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Être proche aidant : tout ce que vous devez savoir !

Publié le 28 oct. 2021 • Par Candice Salomé

En France, plus de 11 millions de personnes veillent sur un proche malade, handicapé ou dépendant. Le rôle de l’aidant est de s’occuper du proche en difficulté, de le soutenir, de l’accompagner, de l’assister ou encore de répondre à ses besoins dans les activités du quotidien.  

Mais alors, quel est exactement le rôle de l’aidant ? Quels sont les droits des proches aidants ? Peuvent-ils bénéficier d’une rémunération et de certains avantages fiscaux ? 

On vous dit tout dans notre article ! 

Être proche aidant : tout ce que vous devez savoir !

Qu'est-ce qu’un aidant ? 

Selon l’article 51 de la loi du 28 décembre 2015, relative à l’adaptation de la société au vieillissement, un aidant est “une personne qui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne d’une personne en perte d’autonomie, du fait de l’âge, de la maladie ou d’un handicap”. 

“L’aidant type” n’existe pas, c’est une multitude de formes d’aide qui s’instaure auprès de la personne malade. En effet, cela dépend de sa pathologie, de sa situation et de ses besoins mais aussi des possibilités et de la disponibilité de l’aidant. 

L’aidant peut intervenir de différentes façons : comme soutien psychologique, lui venir en aide pour les actes de la vie quotidienne (toilette, ménage, courses alimentaires…), l’accompagner pour les démarches administratives ou les déplacements ou dans sa relation avec les professionnels de santé, et bien plus encore. 

Selon une étude réalisée par le Baromètre des aidants, en 2019, près d’1/4 des aidants consacre au moins 20 heures par semaine à aider le proche malade. 

Un aidant est le plus souvent un parent direct (enfant, sœur ou frère, ou conjoint) mais pas exclusivement. Le terme "proche aidant" va aujourd’hui bien au-delà du cercle familial en regroupant aussi les amis ou les voisins qui apportent leur soutien. 

Ainsi, on peut parfois parler « d’aidant familial », « d’aidant proche » ou encore « d’aimant ». 

Il est important de garder en tête que le rôle de l’aidant n’est pas de faire les choses à la place de la personne malade mais bien de l’aider à gérer les inconvénients inhérents à la maladie afin qu’elle puisse garder son autonomie et son estime de soi.  

De plus, cette vision est également importante pour l’aidant lui-même. Il ne doit pas se sentir être le seul responsable de la prise en charge quotidienne du proche malade. 

Quels sont les droits des proches aidants ? 

Les proches aidants disposent de droits tels que : 

Le droit au répit

La loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement a instauré, en 2016, un droit au répit, intégré à l’allocation personnalisée d’autonomie* (APA). Pour la personne qui accompagne son proche, c’est l’occasion de faire une pause dans son activité d’accompagnement. Ainsi, l’accueil de la personne aidée dans un accueil de jour ou un hébergement temporaire peut être financé jusqu’à hauteur de 500 € par an au-delà des plafonds de l’APA.  

*L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) remplace depuis 2002 la Prestation spécifique dépendance (PSD). L’APA est une prestation sociale visant à renforcer la prise en charge des personnes en perte d’autonomie. Elle est destinée à couvrir une partie des dépenses liées aux actes essentiels de la vie courante et/ou lorsqu'une surveillance régulière est nécessaire. 

Le congé de solidarité familiale

Le congé de solidarité familiale intervient lorsque la personne aidée est en fin de vie ou que son pronostic vital est en jeu. Il s’agit d’un congé sans solde d’une durée maximum de 3 mois renouvelable une fois. Le maintien de l’emploi du proche aidant est assuré. 

Le congé proche aidant

Ce congé permet de s’occuper d’une personne handicapée ou touchée par une perte d’autonomie importante. Ce dispositif est accessible à tout salarié. Le congé peut être renouvelé, sans dépasser 1 an sur l’ensemble de la vie professionnelle du salarié

Le congé de présence parentale

Le congé de présence parentale permet au salarié de s’occuper d’un enfant à charge atteint d’une maladie, d’un handicap ou victime d’un accident grave. Il est attribué pour une période maximale de 310 jours ouvrés par enfant et par maladie, accident ou handicap.  

Le droit à la formation

Afin d’accompagner au mieux un proche malade, les aidants peuvent bénéficier de formations auprès de professionnels de santé. Ces dernières peuvent être dispensées par la Croix-Rouge ou la Protection Civile par exemple et peuvent concerner les gestes de premiers secours, les soins corporels ou encore l’accompagnement psychologique

Être proche aidant, quelle rémunération ? 

Le proche aidant est reconnu comme étant une personne qui vient en aide de manière régulière et à titre non professionnel à une personne malade pour accomplir une partie ou la totalité des actes de la vie quotidienne

A ce titre, le proche aidant peut prétendre au congé de proche aidant. Ce dernier peut donner lieu à une indemnisation sous forme d’allocation journalière servie par la CAF ou la MSA sur demande et ce, pour une durée limitée. 

Depuis octobre 2020, le congé du proche aidant est rémunéré à hauteur de : 

  • 43€ par jour pour les personnes en couple,  
  • Et de 52€ par jour pour une personne seule. 

Le proche aidant peut également opter pour un statut de salarié et recevra ainsi une rémunération. 

Néanmoins, le statut de salarié ne peut être octroyé au proche aidant s’il s’agit de son conjoint, de son concubin ou de son partenaire pacsé. 

Quels sont les avantages fiscaux dont peut bénéficier le proche aidant ? 

Les proches aidants, de par le fait qu’ils participent souvent financièrement au maintien à domicile de la personne malade, peuvent bénéficier des avantages fiscaux suivants : 

  • Un crédit d’impôt à hauteur de 50% pour l’emploi d’un salarié à domicile ou d’un prestataire de service à la personne
  • Une déduction forfaitaire pour l’accueil d’une personne âgée de plus de 75 ans à leur domicile, 
  • Un crédit d’impôt de 25% pour l’installation d’équipements d’accessibilité, de sécurité ou sanitaire au domicile de la personne malade. 


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avatar Candice Salomé

Auteur : Candice Salomé, Rédactrice Santé

Créatrice de contenus chez Carenity, Candice est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, du bien-être et du sport.

Candice est... >> En savoir plus

6 commentaires


kenny6
le 14/07/2023

Bonjour,

En étant aidant depuis de nombreuses années de mon fils de 40 ans reconnu handicapé, j'aimerai savoir quels sont les aides en étant retraitée. Merci de votre retour.

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