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Comment j'ai vaincu l'arthrose

Publié le 8 mars 2017 • Par Léa Blaszczynski

Découvrez comment Laura s'est battue pour trouver le meilleur moyen de soulager son arthrose sévère.

Comment j'ai vaincu l'arthrose

1 - A quel stade de votre vie en étiez-vous lorsque vous avez appris que vous étiez atteinte d'arthrose sévère ? 
J’avais 40 quand ma vie s’est arrêtée. J’habitais Paris. J’avais un poste à responsabilité, un bel appartement, un amoureux, des amis, une famille aimante et une forme athlétique. Le sport avait une place importante dans ma vie. Il me permettait d’être bien dans mes chaussures et dans ma tête. Je pratiquais la course à pied et participais à un ou deux marathons par an. Ne vous laissez pas impressionner, je les courais en 4 heures, juste pour le plaisir d’en être et de voyager.

arthrose

Ma vie était un enchantement et du jour au lendemain…  mes genoux m’abandonnent. Je ne peux plus courir, monter des escaliers, pédaler, enjamber une baignoire, mettre des talons, croiser les jambes, rester assise trop longtemps, rester debout trop longtemps.  

2 - A partir de la première douleur, quelles ont été les étapes qui ont mené au diagnostic ? 
J’ai ralenti les séances de sport et j’ai utilisé toutes les pommades décontractantes ou anti-inflammatoires du marché. Je pensais que tout rentrerait dans l’ordre. Malheureusement, rien n’y faisait. J’ai fini par consulter mon généraliste qui m’a envoyée voir un kinésithérapeute, qui m’a envoyée voir un ostéopathe, qui m’a envoyée voir un rhumatologue, qui m’a envoyée voir un radiesthésiste, qui m’envoyée voir un autre rhumatologue, LE spécialiste des genoux de ma ville, qui m’a envoyée faire un IRM. Là enfin, le diagnostic de l’arthrose est tombé. 

3 - Comment avez-vous réagi face à ce diagnostic ? Vous attendiez-vous à une annonce comme celle-ci ?
A la lecture de mon IRM, mon rhumatologue m’a accordé 10 minutes pour m’expliquer :

- Qu’il n’y avait pas de guérison possible. Il ne me restait plus qu’à me résigner et adapter mon mode de vie. Non pas pour guérir – ce serait trop bien – mais pour ralentir les processus de destruction de mes cartilages.

- Que si j’avais mal, je pouvais prendre des antidouleurs et des anti-inflammatoires.

- Qu’éventuellement, je pouvais faire des injections d’acide hyaluronique mais les résultats sont contestés. 

Je fus sonnée. J’ai passé toutes les nuits suivantes sur internet à tenter de comprendre ce qu’était l’arthrose et quelles pouvaient être mes chances de retrouver ma vie d’avant.

Je suis tombée sur des forums où le nombre de questions sans réponse primait sur les témoignages optimistes. J’ai aussi acheté tous les livres sur le sujet. Bref, me retrouvant seule face à cette maladie, j’ai essayé de trouver mes réponses, dans mon coin.   

Le manque de considération face à cette maladie, alors qu’elle touche aujourd’hui 10 millions de personnes, soit plus de 15 % de la population française, est une aberration. Faut-il mourir d’arthrose pour être considéré ? 

Les deux mois suivants furent terribles. Je n’ai jamais eu un rhume de ma vie, je me pensais donc à l’abri de toute maladie. Devoir accepter une maladie irréversible, évolutive, handicapante quand on est très actif, et du jour au lendemain, est très difficile.

De plus, j’ai dû arrêter net le sport. Le manque d’endorphine m’amena à la toute première dépression de ma vie. 

4 - Comment vos proches ont-ils réagi ? 
Mes proches vivent l’arthrose comme une maladie liée au vieillissement donc comme une fatalité.

Comme ils m’ont trouvée juste un peu jeune pour être concernée, ils ont mis l’arrivée de l’arthrose sur le compte de mes activités sportives qu’ils considéraient comme intensives.

Ensuite, ils m’ont vue très vite chercher des solutions pour aller mieux, ce qui les a rassurés sur mon l’état de mon moral.  

