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Avancé médicale et nouveaux traitements
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Cancer du sang :CAR-T cells, un traitement révolutionnaire fait son apparition
Testée en France avec succès, la thérapie génique CAR-T cells permet de traiter certains cancers du sang en agissant sur les cellules du patient.
Les cellules des patients doivent être modifiées en laboratoireCrédit : SAUL LOEB / AFP
Leia Hoarau Journaliste
PUBLIÉ LE 10/08/2018 À 12:13
Modifier génétiquement les cellules des personnes atteintes de cancers du sang, c'est la dernière découverte médicale réalisée en matière de traitement des hémopathies malignes, révèle Le Parisien.
Ce traitement est possible grâce à la thérapie génique CAR-T cells, qui a pour principe d'"Éduquer certaines cellules immunitaires du patient, les lymphocytes T, afin qu'elles reconnaissent spécifiquement les cellules tumorales et s'attaquent à elles", explique la Ligue contre le Cancer.
Fabriquées aux États-Unis, ces cellules constituent la nouvelle révélation médicale de l'année. La spécificité de ce traitement tient dans son adaptation à chaque patient : les lymphocytes T du malade sont modifiés en laboratoire afin de les munir d'un récepteur qui luttera contre les cellules cancéreuses.
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Des résultats inattendus
Il existe environ 137 types de cancers du sang et d'affections connexes. Les principaux cancers du sang sontla leucémie et le lymphome. Certains d'entre eux sont réfractaires aux traitements traditionnels, d'où la nécessité de trouver un traitement plus puissant. Chaque année, 35.000 personnes, adultes comme enfants, sont touchés par un cancer du sang. Le traitement a déjà été testé en France sur une trentaine de personnes.
Même si les CAR-T ne concerneront à terme qu'une toute petite poignée de patients, le lymphome réfractaire est le sixième cancer de France chez l'adulte. Le taux de rémission à trois ans des patients atteints d'une leucémie aiguë réfractaire au traitement est de 83% avec l'aide des CAR-T Cells, contre 15% avec un traitement classique. Des résultats inattendus.
Dans une interview au Parisien, Nicolas Boissel, responsable de l'unité d'hématologie des 15-25 ans à l'hôpital parisien Saint-Louis, explique les effets exceptionnels des CAR-T. "Il s'agit de l'avancée la plus significative dans la prise en charge de certains cancers du sang. (...) Grâce aux CAR-T, on arrive à éradiquer la tumeur chez certains patients en impasse thérapeutique, dont l'espérance de vie était de moins de six mois. Plus que prometteur, cela est révolutionnaire".
Étendre les CAR-T à d'autres cancers
Les résultats du traitement vont au-delà des espérances des scientifiques. À tel point que l'ANSM (l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) a fourni à des laboratoires (dont le suisse Novartis) des autorisations temporaires d'utilisation. Conséquence : la mise sur le marché de ce nouveau traitement révolutionnaire sera bientôt possible.
De quoi permettre aux patients d'éviter des traitements lourds. Pour Nicolas Boissel, l'évolution de la recherche au sujet des CAR-T permettront peut-être de "challenger la greffe de moelle (...) Des recherches sont en cours pour le traitement de cancers dits solides, comme les tumeurs cérébrales", indique-t-il. Selon lui, les prochaines années "seront les années CAR-T en médecine".
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Première mondiale: un cancer du sein avancé «soigné» grâce à l’immunothérapie
Par Cécile Thibert
Mis à jour le 06/06/2018 à 11:55
Publié le 05/06/2018 à 17:07
Une femme atteinte d’un cancer du sein en phase terminale a survécu grâce à un traitement expérimental. Depuis près de deux ans, son état de santé est stable et elle a pu retrouver une vie normale.
Alors que son cas était sans espoir, Judy Perkins, une Américaine de 52 ans atteinte d’un cancer du sein métastatique en phase terminale est depuis près de deux ans en rémission complète grâce à un traitement révolutionnaire: l’immunothérapie cellulaire personnalisée. En utilisant les cellules immunitaires de la patiente, l’équipe du Dr Steven A. Rosenberg - un pionnier dans le développement des immunothérapies depuis trois décennies - a réussi à venir à bout de 6 lésions cancéreuses mesurant entre 2 et 7 centimètres de diamètre. Une prouesse rapportée lundi par la revue scientifique Nature Medicine .
Comme 70 % des femmes touchées par un cancer du sein, Judy Perkins était atteinte d’une tumeur dite «hormono-dépendante», qui croît sous l’effet d’hormones sexuelles. En temps normal, quand le cancer récidive, le traitement de ce type de cancer repose sur une chimiothérapie et une hormonothérapie, qui empêche les hormones de faire grossir les tumeurs. Mais il arrive que, malgré tous les protocoles engagés, le cancer se rebiffe et s’éparpille, comme ce fut le cas pour Judy Perkins.
JE DÉCOUVRE
Après l’échec des traitements conventionnels, le cancer a fini par toucher son foie. Il ne lui restait alors qu’une poignée de mois à vivre. En ultime recours, les médecins ont donc décidé de l’inclure dans un essai clinique inédit mené au NIH Clinical Center, le plus grand hôpital américain dédié entièrement à la recherche médicale.
