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Soulager la douleur avec du chaud ou du froid

Publié le 20 août 2018

Soulager la douleur avec du chaud ou du froid

Grâce à son effet décontractant, la chaleur est très utile contre les contractures musculaires ou les crampes. Le froid est quant à lui bénéfique sur une entorse ou une foulure pour éviter le gonflement de l’articulation.

Soulager la douleur

La thermothérapie, vous connaissez ? C’est faire souffler le chaud et le froid pour le bien du malade. Loin du remède de grand-mère, leurs effets sur la douleur sont bien documentés. Leur efficacité, bien que modérée et transitoire, peut rendre bien des services.

Le froid, un allié contre la douleur ?

Premier allié antidouleur, le froid. Son action anti-inflammatoire soulage les douleurs aiguës en cas de traumatismes ou de poussées d’arthrose, par exemple. Des travaux scientifiques montrent, en effet, qu’il entraîne une baisse de la production par le corps de molécules inflammatoires de type cytokines ou prostaglandines. Il ralentit également la vitesse de conduction des fibres nerveuses, et a donc aussi une action anesthésiante. De fait, qui n’a pas appliqué des glaçons après un choc violent, une foulure, une entorse, une ecchymose ?

«C’est un geste réflexe, bien ancré, et depuis très longtemps, chez les Français. En cas de douleur aiguë, des packs laissés au congélateur ou des glaçons dans un chiffon soulagent. Même un sachet de petits pois congelés fait l’affaire !» explique le Pr Didier Bouhassira, du centre d’évaluation et de traitement de la douleur de l’hôpital Ambroise-Paré. Les médecins y ont également recours. Après une pose de prothèse du genou, ils recommandent, par exemple, d’appliquer du froid tous les jours. Chez les grands sportifs, le soigneur arrive avec sa bombe de froid en cas de blessure. Mais tout cela est très empirique, et le soulagement est souvent modeste et de courte durée.

La promesse du froid extrême

C’est peut-être pourquoi certains misent sur le froid… extrême. Depuis environ une quinzaine d’années, des cabines de cryothérapie ont fait leur apparition en France. Elles consistent à se plonger, corps entier et pratiquement nu, dans un environnement à - 100, — 110 °C pendant deux à trois minutes. Le choc thermique aide, paraît-il, à la récupération physique, en particulier, chez les grands sportifs. Mais d’autres s’y essaient pour soulager des douleurs de type arthrose, polyarthrite rhumatoïde, douleurs lombaires ou encore fibromyalgie. «Là encore, c’est très empirique, reconnaît Didier Bouhassira. Le choc thermique ralentirait le système nerveux et la transmission de la douleur, mais le bénéfice n’est pas prouvé, et les centres qui proposent cette thérapie sont un peu ésotériques!».

Le chaud pour atténuer les tensions

À l’opposé du froid, la chaleur exerce un effet décontractant qui induit le relâchement des muscles et favorise l’élasticité des tissus. Cet effet est lié à la vasodilatation qui améliore la circulation sanguine. Le chaud, second allié antidouleur, est plutôt utilisé en cas de contractures et de tensions des tissus (torticolis, courbatures, douleurs menstruelles, etc.) sous forme de douche chaude, bouillotte ou encore compresse imprégnée d’eau chaude. Les kinésithérapeutes utilisent, eux, des lampes infrarouges qui permettent d’appliquer une source chaude et d’en régler l’intensité en fonction de la douleur.

Attention aux effets indésirables

«La thermothérapie peut permettre de réduire l’utilisation d’antalgiques et apporter un certain bénéfice. Mais elle n’est pas dénuée d’effets indésirables avec le risque de survenue de brûlures, soit par le chaud, soit par le froid. Ne jamais appliquer les glaçons à même la peau, et se montrer prudent en manipulant l’eau chaude», rappelle le Pr Serge Perrot, président de la Société française d’étude et de traitement de la douleur. L’application de chaleur est, en outre, déconseillée en cas d’insuffisance veineuse et d’affections cutanées.

 

Et vous, quels sont vos remèdes contre la douleur ?

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Le Figaro Santé

57 commentaires


avatar
Utilisateur désinscrit
le 27/08/2018

 b@onjour ,je suis contente d'apprendre que le froid ou le chaud peuvent  atténuer des douleurs. J'espère que beaucoup d'entre vous pourra en profiter. Il a aussi des malades qui sont obligés de prendre du cannabis . J'espère que vos souffrances  seront en partie soulagée.

bisous à tous.

Marie -France

eront


dinouille
le 27/08/2018

Faut essayer tout ce qui peut l'être sans avoir en retour des effets secondaires désastreux.Moi séance de kiné pour les cervicales et lombaires avec parfois du chauds sur la nuque ce qui soulage bien.Effet assez long et tout dépends de nos activités,de la position au travail."chaud,froid,kiné,ostéopathe,acupuncture etc sont certainement moins nocif que les antidouleurs qui à force d'en prendre n'ont pratiquement plus aucun effets mais qui en plus détruisent foie ,estomac.                                                                                                                                                                               

Surconsommation d'antidouleur : un problème bien connu en France
Depuis les années 1970, la consommation du paracétamol a augmenté et le nombre d'intoxications a suivi cette évolution. Mais pour réagir face aux décès constatés lors de conduites suicidaires, Anne Castot, responsable de l'information scientifique auprès de l'ANSM nous précise que "l'ANSM, avait, dans les années 1980, réduit le conditionnement des antidouleurs à base de paracétamol pour qu'ils ne dépassent pas la dose de 8 g. Au-delà de cette dose, la toxicité hépatique du composé peut entraîner des décès (par surdosage accidentel ou suicidaire)".