5 - Votre situation professionnelle est-elle devenue compliquée ?  
Elle se compliqua bien sûr car elle comportait beaucoup de déplacements, de métros, de trains, d’avions. Je souffrais dans les escaliers, je souffrais en talons, je souffrais de porter mes sacs plein de pc, dossiers etc.

En plus, je changeais de ville régulièrement et mon agenda fluctuait, donc la prise de rendez-vous avec des kinés, ostéopathes ou autre était aussi un vrai casse-tête. 

6 - Racontez-nous votre parcours avec les différents traitements que vous avez essayés. 
J’ai commencé par les classiques viscosupplémentations, qui m’ont soulagée quelque peu mais ce ne fut pas le miracle escompté. 

Et bien sûr, j’ai aussi commencé à fréquenter tous les acteurs de la médecine douce : podologues, kinés, acupuncteurs, ostéopathes, jusqu’aux magnétiseurs. J’étais en quête de solutions. 

Ne souhaitant pas tomber dans les médicaments et leurs effets indésirables, j’ai tenté de trouver des solutions alternatives.

Je découvre alors beaucoup d’études sur le jeûne. Effectivement l’arthrose était présentée comme une maladie d’encrassement, l’idée était donc de désencrasser ces articulations.

Ce fut-là ma première expérience et là… le miracle. Après 2 semaines de jeûne, je reviens sans douleur. Je sais désormais qu’il est possible de "soigner" l’arthrose.

Le problème est qu’on ne peut pas passer son temps à jeûner alors j’ai cherché d’autres approches, moins radicales. J’ai suivi une cure ayurvédique en Inde qui m’apprit le pouvoir de l’alimentation antioxydante, ainsi que celui des plantes et des épices : deuxième miracle.

A mon retour, j’ai fréquenté un naturopathe qui termina mon apprentissage sur les plantes. Aujourd’hui l’harpagophytum, l’ortie et la prèle ont remplacé mon café et mes sodas que je m’enfilais par litres. Il me sensibilisa aussi à l’alimentation. Et là fut le troisième miracle. Je privilégie une alimentation anti-inflammatoire et riche en antioxydants. Je consomme beaucoup de légumes dont les crucifères excellents pare-feu anti-arthrose, beaucoup plus d’oméga 3 qu’avant et le tout saupoudré d’épices. Et surtout, j’ai supprimé les produits laitiers et le gluten.    

Ayant moins de douleurs et retrouvant de la mobilité dans mes articulations et une fluidité dans mes mouvements, j’ai pu reprendre des activités physiques. Je sais aujourd’hui que le sport fait partie intégrale de mon traitement. Un cartilage non sollicité est un cartilage qui subit. Je ne passe plus une journée sans bouger, nager, marcher, et même courir. 

7 - Finalement, quel(s) traitement(s) (ou alternative) vous a le plus soulagée ?
C’est l’ensemble de mes solutions trouvées qui m’ont soulagée : le changement d’alimentation, savoir mettre au repos son système digestif de temps en temps avec des jeûnes ou des mini-diètes, utiliser les bonnes épices et les bonnes plantes, faire du sport, se constituer son ministère anti-arthrose avec son kiné, son ostéopathe et son naturopathe.  

8 - Aujourd'hui, vous semblez avoir retrouvé une certaine sérénité au sujet de la maladie. Avez-vous des astuces à transmettre aux patients ou proches concernés par l'arthrose ?
Aujourd’hui je suis heureuse car je m’estime guérie dans le sens où ma vie est redevenue aussi épanouissante qu’avant le diagnostic. Je marche, je cours, je danse, je nage, je travaille… et je remets des talons. 

Je dirais même que je suis même plus heureuse qu’avant. L’arthrose m’a obligée à repenser ma façon de vivre, de manger, de prendre soin de moi, de travailler, d’aimer.

Voilà pourquoi j’ai souhaité partager mon expérience à travers l’écriture de mon livre "Comment j’ai vaincu l’arthrose" et également à travers un blog et des conférences.

-        Pour aiguiller les arthrosiques débutants qui pourraient être aussi perdus que j’ai pu l’être.

-        Et surtout pour transmettre un message d’espoir. 

Livre J'ai vaincu l'arthrose

9 - Un dernier message à transmettre ?
Il est possible d’avoir une vie épanouissante avec de l’arthrose. Il ne faut jamais renoncer, se battre chaque jour.

