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Le diagnostic du lupus raconté par les membres Carenity

Publié le 6 mai 2019 • Mis à jour le 20 oct. 2020 • Par Louise Bollecker

L’annonce du diagnostic d’une maladie chronique change une vie entière. Voici l'histoire des membres de Carenity touchés par le lupus.

Le diagnostic du lupus raconté par les membres Carenity

Enquête réalisée par Carenity auprès de 154 répondants atteints de lupus en France.


diagnostic long 

2,6 ans et 3 médecins consultés en moyenne avant que le diagnostic du lupus ne soit posé.


Les membres Carenity atteints de lupus ont mis en moyenne un peu moins de trois ans à obtenir un diagnostic ! Les symptômes qui les ont alertés sont principalement des douleurs articulaires et une forte fatigue :

Fatigue| Douleurs articulaires| Migraines | Plaques sur le corps| Poignets et mains enflés| Boutons et rougeurs| Fièvre


Tous ces symptômes ont pesé sur la vie quotidienne des patients. Ce sont principalement la fatigue et les douleurs physiques qui ont affaibli les patients et bouleversé leur quotidien.

fatigue-sommeil Fatigue chronique - 84%

douleur-physique Douleurs physiques importantes - 71%

loisirs Loisirs et activités physiques - 69%

vie-travail Vie professionnelle - 61%

vie-sociale Vie sociale - 58%

famille Vie familiale - 53%

intime-sexe-relations Vie intime - 48%


40% de nos répondants ont connu un diagnostic erroné avant d’apprendre qu’ils étaient atteints d'un lupus. Voici les principaux faux diagnostics qu'ils ont vécu :

Polyarthrite rhumatoïde| Maladie de Lyme | Fibromyalgie | Spondylarthrite ankylosante| Arthrite | Dépression | Stress| Sclérose en plaques


"J'ai commencé par avoir de la fièvre. Mon médecin traitant a diagnostiqué une grippe, puis une infection pulmonaire en me faisant faire une radio des poumons chaque mois... Mes prises de sang étaient épouvantables, mon pneumologue a pensé à une infection dentaire, ma doctoresse à l'hopital pensait à une infection due au stérilet puis à une infection buccale." 

"Ne trouvant rien au départ, les rhumatologues ont dit que c'était psychologique, d'où mon orientation vers un psychiatre qui m'a renvoyé vers le rhumatologue en confirmant que ce n'était pas de son ressort..."

"Mon médecin généraliste m'a rapidement orientée vers un rhumatologue après avoir réalisé toute une série de prises de sang. Le rhumatologue m'a examinée et m'a prescrit d'autres examens sanguins. Il en a conclut que je souffrais d'une spondylarthrite ankylosante. Il m'a prescrit des anti-inflammatoires qui m'ont beaucoup abîmé l'estomac."

"Au départ, je ne comprenais pas cette fatigue, les douleurs... Je suis plutôt hyperactive, j'ai toujours fait beaucoup de sport et je suis très bosseuse, et là plus rien... Le médecin traitant me déclare dépressive, puis m'annonce que je suis une chochotte toujours à me plaindre, que c'est dans ma tête. Je consulte plusieurs médecins, on me dit fragile mais pas d'inquiétude c'est sûrement héréditaire... "

Le mot de l'expert : Laurent Chiche, membre du comité scientifique de Carenity et médecin interniste

"Le lupus se diagnostique à n'importe quel âge, même si la majorité des patients sont des femmes de 15 à 40 ans, en pleine activité hormonale. Pour diagnostiquer un lupus, il existe des marqueurs mais ils sont sensibles. Les anticorps antinucléaires présents chez plus de 90% des patients lupiques le sont aussi chez beaucoup de patients atteints d'autres maladies ; cela peut conduire à des diagnostics de lupus qui n'en sont pas.

Il ne faut pas oublier que 10 à 30% des patients lupiques ont également une fibromyalgie associée, avant, pendant ou après leur poussée de lupus. Le lupus est ainsi parfois diagnostiqué via une autre maladie auto-immune associée, car une fois un diagnostic posé, on vérifie la présence d'autres maladies. De la même manière, certains patients fibromyalgiques ont pendant des années un tableau douloureux puis, à un moment, développent un lupus. Ils n’auront pas été mal diagnostiqués : ce n’était pas forcément un lupus d’emblée.