» LIRE AUSSI - L’immunothérapie, «un tremblement de terre dans le traitement des cancers avancés»
«Un résultat sans précédent»
C’est dans ce cadre que Judy Perkins a bénéficié d’une immunothérapie cellulaire personnalisée. Dans un premier temps, les médecins ont sélectionné parmi les lymphocytes T de la patiente, ceux qui étaient les plus agressifs contre les cellules tumorales. Ces lymphocytes sont le bras armé du système immunitaire. Une fois les «meilleurs» sélectionnés, ils ont été cultivés et multipliés avant d’être réinjectés à la patiente. Judy Perkins a ainsi reçu 82 milliards de lymphocytes T prêts à s’attaquer spécifiquement à son cancer du sein.
Six semaines après l’injection, la taille de la tumeur cible avait déjà diminué de moitié. Et lors de la dernière évaluation qui a eu lieu 22 mois plus tard, «toutes les lésions avaient disparu au scanner», rapportent les auteurs de l’étude. En décembre 2016, l’équipe avait rapporté un succès similaire chez un patient atteint d’un cancer du côlon métastatique. Mais il s’agit là d’«un résultat sans précédent pour un cancer du sein aussi avancé», comme le souligne Laszlo Radvanyi, chercheur à l’Institut de recherche sur le cancer de Toronto, en commentaire de l’étude. Mis à part un syndrome grippal, aucun effet indésirable ne s’est manifesté.
» LIRE AUSSI - Contre le cancer, l’aube d’une ère sans chimiothérapie
Reste toutefois une ombre au tableau: les médecins ne peuvent pas affirmer avec certitude que ce traitement d’un nouveau genre est bien à l’origine de la disparition du cancer. Car en plus de l’immunothérapie personnalisée, la patiente a reçu un autre médicament, déjà utilisé dans de nombreux cancers: les «inhibiteurs de check-point». En levant les freins du système immunitaire, ils confèrent à ce dernier une force de frappe encore plus importante.
«En règle générale, les inhibiteurs de check-point fonctionnent très mal pour ce type de cancer, explique le Pr Christophe Le Tourneau, chef du département d’essai clinique précoce de l’Institut Curie. S’il s’avère que ce sont effectivement les lymphocytes T qui sont à l’origine de la réponse, ce serait une révolution. Le concept pourrait être étendu à d’autres femmes atteintes par ce type de cancer, voire à d’autres cancers. Mais il est encore trop tôt pour pouvoir le dire.» Le «miracle» sera-t-il reproductible?

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CANCER DU FOIE https://www.ipsen.com/websites/IPSENCOM-PROD/wp-content/uploads/2018/07/04220432/CELESTIAL-Phase-3-Trial-Results-in-NEJM_FR_ntp.pdf
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Le cancer du poumon au stade avancé pourrait se passer de la chimiothérapie
Par le Dr Jean-Paul Marre
Une grande étude menée sur le cancer du poumon au stade avancé a démontré qu'une immunothérapie améliore la survie et réduit les effets secondaires par rapport à la chimiothérapie de référence. Explications.
YODIYIM /ISTOCK
Publié 05.06.2018 à 12h30
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Mots clés :
cancer du poumon
chimiothérapie
ASCO 2018
ASCO
immunotherapie
mots cancer
Selon une grande étude présentée au Congrès américain de cancérologie ASCO, une immunothérapie est plus efficace et mieux tolérée que la chimiothérapie dans le traitement du cancer du poumon avancé (localement avancé ou métastasé), l’une des formes les plus fréquentes du cancer du poumon puisqu’elle représente près des deux tiers. En effet, le diagnostic de ces cancers est assez tardif et seulement un tiers des malades peut bénéficier d’une résection chirurgicale complète.
Chez les patients atteints d'une forme avancée de cancer du poumon non à petites cellules et avec une expression du marqueur PD-L1 sur au moins 1% des cellules de la tumeur, le pembrolizumab (un anticorps monoclonal) en monothérapie améliore la survie de 4 à 8 mois et réduit la fréquence des effets secondaires sévères (grade 3 à 5) par rapport à la chimiothérapie (18% vs 41%).
Une très large étude
Le PD-L1 est un biomarqueur qui est utilisé pour sélectionner les malades susceptibles de répondre aux immunothérapies de type "inhibiteur du checkpoint". En général, les tumeurs qui ont une expression élevée du PD-L1 répondent mieux à ces traitements, mais certaines tumeurs qui ont une expression basse ou nulle peuvent répondre aux anti-PD1/anti-PD-L1.
L’étude KEYNOTE-042 est une large étude qui a comparé chez 1274 malades l’efficacité et la tolérance d’une immunothérapie, le pembrolizumab, à la chimiothérapie traditionnelle. Les cancers du poumon au stade avancé (épidermoïdes ou non épidermoïdes) ont été inclus dans l’étude lorsque l'expression PD-L1 était sur au moins 1% des cellules de la tumeur.