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avatar Léa Blaszczynski

Auteur : Léa Blaszczynski, Rédactrice santé, experte en communication

Chez Carenity depuis 2013, la rédaction d’articles santé n’a plus de secrets pour Léa. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, de la nutrition et de l’activité physique.

Léa est... >> En savoir plus

49 commentaires


ayla55
le 08/10/2015

j'ai lu son histoire et je me suis reconnue dans la galère. depuis quelques temps je un peu changer mon alimentation je mange moins de produits laitiers  et je compte bien continuer. et je mange plus de fruits et légumes .


lailaine
le 08/10/2015

Merci à Laura pour son témoignage, je vais diminuer les produits laitiers surtout le fromage 


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Utilisateur désinscrit
le 09/10/2015

Je ne bois plus de lait.

Je mange seulement du fromage de chèvre et des yogourts au lait de chèvre. 

Je mange bcp de fruits. 

Je ne mange pas bio.

Je ne me vois pas jeûner ni supprimer tt ce qu' elle a supprimé ni prendre ttes ces plantes et ces épices. 

Je trouve que ce qu' elle fait est super mais je n ai pas la force de le faire. 

Rien que d y penser, j abandonne... C est trop compliqué pr moi.


lilas blanc
le 09/10/2015

Bonjour à tous. Je trouve le témoignage de Laura super ,quel courage pour supporter toutes ces contraintes ,je suis comme@Angelina ,je ne suis pas prète à suivre son parcours ,je ne consomme aucun produit laitier je mange du fromage de chèvre ,mais celà est par gout personnel.De toute manière mon Arthrose a démarrer avant mes 30 ans ,et celà ne m'a pas empèché de profiter des plaisirs de la vie.Je ne regrette rien ,mon arthrose ne s'est pas aggravé.
Je vous souhaite une bonne matinée ,sous le soleil pour les Bretons.


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Utilisateur désinscrit
le 09/10/2015

Un article que je viens de recevoir et qui peut être intéressant :

La Lettre du Professeur Joyeux est un service d'information indépendant sur la santé, spécialisé dans la prévention des maladies auprès du grand public et des familles. Rendez-vous ici pour vous inscrire gratuitement (vous pouvez vous désinscrire en vous rendant ici).

La vérité sur les rhumatismes et l’ostéoporose !

Je suis effaré par le nombre de personnes qui souffrent de rhumatismes et de femmes très inquiètes au sujet de « leur » ostéoporose dont on leur parle de plus en plus souvent. C’est pourquoi il m’est apparu utile de demander conseil à mon confrère le Dr Jean-Pierre Poinsignon, rhumatologue, afin de vous aider à y voir clair.

Pr Henri Joyeux : Pourquoi faut-il modifier son alimentation lorsqu’on souffre de rhumatismes ?

Dr J-P Poinsignon : Les rhumatismes représentent un ensemble de maladies intéressant les articulations du corps humain et leur voisinage immédiat : capsule articulaire, tendons, ligaments et muscles. Il faut considérer l’organisme comme un meccano géant fait de pièces et de rouages qui sont tous passés par notre bouche. Les défauts sur les articulations ne représentent que le résultat d’aliments mal sélectionnés, maltraités par les hautes températures de cuisson, le tout dans une culture alimentaire moderne industrialisée.

Au fur et à mesure de l’encrassage alimentaire, les petits défauts se révèlent :

La faillite des cartilages générant les arthroses multiples

La faillite de l’os et sa traduction ostéoporotique

Les inflammations multiples témoignant de la lutte désespérée du système immunitaire pour essayer de débarrasser l’organisme de molécules étrangères toxiques.

Sur certains terrains génétiques sensibilisés, l’inflammation devient chronique, ouvrant la porte aux rhumatismes immunitaires. Cependant il n’est jamais trop tard pour corriger les erreurs alimentaires communes.

Quels médicaments conseillez vous ?

Les médicaments symptomatiques ne s’attaquent pas aux causes des maladies rhumatologiques, mais essayent de masquer les doléances des victimes qui ne savent même pas les raisons de leur mauvais sort. Il existe une trentaine d’anti-arthrosiques sur le marché des médicaments… malgré la prescription quotidienne des rhumatologues de ceux-ci à leurs patients, les chirurgiens orthopédiques continuent de remplacer les articulations abîmées par des prothèses (hanche, genou, épaule, etc.)

