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SOPK : 6 solutions naturelles pour soulager les symptômes

Publié le 21 mars 2025 • Par Imane Harmonie

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) touche une femme sur dix et reste l’une des principales causes d’infertilité. Mais pourquoi ce trouble hormonal entraîne-t-il des cycles irréguliers, une prise de poids ou encore une résistance à l’insuline ? Existe-t-il des solutions naturelles pour atténuer ses effets et retrouver un meilleur équilibre ? 

Si l’alimentation, l’activité physique ou encore la micronutrition peuvent jouer un rôle clé, comment les intégrer efficacement dans son quotidien ? Quelles plantes, compléments ou habitudes peuvent réellement faire la différence ?  

Dans cet article, nous vous présentons six approches naturelles, soutenues par la science, pour mieux gérer le SOPK et améliorer votre qualité de vie. 

SOPK : 6 solutions naturelles pour soulager les symptômes

Comprendre le SOPK  

Le SOPK est un trouble hormonal complexe caractérisé par des cycles menstruels irréguliers, des ovaires multifolliculaires et des niveaux élevés d’androgènes.  

Bien que ses causes exactes soient encore méconnues, les facteurs génétiques, environnementaux et le mode de vie jouent un rôle important.  

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) se manifeste par un ensemble de symptômes pouvant varier d’une femme à l’autre. Les plus courants incluent des troubles du cycle menstruel, avec des règles irrégulières, absentes (aménorrhée) ou très espacées. L’excès d’androgènes entraîne des signes tels qu’une pilosité excessive (hirsutisme), une acné persistante et une perte de cheveux de type masculin (alopécie androgénique). De nombreuses femmes atteintes de SOPK souffrent également de prise de poids, notamment autour de l’abdomen, en lien avec une résistance à l’insuline, qui peut favoriser un risque accru de diabète de type 2. D’autres symptômes incluent une fatigue chronique, des troubles de l’humeur (anxiété, dépression) et des difficultés à concevoir en raison de l’absence d’ovulation régulière. 

Une gestion globale axée sur l’alimentation, l’activité physique et la prise de suppléments peut faire une grande différence.  

Afin de savoir par où commencer, il est important de réaliser un bilan biologique complet. Ce dernier vous permettra de savoir si vous souffrez de résistance à l’insuline ou si vous avez également développer d’autres pathologies qui pourraient impacter négativement votre SOPK : hyperprolactinémie, hypothyroïdie ou hyperthyroïdie. 

Adopter une alimentation à faible indice glycémique pour un meilleur quotidien avec le SOPK 

Un régime à faible indice glycémique (IG) est crucial pour stabiliser la glycémie et améliorer la sensibilité à l’insuline. Une étude publiée dans Diabetes Care (2013) a démontré que ce type de régime réduit les niveaux d’androgènes et favorise des cycles menstruels plus réguliers. Intégrez des aliments riches en fibres comme les légumes, les légumineuses et les céréales complètes, tout en évitant les aliments transformés. Augmentez significativement votre consommation de protéines, de fibres et de bonnes graisses afin d’atteindre plus facilement la satiété.  

Les fibres alimentaires jouent un rôle essentiel dans la gestion des symptômes du SOPK. Elles aident à réguler la digestion, à contrôler la glycémie et à réduire l’inflammation. Une étude de The American Journal of Clinical Nutrition (2007) a montré que les régimes riches en fibres améliorent la sensibilité à l’insuline. Consommez des fruits, des légumes verts et des graines pour des bénéfices optimaux. 

Les acides gras oméga-3 sont connus pour leurs propriétés anti-inflammatoires. Une étude publiée dans The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism (2016) a établi un lien entre la consommation d’oméga-3 et une diminution des androgènes. Privilégiez les poissons gras (saumon, maquereau) ou des alternatives végétales comme les graines de lin et l’huile de chia. 

Pratiquer une activité physique régulière pour réguler les hormones des patientes atteintes du SOPK 

Une activité physique adaptée est bénéfique pour réguler les hormones et améliorer la sensibilité à l’insuline. Une étude publiée dans Medicine & Science in Sports & Exercise (2015) recommande au moins 150 minutes d’exercice modéré par semaine. Privilégiez les activités comme la marche rapide, le yoga ou la danse. Atteindre un objectif de 8 à 10 000 pas par jour est déjà un bon début.  