Une efficacité en fonction de l’expression PD-L1
Dans d’autres études, le pembrolizumab a été associé à une efficacité à partir d’une expression du PD-L1 supérieure à 1%. L’analyse des résultats a aussi été réalisée en fonction du niveau de l’expression du PD-L1.
Avec un PD-L1 à 50% ou plus, la survie sous pembrolizumab est de 20 mois contre 12,2 mois sous chimiothérapie. Pour un PD-L1 exprimé à plus de 20%, les survies sont de 17,7 mois versus 13 mois respectivement et avec un PD-L1 à 1% ou plus, celles-ci sont de 16,7% versus 12,1%, respectivement. La réponse à la chimiothérapie est bien sûr constante selon les groupes, mais on voit que si la réponse est meilleure avec un PD-L1 exprimé à plus de 50%, le pembrolizumab marche quand même avec des taux d’expression inférieurs.
Il s’agit donc de la première étude qui démontre la supériorité du pembrolizumab en monothérapie par rapport à une chimiothérapie à base de sels de platine. Est-ce qu’il faut se passer de la chimiothérapie ? Pas forcément, il faudrait d’abord vérifier que l’association immunothérapie + chimiothérapie ne fait pas mieux que l’immunothérapie seule, ce qui n’est pas encore clair.

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VIVRE, LE MAGAZINE CONTRE LE CANCER
CANCER DU TESTICULE : Que sait-on ?
Ecoutez
L’incidence du cancer du testicule ne cesse d’augmenter depuis des décennies, en particulier dans les pays développés. D’après le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié par l’Institut de veille sanitaire (InVS), on observe une augmentation de 2,5% par an en France de l’incidence de ce cancer entre 1980 et 2005. Ce rapport fait aussi apparaître des différences régionales relativement marquées : plus forte incidence dans l’Est (Alsace et Lorraine) et dans l’Ouest (Bretagne et Pays-de-la-Loire), plus faible en Île-de- France et dans le Languedoc-Roussillon. Et pourtant aucune explication n’est connue. Ce problème de santé publique s’inscrit aussi dans un contexte plus général de baisse de la fertilité masculine, avec une détérioration de la qualité du sperme, et une hausse des malformations génitales masculines. Pour Jérôme Alexandre, oncologue à l’Hôtel-Dieu à Paris, « il n’existe pas de certitudes sur le sujet, mais on fait souvent un parallèle entre l’augmentation du cancer du testicule et la diminution de la fertilité chez l’homme, associée à une concentration moyenne de spermatozoïdes qui décline. Aujourd’hui, on n’a pas réussi à montrer de lien direct entre ces deux paramètres, mais on a incriminé en particulier l’exposition à différents polluants comme les phtalates utilisés dans les industries de peinture, pesticides, détergents, plastiques, et les phytoestrogènes que l’on retrouve dans l’alimentation et les végétaux ».
Les perturbateurs endocriniens montrés du doigt !
L’augmentation rapide de l’incidence du cancer du testicule et sa variation géographique conduisent à favoriser une explication d’ordre environnemental lié notamment aux perturbateurs endocriniens et à l’hypothèse du syndrome de dysgénésie testiculaire, fondée sur la conséquence d’une perturbation dans le développement des gonades pendant la vie foetale. De nombreuses études on été menées, mais la revue de littérature effectuée par l’Inserm ne fait pas ressortir « d’hypothèses fortes et cohérentes ». Le lien entre le cancer du testicule et une exposition aux pesticides est peut-être le plus probable, c’est d’ailleurs l’une des voies privilégiées de recherche. Aujourd’hui, le cancer du testicule se soigne très bien et le pronostic a été complètement modifié par la chimiothérapie depuis les années 80. Il est donc de très bon pronostic, y compris en situation métastatique. La survie relative à cinq ans est de 98-99 % pour les formes localisées et supérieure à 70 % pour les formes métastatiques1. «Souvent, le patient découvre lui-même une augmentation de volume d’une bourse. Les tumeurs testiculaires s’accompagnent d’une sensation de pesanteur ou de tension, mais il est rare que la douleur constitue le symptôme révélateur, explique Jérôme Alexandre. A la palpation, on découvre une masse indurée qui est en continuité avec le testicule. Il arrive que ce dernier soit entièrement tumoral, augmenté de volume et très dur. Il est donc essentiel de procéder à une autopalpation régulière des testicules et surtout de consulter rapidement dès la découverte d’une anomalie. Car plus la tumeur est découverte rapidement, meilleures sont les chances de guérison ».
Quid des facteurs de risque ?