Comme je le dis à mes amis chirurgiens, qui sourient, vous travaillez beaucoup à cause de l’échec de la rhumatologie médicamenteuse anti-arthrosique ! Tous les cinq ou six ans, on invente un traitement anti-ostéoporotique pour soi-disant lutter contre l’ostéoporose commune post ménopausique…

Mais les promesses de ces médications ne sont pas tenues !

Bien au contraire, puisqu’il existe des « fractures atypiques » provoquées par des « médicaments » anti-ostéoporose… (sic). Il est très difficile de calmer le système immunitaire à mémoire lorsqu’il commence à attaquer les tissus de l’organisme et entretenir une maladie auto-immune rhumatismale.

Comment reliez-vous rhumatismes et habitudes alimentaires ?

On commence enfin à s’apercevoir de l’importance des micro-organismes qui vivent dans notre intestin : ce que l’on appelle le microbiote, lequel est totalement dépendant de notre alimentation. Les généticiens sont en train de nous faire comprendre que notre ADN et nos gènes dépendent également de notre environnement et plus particulièrement de notre environnement alimentaire. Ils ont même créé une nouvelle science, l’épigénétique, qui ouvre la porte à la nutrigénétique. Prendre conscience de l’importance de notre alimentation en ce qui concerne la santé est quelque chose d’extrêmement difficile : cela consiste à changer de certitudes.

Pourquoi conseillez-vous de faire de l’exercice lorsqu’on souffre de rhumatismes ?

En dehors des périodes douloureuses où le repos reste le meilleur des anti-inflammatoires, il faut reconnaître que l’exercice (plutôt en plein air) entretient la fonction articulaire, oxygène les cellules des différents tissus articulaires et stimule l’évacuation des déchets à éliminer. Les excès d’acidité sont éliminés par la voie pulmonaire et la fonction rénale. La fonction cardiopulmonaire est stimulée. Les cartilages ont besoin de mouvement pour rester fonctionnels le plus longtemps possible. Les tissus squelettiques ont besoin de nombreuses forces de cisaillement-compression et étirement-torsion pour continuer à développer des travées osseuses de résistance et augmenter la solidité osseuse.

L’homme est fait pour marcher, courir, sauter (avec ses membres inférieurs) et soulever, porter, tirer, etc. (avec ses membres supérieurs)… Mais aussi pour se tordre, se fléchir, s’incliner (avec la colonne vertébrale).

La sédentarité est le début du vieillissement accéléré. Elle est responsable de l’état déplorable de l’appareil locomoteur des Occidentaux. Les sportifs de compétition ont également de graves problèmes avec leur appareil locomoteur, par excès de performances.

L’environnement naturel et la beauté d’un site peuvent-ils avoir une influence sur notre santé ?

Le contact avec la nature que l’on oublie dans la vie moderne urbaine est surprenant. Ce contact est un véritable déclic qui revivifie l’individu dans sa globalité. L’air pur, le ciel azur, le contact naturel avec des êtres humains, non stressés dans des conditions d’accueil optimales, apportent un mieux-être global ressenti d’une manière objective. Absorber une alimentation adaptée pendant quelques jours, faire de l’exercice doux global, être en contact avec des thérapeutes qui expliquent le comment et le pourquoi des choses est une expérience qui nous transforme. Nous ne serons plus comme avant. On possède désormais la direction pour améliorer sa santé et l’on reprend la maîtrise de sa vie.


Du 27 septembre au 2 octobre, je serai d’ailleurs dans le Haut-Aragon espagnol, au Chemin du Lac, avec l’équipe du Dr Claude Lagarde pour aider des patients à comprendre leurs rhumatismes et leur ostéoporose. On va essayer de leur apprendre à se soigner le plus naturellement en changeant leurs habitudes alimentaires. Le coût pour la sécurité sociale est nul et tous les patients conseillés dans le cadre de ces journées Vitaregen ont le plus souvent orienté différemment à la fois la vision de leur maladie et leurs habitudes thérapeutiques. www.vitaregen.com (+33 6 13 63 02 57)



Qu'est ce que l'ostéoporose ? Est-ce une maladie qui « ne fait pas mal » ou un risque de fracture ?

