Comment j'ai vaincu l'arthrose
Publié le 8 mars 2017 • Par Léa Blaszczynski
Découvrez comment Laura s'est battue pour trouver le meilleur moyen de soulager son arthrose sévère.
1 - A quel stade de votre vie en étiez-vous lorsque vous avez appris que vous étiez atteinte d'arthrose sévère ?
J’avais 40 quand ma vie s’est arrêtée. J’habitais Paris. J’avais un poste à responsabilité, un bel appartement, un amoureux, des amis, une famille aimante et une forme athlétique. Le sport avait une place importante dans ma vie. Il me permettait d’être bien dans mes chaussures et dans ma tête. Je pratiquais la course à pied et participais à un ou deux marathons par an. Ne vous laissez pas impressionner, je les courais en 4 heures, juste pour le plaisir d’en être et de voyager.
Ma vie était un enchantement et du jour au lendemain… mes genoux m’abandonnent. Je ne peux plus courir, monter des escaliers, pédaler, enjamber une baignoire, mettre des talons, croiser les jambes, rester assise trop longtemps, rester debout trop longtemps.
2 - A partir de la première douleur, quelles ont été les étapes qui ont mené au diagnostic ?
J’ai ralenti les séances de sport et j’ai utilisé toutes les pommades décontractantes ou anti-inflammatoires du marché. Je pensais que tout rentrerait dans l’ordre. Malheureusement, rien n’y faisait. J’ai fini par consulter mon généraliste qui m’a envoyée voir un kinésithérapeute, qui m’a envoyée voir un ostéopathe, qui m’a envoyée voir un rhumatologue, qui m’a envoyée voir un radiesthésiste, qui m’envoyée voir un autre rhumatologue, LE spécialiste des genoux de ma ville, qui m’a envoyée faire un IRM. Là enfin, le diagnostic de l’arthrose est tombé.
3 - Comment avez-vous réagi face à ce diagnostic ? Vous attendiez-vous à une annonce comme celle-ci ?
A la lecture de mon IRM, mon rhumatologue m’a accordé 10 minutes pour m’expliquer :
- Qu’il n’y avait pas de guérison possible. Il ne me restait plus qu’à me résigner et adapter mon mode de vie. Non pas pour guérir – ce serait trop bien – mais pour ralentir les processus de destruction de mes cartilages.
- Que si j’avais mal, je pouvais prendre des antidouleurs et des anti-inflammatoires.
- Qu’éventuellement, je pouvais faire des injections d’acide hyaluronique mais les résultats sont contestés.
Je fus sonnée. J’ai passé toutes les nuits suivantes sur internet à tenter de comprendre ce qu’était l’arthrose et quelles pouvaient être mes chances de retrouver ma vie d’avant.
Je suis tombée sur des forums où le nombre de questions sans réponse primait sur les témoignages optimistes. J’ai aussi acheté tous les livres sur le sujet. Bref, me retrouvant seule face à cette maladie, j’ai essayé de trouver mes réponses, dans mon coin.
Le manque de considération face à cette maladie, alors qu’elle touche aujourd’hui 10 millions de personnes, soit plus de 15 % de la population française, est une aberration. Faut-il mourir d’arthrose pour être considéré ?
Les deux mois suivants furent terribles. Je n’ai jamais eu un rhume de ma vie, je me pensais donc à l’abri de toute maladie. Devoir accepter une maladie irréversible, évolutive, handicapante quand on est très actif, et du jour au lendemain, est très difficile.
De plus, j’ai dû arrêter net le sport. Le manque d’endorphine m’amena à la toute première dépression de ma vie.
4 - Comment vos proches ont-ils réagi ?
Mes proches vivent l’arthrose comme une maladie liée au vieillissement donc comme une fatalité.
Comme ils m’ont trouvée juste un peu jeune pour être concernée, ils ont mis l’arrivée de l’arthrose sur le compte de mes activités sportives qu’ils considéraient comme intensives.
Ensuite, ils m’ont vue très vite chercher des solutions pour aller mieux, ce qui les a rassurés sur mon l’état de mon moral.
5 - Votre situation professionnelle est-elle devenue compliquée ?