Les seuls clairement identifiés sont d’une part l’existence d’une cryptorchidie, c’est-à-dire un testicule qui n’est pas présent dans la bourse. Le risque de développer un cancer est alors 35fois plus important que dans la population générale. À noter cependant que seulement 6 % des cancers surviennent avec un antécédent de cryptorchidie. Le second facteur de risque est l’atrophie testiculaire (diminution du volume testiculaire) en particulier après les oreillons ou après un traumatisme. Au-delà, les autres causes font encore débat chez les spécialistes et pourtant l’InVS n’exclut pas l’influence de facteurs environnementaux. Le plus souvent, le cancer du testicule se développe à partir des cellules germinales. Il comprend les tumeurs séminomateuses (TGS), qui concernent environ 40 % de ces cancers et pour 60 % les tumeurs non séminomateuses qui surviennent essentiellement entre la puberté et l’âge de 35ans. Les autres se développent à partir des cellules qui ne produisent pas les spermatozoïdes, dites non germinales. Par ailleurs, le problème de la fertilité doit être envisagé avant la mise en route du traitement de chimiothérapie ou de radiothérapie. Des prélèvements de sperme avec congélation sont organisés systématiquement par les Centres de conservation du sperme (CECOS).
Des répercussions sur la sexualité et la fertilité
Malgré d’excellentes chances de guérison, le cancer du testicule a un impact psychologique particulièrement profond du fait de sa dimension symbolique. En touchant des hommes jeunes, « il pose de nombreuses questions relatives à la sexualité et à la procréation. Il peut y avoir de l’angoisse par rapport à la fertilité dans des couples qui ont déjà un projet construit. Dans ce moment de vie difficile, il est essentiel que le conjoint puisse être associé pour limiter les conséquences sociales et familiales de la maladie. Néanmoins, la majorité des patients parvient à concevoir des enfants sans recours à une aide médicale », assure Jérôme Alexandre. Le suivi du cancer du testicule doit être rigoureux, car les chances de guérison d’une éventuelle récidive sont importantes. « Après le diagnostic d’une tumeur germinale, on surveille les patients au moins dix ans, rappelle Jérôme Alexandre. Il existe en effet un risque de second cancer controlatéral, c’est-à-dire de l’autre testicule chez 2 % des patients. » Au-delà de cette pathologie multifactorielle, des recherches doivent être menées aujourd’huipour déterminer lesfacteurs de risque du cancer du testicule qui semblent s’articuler avec les autres pathologies reproductrices masculines. C’est une simple question de santé publique !
Gilles Girot
REPÈRES
Le cancer du testicule est un cancer rare qui ne représente que 1 à 2 % des cancers chez l’homme mais c’est un cancer de l’homme jeune, plus fréquemment répandu entre 20 et 35 ans. Près de 2 000 nouveaux cas sont recensés chaque année en France. Ses conséquences en termes de morbidité (problèmes de fertilité et difficultés psychologiques) sont très importantes. En hausse significative depuis cinquante ans, il apparaît comme un problème émergent de santé publique, même si la mortalité est très faible de l’ordre de 0,25/100 000. En Europe même, on constate d’importantes différences selon les pays : élevée au Nord (Danemark, Suède, Norvège) et en Suisse. Elle est plus faible dans le reste de l’Europe.
Trois questions à...
Aude Fléchon, oncologue médical, centre Léon Bérard à Lyon «Les options thérapeutiques sont variées»
Vivre : Quelle est la démarche diagnostique ?
Aude Fléchon : Quand il existe une suspicion de tumeur du testicule, une échographie des bourses et des examens de sang (dosages des marqueurs : AFP, hCGT et LDH) sont effectués par l’urologue. La confirmation du diagnostic repose sur l’examenanatomopathologique de la pièce opératoire d’orchidectomie, l’ablation systématique du testicule, réalisée par voie inguinale. Il consiste à analyser au microscope des cellules ou des tissus prélevés sur un organe afin d’établir de façon définitive le diagnostic de cancer. On parle alors de preuve histologique.
On distingue les stades localisés au testicule et les stades métastatiques. Il existe plusieurs groupes pronostiques…
A. F. : Effectivement, une classification internationale publiée dans le Journal of Clinical Oncology, en 1997, permet de classer les patients selon leur pronostic et de standardiser ainsi leur prise en charge thérapeutique. Pour les tumeurs germinales non séminomateuses, le pronostic peut être bon, intermédiaire ou mauvais, et le taux de survie à cinq ans est respectivement de 95 %, 80 % et 50 %. Concernant les séminomes, ce taux est évalué à 90 % pour les bons pronostics et 80 % pour le groupe intermédiaire. Il n’existe pas de mauvais pronostic dans ce type de tumeur.
Quelles sont les grandes options thérapeutiques de la prise en charge médicale ?
A. F. : Si le cancer est découvert à un stade précoce, seul le testicule est atteint (stade I). Dans ce cas, la chirurgie peut suffire. S’il s’agit d’un séminome, la prise en charge va dépendre de l’existence ou non de métastases lors du bilan effectué par scanner thoraco- abdomino-pelvien et du dosage des marqueurs. En l’absence de métastases, on peut proposer une surveillance, un traitement préventif par chimiothérapie ou encore une radiothérapie, malgré le fait qu’elle soit moins pratiquée aujourd’hui. En cas d’évolution métastatique et/ou d’élévation des marqueurs, une chimiothérapie sera réalisée, le nombre de cycles dépendra du groupe pronostique. Pour les évolutions métastatiques ganglionnaires rétropéritonéales de petite taille (inférieur à 2 cm), une radiothérapie lomboaortique peut aussi être discutée dans cette situation. En cas de tumeur non séminomateuse localisée de stade I, trois options thérapeutiques sont envisageables selon le risque évolutif de la tumeur : la surveillance active, la chimiothérapie qui repose sur l’administration de 2 cycles de BEP, un protocole qui comprend l’administration de trois médicaments afin de réduire le risque d’évolution métastatique à moins de 1 % et enfin, le curage ganglionnaire rétropéritonéal. Lorsque la tumeur germinale non séminomateuse présente une forme avancée ou métastatique, 3 cycles de BEP sont nécessaires pour les bons pronostics et 4 cycles pour les autres.