Lorsqu’on fait du ski ou lorsqu’on monte sur un escabeau, il existe un risque de se fracturer un os : cela ne transforme pas la pratique du ski ou le fait de monter sur un escabeau en maladie. La plupart des membres du corps médical, au prétexte licite de la prévention des fractures, ont confondu de bonne foi une maladie avec un risque.

La densité osseuse mesurée par densitomètre n’est pas le reflet fidèle de la solidité osseuse au moment de l’examen et même six mois ou un an après l’examen. Elle mesure d’une manière comparative et statistique la perte de charge minérale du tissu osseux sans donner l’état de la microarchitecture osseuse, second facteur très important de la solidité osseuse. L’ostéoporose ne semble, dès lors, que le signe de vieillissement de l’os. Il est abusif sur le plan médical de transformer l’ostéoporose commune en maladie… mais cela reste très lucratif. Le risque de fracture osseuse est corrélé scientifiquement aux risques de chute… lutter contre les facteurs de chute semble actuellement plus efficace que tous les médicaments anti-ostéoporotiques, caractérisés par leurs promesses non tenues.

Pourquoi insistez-vous sur le fait qu'aujourd'hui il n'existe aucun consensus sur la définition de l'ostéoporose ?

Les médecins sont en train de s’apercevoir peu à peu qu’ils ont été trompés. Il semblerait que les critères retenus, par un comité Théodule d’« experts », chapeauté officiellement par l’OMS pour établir le diagnostic d’ostéoporose au moyen du fameux appareil de mesure, sur lequel les femmes ménopausées montent en « bonne santé » et redescendent… « malades », soit sérieusement à revoir. De nombreuses femmes « ostéoporotiques » ne présentent aucune fracture et l’ostéopénie physiologique – c'est-à-dire la perte naturelle de sels minéraux osseux tout au long de sa vie – n’est pas le début d’une maladie.

Comment fonctionne notre squelette (notre physiologie osseuse) et pourquoi, à un certain moment, ne fonctionne-t-il plus correctement ?

L’os est un tissu vivant en remodelage permanent. Dès la fin de la croissance et de la maturité squelettiques, l’os perd 2 % de sa masse minérale par an. La masse osseuse est proportionnelle à la masse musculaire, ce qui nous indique les liaisons constantes entre la fonction musculaire et la fonction de soutien de notre armature squelettique. On peut diminuer le pourcentage de perte annuelle de masse osseuse en favorisant la fonction musculaire et en ayant une bonne hygiène de vie. On peut à l’inverse augmenter la vitesse de perte en étant sédentaire, en fumant et en ayant une hygiène alimentaire basée sur l’alimentation moderne qui est médiocre pour notre santé. La période périménopausique des femmes est une période de perte de masse osseuse accélérée, qui se restabilise par la suite. Il est très facile d’affoler les femmes, dans cette période délicate, et de leur raconter des sornettes hormonales ou encore la fable sur les bienfaits de l’hyperconsommation des produits laitiers… Il y a bien longtemps que « les marchands du temple » sont revenus vendre dans les sanctuaires médicaux.

On a toujours associé l'ostéoporose à la femme. Selon vous, les hommes en souffrent aussi…

La perte osseuse se fait selon une pente régulière chez l’homme, sans la cassure d’accélération de la période périménopausique de la femme. Les hommes possèdent plus de masse musculaire que les femmes et profitent d’une masse osseuse un peu plus importante, ce qui fait qu’il existe moins de cas d’ostéoporose masculine. Il faut signaler cependant la plus grande gravité de la fracture du col du fémur chez l’homme que chez la femme, qui survient également après 80 ans.

Vous parlez de plusieurs formes d'ostéoporose. Quelles sont-elles ?

L’ostéoporose la plus connue est l’ostéoporose commune d’involution post ménopausique ou encore appelée « ostéoporose primitive », ce qui signifie que l’on en ignore officiellement les causes. Les ostéoporoses secondaires sont celles dont les causes sont connues : certaines maladies endocriniennes, le diabète de type I, l’hyperthyroïdie, l’hyperparathyroïdie, le syndrome de Cushing, les insuffisances en hormones sexuelles comme l’hypogonadisme, certaines maladies gastro-entérologiques, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI ou maladie cœliaque, maladie de Crohn, rectocolite, maladie des laxatifs…), les insuffisances rénales graves, certaines maladies du sang. Les principales causes médicamenteuses sont liées à la cortisone, à la cyclosporine, aux anti-aromatases, à certaines chimiothérapies. Pour être complet, il faut citer les ostéoporoses d’immobilisation de plus de six mois, et celle de la microgravité des cosmonautes.