Résultat : depuis ce changement de conditionnement, le nombre de décès par intoxication n'a pas augmenté alors que la consommation n'a cessé de croître. "En 1990, on comptait 177 420 boites de paracétamol vendues, pour 5 335 intoxications et 6 décès, dont la totalité relevait de conduites suicidaires" nous précise le Dr Antoine Villa, du centre antipoison de l'hôpital Fernand Widal (Paris). Depuis cette date, les données nationales des centres antipoison confirment une stabilisation de ces chiffres. "En Angleterre où le conditionnement n'était pas limité à 8 g, le nombre de décès était de 200 à 600 selon les sources ! A la lumière de ces statistiques, les autorités britanniques ont finalement adopté des mesures similaires à la France en 1998" rajoute le Dr Villa.

L'inconnu reste les risques liés à des dépassements répétés des doses recommandées (supérieurs à 4 grammes par jour sur une longue période). "Il semble y avoir un effet dose. C'est à dire que la toxicité du produit est directement proportionnelle à la dose ingérée. Les patients cumulant plusieurs facteurs de risque d'atteinte hépatique sont également plus enclins à présenter des problèmes de complications" nous précise Anne Castot. Mais en relation étroite avec les centres anti-poison, l'ANSM n'a pas constaté matière à une alerte sanitaire sur le problème des intoxications au paracétamol. "De plus, il convient tout de même de rappeler qu'en terme de tolérance gastrique ou rénale, le paracétamol présente bien moins d'effets secondaires que l'aspirine ou d'autres anti-inflammatoires. Aussi serait-il dangereux de remplacer le paracétamol par des produits pouvant potentiellement causer plus de problèmes" nous rappelle Anne Castot. Enfin, contrairement aux Etats-Unis, les médicaments disponibles avec ou sans ordonnance sont tous délivrés par le pharmacien, qui en tant que professionnel de santé apporte des conseils sur l'utilisation et les dangers liés à chacun des médicaments délivrés.


Médicament antidouleur : un risque augmenté dans certains cas
Utilisés dans le traitement des douleurs courantes, les médicaments antidouleur sont dans la plupart des armoires à pharmacie. Le risque de complications rénales et hépatiques est augmenté dans certains cas :

Avoir un passif de saignements de l'estomac ou de problèmes rénaux ;
Souffrir d'une atteinte hépatique ;
Souffrir de dénutrition ;
Prendre des diurétiques
Avoir plus de 60 ans ;
Boire plus de trois verres d'alcool par jour ;
Prendre des médicaments capables d'augmenter la toxicité des antidouleurs (stéroïdiens, fluidifiants sanguins, etc.).
Début janvier 2004, l'ANSM 2 a rappelé la contre-indication formelle à partir du 6 e mois de grossesse vis-à-vis des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Cette mesure inclut l'aspirine, l'ibuprofène et les anticox2, ainsi que tous les médicaments dits anti-inflammatoires non stéroïdiens couramment utilisés et vendus sans ordonnance pour traiter une fièvre, des douleurs dentaires, soulager des maux de tête, un mal de dos… Pour en savoir plus, reportez-vous à notre article "Pas d'anti-inflammatoires pendant la grossesse !".

"Il y a actuellement au sein de l'Agence un large débat sur l'automédication. A ce sujet, des réflexions sont en cours sur plusieurs antalgiques : aspirine, paracétamol et anti-inflammatoires. Des recommandations de bon usage sur les inhibiteurs de la cyclo-oxygénase (COX) devraient être publiées durant l'été 2004 en direction des médecins mais également du grand public via le site de l'ANSM" nous précise Anne Castot.

Ecrit par:


Hookette • Membre Ambassadeur
le 27/08/2018

Bonsoir

La chaleur : soulage les douleurs musculaires
Elle permet de soulager les douleurs qui sont provoquées par le stress ou par une mauvaise posture. Elle relaxe les muscles contractés ce qui permet de diminuer la douleur.
Par son action physiologique, le chaud provoque une dilatation des vaisseaux sanguins: les toxines s’évacuent plus vite et le passage de l’oxygène est favorisé.
L’utilisation de la chaleur est recommandée dans plusieurs cas:
– avant un effort physique dans un environnement humide ou froid
– après un effort physique intense
– en cas de fortes douleurs
La chaleur a une action rapide mais temporaire. Elle permet seulement de rendre la douleur supportable

Le froid : bienfaits contre les douleurs
Il n’agit pas de la même façon que la chaleur sur les muscles. Le froid permet surtout de diminuer les inflammations, les bosses, les hématomes…
Il provoque une contraction des vaisseaux sanguins ce qui entraîne une insensibilisation de la zone douloureuse, donc une baisse de la douleur.
Le froid est utilisé dans le traitement des pathologies musculaires comme la cryothérapie qui consiste à pulvériser du froid chez un kinésithérapeute sur la zone douloureuse.
Le froid ne doit pas être en contact direct avec la zone douloureuse, il est donc nécessaire de mettre la glace dans un gant ou une serviette avant de la poser sur la peau.

Les bienfaits du chaud et du froid ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Pour la plupart des gens, la solution idéale pour soulager leur maux de dos est d’alterner le chaud et le froid.


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Utilisateur désinscrit
le 28/08/2018

@mustangcruiser67  bonjour je suis intérressée peux tu m'en dire plus car j'en ai entendu parler dans d'autres pays c'est légal , Merci 


dinouille
le 28/08/2018

https://www.santemagazine.fr/actualites/cannabidiol-cbd-cannabis-therapeutique-ce-qui-est-autorise-ce-qui-ne-lest-pas-332139

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