La micronutrition au service de votre SOPK  

La micronutrition est une approche de la nutrition qui vise à optimiser la santé en apportant des micronutriments essentiels (vitamines, minéraux, acides gras, antioxydants, probiotiques) adaptés aux besoins individuels. Elle repose sur l’idée que des déficits ou déséquilibres peuvent influencer le métabolisme, l’immunité et le bien-être global

La cannelle et la berbérine pour réguler la glycémie 

La cannelle est reconnue pour ses effets positifs sur la glycémie. Une étude publiée dans Fertility and Sterility (2007) a démontré qu’elle améliore la régularité des cycles menstruels chez les femmes atteintes de SOPK. Ajoutez une cuillère à café de cannelle à vos boissons chaudes, smoothies ou plats pour intégrer cet ingrédient dans votre routine quotidienne. 

La berbérine, un alcaloïde extrait de plantes comme l’épine-vinette, est également efficace. Une étude de Natural Medicine Journal (2012) a révélé que la berbérine améliore la sensibilité à l’insuline et réduit les niveaux d’androgènes. Elle peut être prise sous forme de compléments alimentaires, après consultation d’un professionnel de santé. 

L’inositol pour réguler les cycles 

L’inositol, et plus précisément le myo-inositol, est un composé naturel qui soutient la santé hormonale et métabolique. Une étude publiée dans European Review for Medical and Pharmacological Sciences (2015) a montré que l’inositol régule les cycles menstruels, améliore la qualité des ovulations et réduit les niveaux d’androgènes. Présent dans les compléments alimentaires, il est souvent recommandé pour les femmes atteintes de SOPK. 

Les plantes adaptogènes et le magnésium pour réduire le stress 

Les plantes adaptogènes comme l’ashwagandha et le rhodiole sont idéales pour réduire le stress et améliorer l’équilibre hormonal. Une étude publiée dans Journal of Ayurveda and Integrative Medicine (2012) a démontré que l’ashwagandha diminue significativement les niveaux de cortisol. Ces plantes peuvent être consommées sous forme de thés ou de compléments. 

Le magnésium, quant à lui, est un minéral essentiel pour la relaxation musculaire et la réduction du stress. Une étude publiée dans Magnesium Research (2015) a montré que la supplémentation en magnésium améliore la qualité du sommeil et diminue l’anxiété. Intégrez des aliments riches en magnésium, comme les noix, les graines et les légumes verts, ou optez pour un complément adapté. 

Introduire des probiotiques pour la santé intestinale des patientes atteintes de SOPK 

Le microbiote intestinal, composé de milliards de bactéries, joue un rôle clé dans la digestion, l'immunité, et la régulation hormonale. Un microbiote déséquilibré (dysbiose) peut entraîner une inflammation chronique et affecter le métabolisme des hormones, ce qui est particulièrement problématique pour les femmes atteintes de SOPK. 

Effets sur le métabolisme des hormones

  • Élimination des hormones : un microbiote équilibré aide à éliminer les hormones excédentaires, comme les œstrogènes, via le foie et les intestins. Une dysbiose peut ralentir ce processus et entraîner un déséquilibre hormonal. 
  • Influence sur les androgènes : une étude publiée dans Nature Reviews Endocrinology (2018) montre que la dysbiose peut contribuer à une augmentation des niveaux d'androgènes (hormones mâles), aggravant les symptômes comme l'hirsutisme et l'acné. 

Microbiote et résistance à l'insuline 

Le SOPK est souvent associé à une résistance à l'insuline, un facteur clé dans le développement de cette maladie. Des recherches, comme celles publiées dans The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism (2019), indiquent que : 

  • Un microbiote déséquilibré peut aggraver la résistance à l'insuline en augmentant les niveaux d'inflammation systémique et en perturbant la signalisation de l'insuline
  • Les acides gras à chaîne courte (produits par les bactéries intestinales bénéfiques) améliorent la sensibilité à l'insuline. Une réduction de ces bactéries, observée chez les femmes atteintes de SOPK, contribue à l'aggravation des symptômes. 