Enfin, les diagnostics tardifs sont parfois liés à une mauvaise orientation des patients. Il y a des médecins spécialistes de cette maladie en France : les médecins internistes. Les patients ne le savent pas assez et ils peuvent ne pas y être orientés si leurs symptômes sont trop généraux, comme une douleur articulaire. Ces médecins sont présents dans tous les hôpitaux."

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Avant le diagnostic, seulement 29% des patients ont fait des recherches sur Internet afin de chercher à poser un diagnostic sur leur état.

suiteLe diagnostic d'une maladie chronique bouleverse la vie des patients. Enfin, la douleur et la fatigue trouvent une explication. Le patient peut mettre un nom sur ses symptômes et est reconnu par des professionnels de santé. Et pourtant, apprendre que l'on souffre d'une maladie chronique est également effrayant pour les patients. Pour beaucoup de patients atteints de lupus, ce moment fut brutal

annonce brutale Cela a été brutal - 37%

soulagement C'était un soulagement - 37%                                                         

effrayant C’était effrayant - 29%

pas-un-choc-diag Ce n’était pas un choc, je m’y attendais - 20%

rien ressenti Je n'ai rien ressenti de particulier - 10%

ne se souvient pas Je ne me souviens plus - 6%

 

Le rôle du professionnel de santé qui pose le diagnostic est clé. Parfois, les patients ne se sentent pas assez écoutés ou informés ; d’autres en revanche sont reconnaissants envers leur médecin de les avoir accompagnés dans ce moment. Pour les membres Carenity atteints de lupus, le professionnel de santé a plutôt été un allié, tout en déplorant le manque d'explications claires apportées par le médecin.

le médecin 

55% - Il a pris le temps de m'expliquer

54% - Il était très calme

40% - Il était empathique

16% - Il m’a proposé un soutien psychologique

ressenti négatif

16% - Il n’a utilisé que des termes scientifiques

13% - Il a été expéditif

11% - Il a été froid et distant

10% - Il n’avait pas l’air concerné

"On a prononcé le nom de la maladie, tout simplement et sans explications."

"Vous êtes atteint d'une maladie chronique, rien de très grave si vous suivez bien votre traitement. Vous êtes jeune et des maintenant nous allons prendre soin de vous."

"Par téléphone, mon neurologue : "on a trouvé ce que vous avez, un lupus érythémateux disséminé, vous pouvez être suivie à Vichy ou à Clermont-Ferrand, que choisissez-vous ?" et c'est tout ! Aucune information sur cette maladie, ni sur son impact dans ma vie."  

"C'était direct et j'ai enchaîné tout de suite avec une coloscopie et des examens supplémentaires."

"Le médecin nous a expliqué le terme médical et ensuite a expliqué à notre niveau en disant que mes anti-corps m'attaquaient au lieu de me défendre."

 

Suite au diagnostic, 47% des patients se sont sentis soulagés d’avoir posé un diagnostic. 29% se sont sentis déterminés à combattre la maladie, et 11% avaient confiance en l’avenir.

41% étaient angoissés, 32% perdus, 18% en colère, 17% désespérés et 14% découragés.

La solitude leur a également pesé : 25% se sont sentis seuls, 26% incompris par leur entourage.

 

merci à tous 

Un grand merci à tous les participants à cette enquête ! Nos membres Carenity ont pris le temps de partager leur expérience afin d’aider d’autres patients à obtenir plus vite le bon diagnostic.

 

« Il faut que les médecins qui ne connaissent pas la maladie nous orientent vers des spécialistes capables de nous expliquer cette maladie et mieux nous prendre en charge. »

« Il faut surtout écouter le patient. Lui demander s'il a des questions et lui dire que même après l'annonce, il peut contacter le médecin (c'est rassurant). Ne pas ignorer sa douleur et avoir de l'empathie. »

« Je regrette le manque d'explication du protocole de soin, une assistante sociale pour expliquer nos droits serait idéal. Vivant en zone rurale loin d'un centre de référence, je n'ai pas de suivi psychologique, car aucun médecin n'est disponible, il faut toujours aller très loin. »

« Mon médecin était tres professionnel, j'ai vu de la compassion dans ses yeux et cela m'a fait comprendre que c'était grave comme maladie et que je la méritais pas. Mais il m'a dit les choses dans un vocabulaire que je comprenais. Je regrette de ne pas avoir été accompagnée par un ami ou proche lors de l'annonce de ma maladie, juste pour le soutien moral. Grand moment de douleur et d'incomprehension.. »

 

Les résultats de cette enquête reflètent-ils votre histoire ? Partageons notre expérience et discutons ensemble pour faire avancer les choses !