Quelles sont les causes de l'ostéoporose commune ?

L’ostéoporose commune primitive est (à mon avis d’observateur critique et de thérapeute libéral indépendant) simplement le résultat d’une mauvaise hygiène physique, tout au long de la vie, basée sur la sédentarité moderne du monde occidental et sur l’alimentation trop acidifiante avec les excès de viande des pays riches, de céréales mutées, de produits laitiers animaux. La géographie et l’épidémiologie de cette tendance du squelette à perdre trop rapidement sa masse osseuse est superposable à l’Occident et à son mode de vie (États-Unis d’Amérique du Nord, Canada, Europe, Australie, Nouvelle-Zélande.) 

Au rayon de la prévention, que proposez-vous ?

Ne pas accélérer le vieillissement osseux en respectant une hygiène de vie tout au long de son existence et non simplement quand commencent la vieillesse ou la ménopause… L’hygiène de vie comporte une hygiène gestuelle avec un minimum d’activité physique, puisque la marche est le mode de déplacement naturel de l’homme, et une alimentation adaptée à la génétique humaine forgée au Paléolithique et non selon l’alimentation de ces 100 dernières années. Je propose donc l’alimentation « bio » avec beaucoup de végétaux, beaucoup moins de viande et de céréales, l’éviction totale des produits laitiers, des cuissons basse température à la vapeur douce.

Pourquoi insistez-vous tellement sur l'exercice physique ?

Les sportifs ont plus de masse osseuse car ils possèdent plus de masse musculaire. L’os est un tissu vivant que l’on peut stimuler par des contraintes et les petits chocs en sautillant d’un pied sur l’autre, comme cela se produit dans la course… courir avec un sac à dos chargé de quelques kilos est une bonne méthode pour stimuler l’os… à condition de ne pas l’avoir empoisonné auparavant par des BIPHOSPHONATES… classe de « médicaments » vendus comme « anti-ostéoporose », détestée à juste titre par les dentistes car ils peuvent être à l’origine d’ostéonécrose du maxillaire, très douloureuse.

Selon vous, il faut en finir une fois pour toutes avec la dictature du calcium contenu dans le lait de vache…

Le calcium du lait de vache est fait pour son veau, exclusivement… Tout comme les hormones de croissance contenues dans le lait de la vache, tout comme les immunoglobulines du lait de vache, destinées au veau pour lutter contre des maladies bovines. Je prétends qu’il faut en finir avec les laits animaux pour les humains… tout court. (Les agriculteurs sont les premières victimes de notre société chimicolactée.)

Peut-on prévenir (soigner) l'ostéoporose par des médicaments ?

Catégoriquement non. La vitamine D n’est pas un médicament, c’est une hormone fabriquée par l’homme sous l’action des rayons du soleil. C’est donc un produit naturel indispensable à la santé humaine, qui agit favorablement sur l’ensemble des cellules humaines, en plus de ce que l’on connaît déjà sur la cellule osseuse. Le calcium, le magnésium, le phosphore, le manganèse, etc. sont aussi des éléments naturels dont nous sommes constitués et l’on ne peut pas parler de médicament à leur sujet.

Un dernier mot pour clore le sujet ?

L’épistémologie nous indique que le progrès médical n’est pas linéaire. La connaissance scientifique peut avancer par… des erreurs, des errements, des doutes, des retours en arrière, des regrets. « L’erreur est humaine… Il est diabolique de persévérer » et surtout de vouloir s’y complaire… La notion d’ostéoporose « maladie de la femme ménopausée » a du plomb dans l’aile, et c’est tant mieux.

Je remercie très chaleureusement mon collègue rhumatologue pour ses conseils qui feront grincer pas mal de dents. L’objectif n’est pas de faire plaisir aux fabricants des laboratoires – comme y sont attachés certains médecins-journalistes-médiatiques de la télévision – pour recommander des médicaments coûteux, inutiles et souvent dangereux qui plombent toujours davantage le budget de la santé.

Mon objectif est d’enseigner la santé pour que vous restiez en pleine forme, la tête sur les épaules et les pieds dans les bottes.

Bonne santé à tous

Professeur Henri Joyeux

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