Supprimer le lactose de son alimentation : pour qui, pourquoi ?
Publié le 15 janv. 2024 • Par Candice Salomé
Parfois mal digéré, le lactose peut être source d’inconfort pour certaines personnes causant, notamment, des ballonnements, des douleurs abdominales ou encore des diarrhées. Si cela vous arrive, il se peut que vous souffriez d’une intolérance au lactose.
Mais alors, comment savoir si l’on est intolérant au lactose ? Quels mécanismes sont mis en cause dans cette intolérance ? Comment remplacer le lactose dans son alimentation ?
On vous dit tout dans notre article !
Qu’est-ce que l’intolérance au lactose ?
Le lactose est le principal sucre du lait, on ne le retrouve que dans le lait et ses dérivés. Le lactose, pour être correctement digéré, a besoin d’une enzyme particulière : la lactase, qui est normalement produite par l’intestin. Cette enzyme est chargée de décomposer le lactose provenant de l’alimentation en deux autres sucres – le glucose et le galactose – qui, eux, peuvent être facilement absorbés par l’intestin.
Chez certaines personnes, la lactase est produite en quantité insuffisante. Dans ce cas, le lactose n’est pas complétement digéré et arrive jusqu’au colon où il est fermenté par des bactéries.
Ce processus va provoquer la production de gaz dans le gros intestin et va créer un appel d’eau au niveau de l’intestin grêle. Une accélération du transit intestinal va en découler provoquant des diarrhées, des gaz, des ballonnements et des douleurs abdominales.
Qui peut être concerné par une intolérance au lactose ?
Il est très rare qu’un nourrisson puisse souffrir d’un déficit en lactase, à part s’il souffre d’une maladie rare appelée le déficit congénital en lactase. L’activité de cette enzyme a tendance à diminuer progressivement après le sevrage maternel. Cela se produit dans des proportions extrêmement variables selon les individus.
En effet, certains adultes conservent cette enzyme dans des proportions proches de celles du nourrisson, quand d’autres auront un taux de lactase qui diminue fortement avec l’âge.
Ainsi, il existe divers degrés d’intolérance au lactose selon la quantité de lactase pouvant être produite par l’individu. Néanmoins, le seuil de tolérance est assez élevé pour qu’une consommation raisonnable de produits laitiers ne génère des symptômes digestifs.
Il se peut que l’intolérance au lactose soit temporaire et se développe lorsqu’un trouble, tel qu’une infection intestinale, endommage la muqueuse de l’intestin grêle. Après récupération, les personnes sont à nouveau en capacité de digérer correctement le lactose. L’intolérance au lactose peut aussi durer lorsqu’elle est due à une maladie chronique telle que la maladie cœliaque ou la maladie de Crohn, par exemple.
Il ne faut pas confondre l’intolérance au lactose et le syndrome de l’intestin irritable (SII) dont les symptômes sont semblables.
Attention, l’allergie au lait de vache est différente de l’intolérance au lactose. En effet, les personnes allergiques peuvent digérer le lait de vache normalement mais les protéines présentes dans ce dernier déclenchent une réponse du système immunitaire.
Quels aliments peuvent déclencher les symptômes d’une intolérance au lactose ?
L’intensité des symptômes liés à une intolérance au lactose varie d’une personne à l’autre. Ils varient également selon la quantité de lactose contenue dans les aliments ingérés.
Les symptômes d’une intolérance au lactose apparaissent généralement entre 30 minutes et 2 heures après avoir ingéré des aliments contenant du lactose. Ils vont être d’autant plus importants que le produit laitier est liquide et bu rapidement.
Une intolérance au lactose peut être contrôlée en adoptant un régime sans produit laitier.
Il est a noté que le yaourt est souvent bien toléré car il contient naturellement de la lactase produite par les lactobacilles. De même, le fromage, qui contient moins de lactose que le lait, est souvent toléré, en fonction de la quantité ingérée.
Du lait à teneur réduite en lactose est disponible dans de nombreux supermarchés.
Si l’on supprime le lactose de son alimentation, faut-il se supplémenter ?
Si vous pensez être intolérant au lactose, il est toutefois recommandé de ne pas supprimer totalement les produits laitiers de son alimentation, car ils sont notre principale source de calcium.
Par exemple, vous pouvez vous tourner vers des produits laitiers délactosés ainsi que vers des fromages à pâte dure, ou encore du bri ou du camembert, par exemple. Ces derniers ne contiennent que des traces de lactose et permettent ainsi aux personnes intolérantes d’avoir un apport en calcium de qualité.
Vous pouvez également vous tourner vers des eaux minérales riches en calcium qui représentent un bon complément aux produits laitiers.
De plus, pour faciliter la tolérance au lactose, vous pouvez suivre ces quelques conseils :
- Ne pas consommer du lait de vache à jeun et en trop grande quantité,
- Fractionner les prises de produits laitiers et consommer d’autres aliments en même temps,
- Incorporer le lait dans des préparations culinaires telles que la purée, le riz au lait…,
- Choisir de consommer des yaourts et des fromages affinés qui contiennent moins de lactose grâce aux bactéries naturellement présentes dans ces produits, ainsi qu’à l’égouttage et à l’affinage des fromages,
- Consommer du lait délactosé plutôt que des laits végétaux, souvent très pauvres en calcium,
- Enfin, si les apports en lactose sont difficiles à maîtriser, comme lors d’un dîner au restaurant ou chez des amis, il est possible d’utiliser des préparations pharmaceutiques à base de lactase.
Le calcium contribue à la croissance, d’abord, puis à la solidité osseuse. Il est important d’avoir des apports en calcium optimaux tout au long de sa vie.
Si un risque de carence existe, parlez-en à votre médecin, il pourra vous prescrire une supplémentation en calcium et en vitamine D si cela est nécessaire.
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