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ASCO 2018. Eviter une chirurgie dans le cancer du rein métastasé
Par Sylvie Riou-Milliot le 05.06.2018 à 13h40
Retirer le rein n’est plus utile en cas de cancer du rein métastasé. La preuve avec une étude française présentée en séance plénière de l’ASCO 2018, le Congrès mondial sur le cancer à Chicago.
Cette étude présentée à l'ASCO a été menée par un urologue de l'hôpital Georges-Pompidou, à Paris.
© DURAND FLORENCE / SIPA
C'est une avancée importante dans le cancer du rein métastatique. Elle repose sur une étude française, CARMENA, présentée dimanche 3 juin 2018 en séance plénière de l'ASCO 2018, le Congrès mondial sur le cancer à Chicago, et simultanément publiée le même jour dans la revue The New England Journal of Medicine. Aux manettes de ce long travail, le Pr Arnaud Méjean, chef du service d'urologie à l'hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) qui a mis en place l'étude, l'a coordonnée et présente donc pour la première fois ses résultats à Chicago devant une salle comble. Une présence saluée ces derniers jours sur le site de l'Association Française d'urologie.
La nouvelle concerne les malades chez qui on découvre une tumeur rénale d'emblée métastasée. Ils sont environ 2000 cas en France par an sur les 10.000 nouveaux cas de tumeurs rénales. Jusqu'à présent, ces patients recevaient un traitement dit standard, une chirurgie et une immunothérapie de première génération, soit de l'interféron. Mais des molécules plus puissantes, comme les inhibiteurs de protéines-kinase (Sutent, laboratoires Pfizer) ont été depuis développées. Dès lors, était-il justifié de poursuivre le retrait chirurgical systématique du rein ?
Un gain de temps pour avoir accès plus rapidement aux immunothérapies
"Notre étude est la première à répondre à cette question", a commenté le Dr Mejean lors de la conférence de presse de présentation. Elle démontre que les malades pourront donc éviter le passage au bloc au profit d'un traitement médical seul. Plusieurs avantages : pas de complications post-opératoires (infections, hémorragies..) et un gain de temps pour leur permettre d'avoir accès plus rapidement aux immunothérapies de seconde génération.
Cet essai dit CARMENA, de phase 3, multicentrique et randomisé, a démarré en 2009. Initié par l'Association Française d'urologie et le Getug (Groupe d'étude des tumeurs urogénitales), il a été promu par l'APHP et piloté en partie à l'Institut Gustave Roussy (Villejuif). Au total, 450 patients ont été inclus dans cet essai. Ils ont été traités soit par chirurgie puis sunitinib , soit par sunitinib seul. Après un suivi d'environ 4 ans ( 51 mois ), la survie globale observée était supérieure ( de plus de 6 mois) dans le groupe médicament seul que dans le groupe chirurgie. Des résultats qui vont se traduire en pratique par moins de chirurgie chez ces patients porteurs de tumeurs métastasées à qui il sera possible de proposer uniquement et plus vite un traitement médical.
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Cancer de la thyroïde : les dangers du dépistage
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Jean-Marc Dupuis
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Le dépistage du cancer de la thyroïde est devenu dangereux.
Les techniques d'imagerie actuelles sont trop puissantes.
Elles conduisent, de façon artificielle, à « un tsunami de cancers de la thyroïde », ainsi que le formule un chercheur interrogé par le New York Times [1].
Le nombre de cancers de la thyroïde a triplé aux Etats-Unis depuis quarante ans. Il a été multiplié par 2,4 en Suisse depuis 1975. En France, il progresse de 2 à 6 % par an, selon Martin Schlumberger, chef de service de médecine nucléaire de l'Institut de cancérologie Gustave Roussy à Villejuif [2].
Ce ne sont pas des personnes qui vont mourir du cancer de la thyroïde. Les chiffres de décès ne bougent pas : ils restent stables et faibles.
Ce sont des personnes qui se sont fait diagnostiquer un cancer. Elles se croient cancéreuses. Elles sont inquiètes, elles pensent qu'elles vont mourir, elles se font opérer, elles subissent toutes sortes de séquelles.
« Un tsunami de cancers de la thyroïde »
Déjà il y a deux ans, le 27 août 2013, le British Medical Journal, une très prestigieuse revue scientifique, avait tiré la sonnette d'alarme [3].
Il expliquait que l'introduction des nouvelles techniques d'imagerie médicale dans les années 80 avait conduit à une multiplication des « surdiagnostics » de cancers de la thyroïde.