Elle se compliqua bien sûr car elle comportait beaucoup de déplacements, de métros, de trains, d’avions. Je souffrais dans les escaliers, je souffrais en talons, je souffrais de porter mes sacs plein de pc, dossiers etc.
En plus, je changeais de ville régulièrement et mon agenda fluctuait, donc la prise de rendez-vous avec des kinés, ostéopathes ou autre était aussi un vrai casse-tête.
6 - Racontez-nous votre parcours avec les différents traitements que vous avez essayés.
J’ai commencé par les classiques viscosupplémentations, qui m’ont soulagée quelque peu mais ce ne fut pas le miracle escompté.
Et bien sûr, j’ai aussi commencé à fréquenter tous les acteurs de la médecine douce : podologues, kinés, acupuncteurs, ostéopathes, jusqu’aux magnétiseurs. J’étais en quête de solutions.
Ne souhaitant pas tomber dans les médicaments et leurs effets indésirables, j’ai tenté de trouver des solutions alternatives.
Je découvre alors beaucoup d’études sur le jeûne. Effectivement l’arthrose était présentée comme une maladie d’encrassement, l’idée était donc de désencrasser ces articulations.
Ce fut-là ma première expérience et là… le miracle. Après 2 semaines de jeûne, je reviens sans douleur. Je sais désormais qu’il est possible de "soigner" l’arthrose.
Le problème est qu’on ne peut pas passer son temps à jeûner alors j’ai cherché d’autres approches, moins radicales. J’ai suivi une cure ayurvédique en Inde qui m’apprit le pouvoir de l’alimentation antioxydante, ainsi que celui des plantes et des épices : deuxième miracle.
A mon retour, j’ai fréquenté un naturopathe qui termina mon apprentissage sur les plantes. Aujourd’hui l’harpagophytum, l’ortie et la prèle ont remplacé mon café et mes sodas que je m’enfilais par litres. Il me sensibilisa aussi à l’alimentation. Et là fut le troisième miracle. Je privilégie une alimentation anti-inflammatoire et riche en antioxydants. Je consomme beaucoup de légumes dont les crucifères excellents pare-feu anti-arthrose, beaucoup plus d’oméga 3 qu’avant et le tout saupoudré d’épices. Et surtout, j’ai supprimé les produits laitiers et le gluten.
Ayant moins de douleurs et retrouvant de la mobilité dans mes articulations et une fluidité dans mes mouvements, j’ai pu reprendre des activités physiques. Je sais aujourd’hui que le sport fait partie intégrale de mon traitement. Un cartilage non sollicité est un cartilage qui subit. Je ne passe plus une journée sans bouger, nager, marcher, et même courir.
7 - Finalement, quel(s) traitement(s) (ou alternative) vous a le plus soulagée ?
C’est l’ensemble de mes solutions trouvées qui m’ont soulagée : le changement d’alimentation, savoir mettre au repos son système digestif de temps en temps avec des jeûnes ou des mini-diètes, utiliser les bonnes épices et les bonnes plantes, faire du sport, se constituer son ministère anti-arthrose avec son kiné, son ostéopathe et son naturopathe.
8 - Aujourd'hui, vous semblez avoir retrouvé une certaine sérénité au sujet de la maladie. Avez-vous des astuces à transmettre aux patients ou proches concernés par l'arthrose ?
Aujourd’hui je suis heureuse car je m’estime guérie dans le sens où ma vie est redevenue aussi épanouissante qu’avant le diagnostic. Je marche, je cours, je danse, je nage, je travaille… et je remets des talons.
Je dirais même que je suis même plus heureuse qu’avant. L’arthrose m’a obligée à repenser ma façon de vivre, de manger, de prendre soin de moi, de travailler, d’aimer.
Voilà pourquoi j’ai souhaité partager mon expérience à travers l’écriture de mon livre "Comment j’ai vaincu l’arthrose" et également à travers un blog et des conférences.
- Pour aiguiller les arthrosiques débutants qui pourraient être aussi perdus que j’ai pu l’être.
- Et surtout pour transmettre un message d’espoir.
9 - Un dernier message à transmettre ?
Il est possible d’avoir une vie épanouissante avec de l’arthrose. Il ne faut jamais renoncer, se battre chaque jour.
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