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avatar Louise Bollecker

Auteur : Louise Bollecker, Community Manager France & Content Manager

Community Manager de Carenity en France, Louise est également rédactrice en chef du Magazine Santé pour proposer des articles, vidéos et témoignages centrés sur le... >> En savoir plus

15 commentaires


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Utilisateur désinscrit
le 10/06/2019

Bonjour 👋

J'ai ma petite sœur qui est atteinte d'un lupus érythémateux disséminé. ElkE erzut enceinte en novembre 2009 et après sa fausse couche tout a bsbascu en janvier 2010. Elle a passe près de cins mois a l'hôpital pour qu'on trouve ce qu'elle avait, Lupus. Elle suivait les liurdd trzitraite jusqu'en janvier 2018 quand elle a fait une chute. Son membre inférieur driit a lache, on penszit a une sciatique alors que c'était la maladie qui degenerait. Actuellement elle est sortie de la clinique ou elle a suivi des séances de thérapie par oxygénation à cause des plaies aux chevilles dues à des cloques qui se percent et s'infectaient. Elle n'arrive plus à marcher ni a se tenir debout sans appuu, cestc tellement douloureux pour elle et pour nous car nous sommes impuissant. Elle prend du Cortancyl et plein d'autres médicaments. Nous sommes à Libreville au Gabon 🇬🇦 et il ya un seul médecin qui s'occupe de la centaine de patients de tout le pays. L'année dernière elle nous a fait une grande frayeur car elle vomissait du sang. Hospitalisée on a trouvé qu'elle avait des varices œsophagienne, ca a ete remedie. Actuellement tous ses membres inférieurs sont lourds comme des poteaux en béton. C'est pénible pour elle, j'ai besoin de vos témoignages sils vous plaît. Merci 


Ssarah
le 14/06/2019

@liiiii pour ma part ca été horrible . Je le prenais le dimanche . J’étais tres nauséeuse le jour même . Du lundi au mecredi j’etais Colérique, agressive etc puis je dormais du jeudi au dimanche . Aucun effet positif par contre j’ai échangé avec des gens pour qui cela a fonctionné. 


lise+p-fr1
le 17/06/2019
@ssarah merci pour votre témoignage. J’espere que vous avez trouvé un traitement moins contraignant! Pouviez-vous continuer à travailler ?

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Utilisateur désinscrit
le 21/06/2019

Bonjour

Pour moi l'annonce de la maladie n'a été faite qu'après une biopsie de la peau et là tout à basculé l'incompréhension totale j'avais l'impression que le médecin en face de moi était plus affectée que moi. Je n'ai rien géré j'ai pris la fuite en me disant que ce n'était pas possible. Aucun suivi particulier ne m'a été proposé; ni atelier thérapeutique ni prise en charge psychologique, je me suis débrouillé toute seule et je n'ai jamais pu analyser ce qui m'arrivait ni en parler. Jusqu'à ce que je change de médecin et donc de pris en charge et 12 ans après le diagnostic j'ai pu m'exprimer sur la maladie, comprendre, accepter, gérer. Je sais que j'en ai beaucoup sollicité mon médecin beaucoup parlé avec lui mais aujourd'hui j'ai accepté la maladie, je la maîtrise je vis avec j'arrive à surmonter les poussées, Je le remercierai jamais assez pour sa patience son professionnalisme. (même si à certaines consultations j''avais l'impression de l'éxaspérer). Il ne faut surtout pas hésiter même après le diagnostic de la maladie à chercher le médecin qui  prendra en charge, le patient dans sa globalité pour les soins et les ateliers d'éducation thérapeutique.

Bonne journée


nanou05
le 06/08/2019

Bonjour à tous moi aussi je ne savais plus quoi faire je prends du plaquenil rien de plus car j ai également une LMC et  donc les traitements ne sont pas trop compatibles . Mais depuis quelques temps je me suis mis à la sophrologie et j ai appris la gestion de la douleur ça a transformé mon quotidien, je revis et comme je ne pouvez plus continuer mon travail trop physique j ai fait une formation  et je suis désormais sophrologue après j ai toujours des crises plus intenses mais beaucoup moins , c est plus supportable je vous propose d essayer de toute façon ça ne peut que vous aider .

Bon courage à tous

Annie

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