Les nouveaux examens de la thyroïde (à l'ultrason) sont si perfectionnés qu'ils détectent de minuscules tumeurs, qui passaient inaperçues autrefois.
Le résultat a été une apparente épidémie de cancers de la thyroïde. Elle débouche sur une très forte augmentation des interventions médicales et chirurgicales, avec toute l'angoisse, les coûts et les séquelles que cela entraîne.
Car un nombre incroyable de gens ont une tumeur de la thyroïde : « Si l'on soumettait toute la population à un examen de la thyroïde par ultrasons, par exemple, on trouverait vraisemblablement un nodule chez 50 % des gens – nodule qui, dans plus de 80 % des cas, s'avère être une tumeur bénigne », selon Nicolas Rodondi, médecin-chef de la Policlinique médicale de l'Ile à Berne (Suisse) [4].
Il vaudrait bien mieux ne rien faire !
Quand la tumeur est détectée, la tentation est grande d'intervenir. Car le patient est inquiet. Et le médecin craint que son patient ne se retourne contre lui s'il ne fait rien et que la tumeur prolifère anormalement.
« Si le résultat n’est pas vraiment rassurant, ce qui arrive souvent, on est tenté de traiter ou d’opérer bien que le risque de voir la tumeur évoluer vers un cancer soit finalement très faible », explique Idris Guessous, médecin à l’Unité d’épidémiologie populationnelle des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) [5].
Et en effet, dans la très grande majorité des cas, il vaut bien mieux ne rien faire.
Lorsqu'on pratique des autopsies, on s'aperçoit qu'au moins un tiers des gens ont de petits cancers de la thyroïde qui n'ont pas été détectés de leur vivant [6]. Pour d’autres la tumeur peut même régresser naturellement !
La médecine institutionnelle est d'accord !
Contrairement à ce qui se passe parfois avec ce type d'études allant contre la pensée médicale dominante, les faits sont désormais si clairs qu'ils sont admis par la plupart des instances officielles.
Par exemple, vous pouvez lire ceci sur le site de la très officielle Fondation Contre le Cancer :
« L’incidence des cancers de la thyroïde a fortement augmenté au cours de ces dix dernières années. On a d’abord pensé qu’il s’agissait d’une conséquence des catastrophes de Tchernobyl et Fukushima. Mais on sait aujourd’hui que si le diagnostic de ces cancers est devenu plus fréquent, c’est surtout grâce aux progrès réalisés en imagerie médicale.
Ces techniques récentes permettent de dépister de petites tumeurs, qui n’étaient pas détectables autrefois. Or, beaucoup de ces petites tumeurs évoluent très lentement, voire pas du tout. Même sans être traitées, elles n’auraient pas provoqué de symptômes ou problèmes. [7] »
Et la chose vient d'être confirmée une nouvelle fois.
Une nouvelle étude le confirme
Une nouvelle étude très intéressante vient de paraître dans le New England Journal of Medicine sur le cancer de la thyroïde [8].
Elle indique que le nombre de cancers de la thyroïde a été multiplié par 15 en Corée du Sud depuis que le dépistage généralisé a été introduit, en 1993.
Pourtant, la mortalité par cancer de la thyroïde, elle, est restée stable.
Les experts du cancer s'accordent à dire que la raison de cette augmentation n'est pas une vraie augmentation du nombre de cas de cancers de la thyroïde.
Le problème vient du dépistage qui a été généralisé en Corée. Cela a conduit à trouver chez un grand nombre de gens des petites tumeurs inoffensives. Il aurait mieux valu ne jamais les trouver, et les laisser tranquilles. Mais une fois détectées, ni le médecin ni le patient ne veulent prendre le risque de les laisser. On les opère agressivement.
Le résultat est qu'un très grand nombre de personnes souffrent des complications causées par des traitements inutiles.
Le traitement du cancer de la thyroïde est très coûteux, et il implique de retirer la thyroïde, qui est une glande vitale pour la régulation des hormones.
Les patients doivent prendre des hormones thyroïdiennes pour le restant de leur vie. Pour beaucoup, le traitement est efficace, mais l’équilibre hormonal est si fragile qu’un sentiment de mieux-être ne s’installera pas avant des années de modifications dans les dosages du traitement, jusqu’à trouver le bon. En attendant, les variations de poids, la dépression, la fatigue, la chute des cheveux ou l’ostéoporose se manifesteront.
Il arrive aussi que le chirurgien abîme les cordes vocales au passage. Cela s'est produit chez 2 % des Coréens qui ont été opérés, débouchant sur une paralysie des cordes vocales. Ils endommagent aussi parfois les glandes parathyroïdes qui sont juste à côté et qui contrôlent le niveau de calcium dans l'organisme.
Lorsque les glandes parathyroïdes sont abîmées, ce qui est arrivé chez 11 % des patients traités en Corée du Sud, le patient souffre d'hypoparathyroïdisme, une maladie difficile à traiter.