Inflammation et SOPK 

La dysbiose intestinale peut provoquer une inflammation chronique de bas grade, un marqueur clé du SOPK. Cette inflammation : 

  • Stimule la production de cytokines inflammatoires, qui peuvent perturber l'ovulation. 
  • Contribue à une surproduction d'androgènes par les ovaires. 

Prendre soin de son foie pour soulager son SOPK  

Le lien entre le foie et le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est essentiel, car le foie joue un rôle central dans la régulation hormonale, le métabolisme, et la détoxification. Voici comment le foie influence le SOPK et pourquoi son bon fonctionnement est crucial pour gérer cette condition. 

Le foie est responsable de métaboliser et d’éliminer les excès d’hormones du corps, y compris les androgènes (hormones mâles) et les œstrogènes. Chez les femmes atteintes de SOPK : 

  • Accumulation d’hormones : si le foie ne fonctionne pas de manière optimale, les excès d’androgènes et d’œstrogènes ne sont pas correctement éliminés, ce qui peut aggraver les symptômes du SOPK, comme l’hirsutisme, l’acné, et les cycles irréguliers. 
  • Détoxification compromise : une surcharge hépatique causée par une alimentation déséquilibrée, des toxines, ou des médicaments peut perturber le métabolisme hormonal. 

La résistance à l’insuline, fréquente chez les femmes atteintes de SOPK, affecte directement le foie. Lorsque l’insuline est élevée : 

  • Le foie produit davantage de glucose (sucre), contribuant à des niveaux de glycémie plus élevés. 
  • Cela entraîne un stockage accru de graisses dans le foie, pouvant conduire à une stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD), une affection courante chez les femmes atteintes de SOPK. Une étude publiée dans Endocrine Reviews (2020) a révélé que jusqu’à 40 % des femmes avec un SOPK présentent une NAFLD.  

Le foie est un organe sensible à l’inflammation. Chez les femmes atteintes de SOPK, l’inflammation chronique peut aggraver la fonction hépatique. Une inflammation accrue dans le foie peut également : 

  • Réduire sa capacité à métaboliser les hormones
  • Aggraver la résistance à l’insuline et les déséquilibres hormonaux

L’importance du sommeil dans la gestion du SOPK  

Le sommeil est une composante cruciale pour la santé générale, et encore plus dans la gestion du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Un sommeil de qualité impacte directement les niveaux hormonaux, la résistance à l'insuline, l'inflammation, et la gestion du stress. Voici pourquoi et comment optimiser votre sommeil pour mieux gérer le SOPK. 

Le SOPK est un trouble hormonal, et le sommeil joue un rôle essentiel dans la régulation des hormones impliquées dans cette condition : 

Régulation de la mélatonine 

  • Les femmes atteintes de SOPK présentent souvent des déséquilibres de mélatonine, l’hormone qui régule le cycle veille-sommeil. 
  • Une étude publiée dans Reproductive Biology and Endocrinology (2018) a montré que des niveaux réduits de mélatonine sont associés à une augmentation des androgènes, aggravant les symptômes du SOPK. 

Impact sur les hormones de la faim 

Le manque de sommeil dérègle la leptine et la ghréline, les hormones responsables de la sensation de satiété et de faim. Cela peut conduire à des fringales et à une prise de poids, qui sont déjà des défis pour les femmes avec un SOPK. 

Effets sur le cortisol 

Un sommeil insuffisant augmente les niveaux de cortisol, l’hormone du stress, qui peut perturber davantage les hormones sexuelles et aggraver les cycles irréguliers. 

Conclusion 

Les traitements naturels offrent une voie prometteuse pour gérer les symptômes du SOPK. Adoptez ces approches progressivement, et n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé pour un suivi adapté. Prenez soin de vous en intégrant ces habitudes pour une santé hormonale optimisée. 

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Prenez soin de vous ! 

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Auteur : Imane Harmonie, Naturopathe, spécialiste du SOPK

Imane Harmonie est une naturopathe spécialisée dans la gestion naturelle du Syndrome des ovaires polykystiques, elle à elle-même surmonté les défis liés à ce syndrome . En 2015, à l'âge de 25 ans, elle a dû faire... >> En savoir plus

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