mg) à libération prolongée. La SFRMS, elle, tranche en sa faveur, notamment chez les personnes âgées de plus de 55 ans. "Plusieurs études montrent que ce traitement réduit le temps avant l’endormissement et améliore la qualité subjective du sommeil", justifie le Dr Marie-Françoise Vecchierini, neurologue au Centre du sommeil de l’Hôtel-Dieu (Paris). Le groupe d’experts la recommande aussi en cas de démence, notamment d’Alzheimer, en l’associant à une luminothérapie.
Vendue librement aux États-Unis, la mélatonine a peu d’effets secondaires (essentiellement des céphalées) et n’entraîne ni accoutumance, ni syndrome de sevrage. "Mais elle peut entrer en interaction avec d’autres médicaments, comme les antidépresseurs et les anticoagulants, et provoquer des réactions inattendues", relève Bruno Claustrat. Les études de sécurité sur le long terme sont rares. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), qui s’est autosaisie après une série d’effets indésirables, doit d’ailleurs se prononcer prochainement sur son innocuité.
Cette évaluation est d’autant plus attendue que la consommation de mélatonine connaît depuis cinq ans une augmentation impressionnante. 1,4 million de boîtes de compléments alimentaires se sont écoulées en 2016 et les ventes du médicament ont quasi doublé en trois ans. Sauf exception, le traitement n’est pas remboursé. Pour Élise Haro, pharmacienne, il semble que "la recherche de solutions ‘‘naturelles’’ pousse les Français à se tourner vers cette substance pour dormir, en remplacement des benzodiazépines".
Et vous, prenez-vous de la mélatonine ?