Interdire le dépistage du cancer de la thyroïde
Des médecins coréens appellent donc aujourd'hui à interdire le dépistage du cancer de la thyroïde, à la suite du Dr Hyeong Sik Ahn du Collège de Médecine de l'Université de Séoul, qui est le principal auteur de cette nouvelle étude.
Mais leur appel a été ignoré jusqu'à présent par les autorités.
Aux Etats-Unis, les experts de la thyroïde appellent également à limiter le dépistage du cancer de la thyroïde et le traitement des petites tumeurs.
Bien entendu, si quelqu'un remarque une boule dans sa thyroïde, il est important de l'examiner.
Mais les experts estiment aujourd'hui que, si tout paraît normal, il est absurde d'aller essayer de rechercher un problème et de créer potentiellement des complications inutiles.
Une nouveauté médicale : les « Vomit »
Ce problème des surdiagnostics, je vous en avais déjà parlé au sujet du cancer de la prostate et du cancer du sein.
Les techniques d'imagerie médicale ont fait tant de progrès que, si vous vous faites dépister, il y a un risque important qu'on vous trouve, quelque part, une tumeur.
Mais comme il est impossible de savoir comment cette tumeur va évoluer, ces diagnostics aboutissent à un grand nombre d'opérations qui n'auraient jamais eu lieu autrement.
Et les experts estiment aujourd'hui que la somme des accidents, complications, effets indésirables et désagréments des surdiagnostics n'est pas compensée par une réduction du nombre de décès par cancer.
Au point qu'aux Etats-Unis un nouvel acronyme a été inventé : Vomit, pour « victim of modern imaging technology » (victime de la technologie d'imagerie moderne) [9].
Ce sont toutes les personnes qui ont été opérées inutilement. Si elles n'avaient pas fait de dépistage, elles ne se seraient jamais aperçues de rien, leur tumeur n'aurait jamais évolué, leur vie n'aurait jamais été ni gênée ni menacée.
Pression sur les médecins pour multiplier des examens
Certains accusent les médecins de vouloir se « faire du fric » en multipliant les examens et les opérations.
Mais je suis convaincu, pour ma part, que ce n'est pas la cause principale de cette évolution.
Il faut penser au médecin français Pierre Goubeau qui a été attaqué en justice par l'un de ses patients à qui il n'avait pas prescrit de test de dépistage sanguin du cancer de la prostate – cancer que le patient a développé par la suite.
Aux Etats-Unis, les médecins sont constamment menacés de poursuites judiciaires pour les mêmes raisons. À partir du moment où un médecin sait qu'un examen ou un traitement existe, il prend un risque à recommander à son patient de ne pas le faire. Car si les choses tournent mal, c'est à lui que cela sera reproché.
Au contraire, le médecin sage et prudent qui juge qu'il vaut mieux laisser son patient tranquille, lui éviter des examens ou une opération inutiles, est aujourd'hui menacé.
Selon le Dr Emanuel Christ, président de la société suisse d'endocrinologie, « On prescrit et on fait trop d'examens. » Et pourquoi ? « Des confrères me confient parfois que cela leur prendrait moins de temps de faire un examen que d'expliquer à certains de leurs patients pourquoi ce n'est pas nécessaire. » explique-t-il au journal Le Temps [10].
C'est donc à nous aussi, patients, d'être raisonnables et… patients.
Même s'il est parfois difficile de résister à l'hystérie des médias et des campagnes de « sensibilisation » sur le dépistage, sachons garder la tête froide.
La surmédicalisation, c'est de plus en plus clair, coûte cher et provoque plus de méfaits que de bienfaits.
Et le meilleur service que vous pouvez vous rendre, pour éviter le cancer, c'est d'essayer de vivre sainement… naturellement.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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Ces traitements prometteurs qui pourraient changer la vie des diabétiques
Par Aurélie Sogny
Publié le 03/07/2018 à 14:24
En France, près de 3,3 millions de personnes sont atteintes de diabète. Une pathologie qui nécessite un traitement et une prise en charge à vie, pas toujours simples à gérer. Heureusement, la recherche dans ce domaine avance, et promet des avancées de taille dans les années (mois ?) à venir.
Pendant longtemps, la vie des diabétiques était rythmée par 3 à 4 piqûres d'insuline couplées à environ 6 contrôles de glycémie par jour... Des contraintes qui en décourageaient plus d'un et les exposaient alors à de graves complications de la maladie. Mais ça, c'était avant.
Capteur de glycémie en continu, pompes "patch" ou à "boucle fermée"... Ces dernières années, le développement de traitements innovants leur offrent plus de liberté. Et bonne nouvelle : des petits nouveaux, encore en phase de tests, ne devraient pas tarder à arrive
inRead invented by Teads
La technologie au service des diabétiques
Le pancréas artificiel Diabeloop
Cet appareil révolutionnaire, mis au point par une entreprise grenobloise, associe une pompe à insuline "patch" et un capteur de glycémie en continu à un terminal. Tous communiquent grâce à une intelligence artificielle. Des algorithmes permettent d'analyser en temps réel les données de glycémie et de donner l’ordre à la pompe d’injecter automatiquement les doses d’insuline adéquates (comme le ferait un pancréas non "malade").
Depuis 2017, plusieurs essais cliniques aux résultats plus que concluants ont été menés. Actuellement en cours d'audit et d'obtention du marquage CE, Diabeloop2 devrait, a priori, obtenir sa mise sur le marché dans la foulée (en savoir plus sur http://www.diabeloop.fr/).
Le capteur Eversense
Implanté sous la peau au niveau de l'avant-bras, ce capteur de glycémie en continu a été testé pendant 6 mois sur 36 patients atteints d'un diabète de type 1. Il est accompagné d'un transmetteur amovible et rechargeable à placer sur le capteur. Via Bluetooth, ce dernier envoie le taux de glucose sur une application et vibre en cas d'hypoglycémies ou hyperglycémies. Autre bon point : sa durée de vie, qui est de 90 jours (180 dans quelques temps). Malheureusement, aucune date de sortie en France n'a encore été annoncée... (en savoir plus sur https://www.eversensediabetes.com/)
Des traitements médicaux porteurs d'un espoir de "guérison"
Les injections du vaccin BCG
Une équipe de chercheurs du Massachusetts General Hospital de Boston aux États-Unis ont découvert que des injections du vaccin BCG, initialement utilisé pour nous protéger de la tuberculose, seraient efficaces pour traiter le diabète de type 1 (et non le prévenir). Pour les besoins de leur étude, publiée dans la revue médicale "Vaccines" le 21 juin 20181, les scientifiques ont injecté deux doses à un mois d'intervalle. Trois ans plus tard, ils ont constaté que le taux de sucre de leurs "cobayes" était "revenu à des niveaux très proches de la normale". En effet, il semblerait que le vaccin modifie le métabolisme du glucose, et qu'il soit donc mieux consommé par les cellules. À suivre de près !
Les greffes d’ilôts pancréatiques
L'équipe du Professeur Pierre-Yves Benhamou, responsable du service d’endocrinologie-diabétologie du CHU de Grenoble, a réussi à stabiliser la maladie chez des personnes atteintes d'un diabète de type 1 grâce à une transplantation d'îlots de Langerhans (ou îlots pancréatiques). Après avoir prélevé le pancréas d'un donneur décédé, les médecins prélèvent les îlots à l'intérieur de celui-ci, et les injectent dans le foie du patient. Les îlots sont alors capables de secréter de l’insuline.
D'après leurs résultats, publiés dans la revue médicale "The Lancet - Diabetes & Endocrinology"2 le 15 mai 2018, les scientifiques ont constaté une meilleure glycémie chez 80% des patients greffés. Mieux : 1 patient sur 3 n'avait plus besoin d'insuline un an après la greffe ! En revanche, comme dans toute greffe, les patients sont obligés de prendre des immunosuppresseurs toute leur vie afin d'éviter un rejet du greffon.
Sources :

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intéressant ces avancées médicales !
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@maya78 Bonjour,comment tu vas?,oui,j'essaye de trouver ce qui se rapporte à 2018 voir fin 2017.Passe une bonne journée.
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Un nouveau test sanguin utilise l’ADN pour détecter de nombreuses maladies
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L’analyse ADN d’une seule goutte de sang permettrait de détecter de nombreuses maladies, à l’image du cancer du pancréas, la sclérose en plaques ou le diabète. Ce nouveau test sanguin utiliserait l’ADN de cellules mourantes pour détecter les pathologies.
Jusqu’ici, le test sanguin permettait :
– de repérer les premiers stades d’une pathologie comme le développement d’une tumeur cancéreuse ou d’une maladie auto-immune ou neurodégénérative comme Alzheimer.
– de déterminer la progression d’une pathologie
– le succès d’une thérapie ou ses effets toxiques.
Le principal problème était de ne pouvoir déterminer l’organe auquel appartenaient les cellules, ce qui nécessitait donc un examen invasif.
Pour cette raison, des chercheurs de l’Hebrew University de Jérusalem ont effectué une série d’expériences sur 320 patients.
Ainsi le nouveau test sanguin élaboré permet désormais de détecter les tissus spécifiques dans lesquels les cellules mourraient, à partir de deux principes biologiques :
– les cellules mourantes libèrent des fragments d’ADN circulant un court moment dans le sang. Un procédé connu depuis des décennies, mais il était jusqu’ici impossible de déterminer le tissu d’origine.
– L’ADN porte une marque chimique unique appelée méthylation, stable dans les tissus sains comme dans les malades.
Ruth Shemer, coauteur de l’étude explique : « nos travaux démontrent qu’il est possible d’identifier de quels tissus dans l’organisme proviennent les fragments d’ADN qui circulent dans le sang ».
« Cela représente une nouvelle méthode pour détecter des cellules mourantes dans des tissus spécifiques et une approche très prometteuse pour diagnostiquer des maladies ».
Benjamin Glaser, professeur et patron du département d’endocrinologie au centre médical Hadassah à Jérusalem ajoute même : « à plus long terme, nous envisageons un nouveau test sanguin capable de détecter des dommages dans des tissus même sans suspecter a priori que des maladies touchent un organe spécifique ».