Vers un antivenin universel
Publié le 11 juin 2014
Des chercheurs travaillent sur la mise au point d'un antivenin universel, sous forme de spray nasal.
Un antipoison universel, pratique et peu cher contre le venin des serpents. Ils sont nombreux à y rêver depuis longtemps, et pas seulement ceux qui portent un caducée sur lequel s'enroule un serpent. Une équipe de chercheurs de la California Academy of Sciences tient peut-être la bonne solution. C'est en tout cas la conclusion de leurs travaux publiés dans le Journal of Tropical Medicine.
Pour leur expérience, ils ont injecté à plusieurs groupes de souris du venin du cobra indien (Naja naja) à différentes doses, toutes létales. Chaque souris, sauf un groupe témoin, a reçu le traitement antiparalytique, soit dans les 2 minutes suivant l'injection de venin, soit 10 minutes après. Les animaux n'ayant pas reçu le traitement ont tous succombé. Parmi les souris traitées, celles ayant reçu les plus fortes doses de venin (2 à 5 fois la dose létale) sont mortes mais ont résisté plus longtemps que les premières. Sur les 15 souris ayant reçu les plus faibles doses de venin et le traitement, 10 ont survécu sans montrer de séquelles.
L'antiparalytique est à base de neostigmine, une molécule utilisée pour traiter les myasténies (maladie neuromusculaire auto-immune) ou dans les sorties d'anesthésie générale. Elle est aussi déjà utilisée dans certains cas d'empoisonnement par du venin, mais nécessite des injections par intraveineuses. Le traitement mis au point par ces chercheurs est, lui, dispensé par voie nasale, dans un spray. Donc aisément transportable et administrable, à moindre coût. Les chercheurs espèrent améliorer son efficacité en y adjoignant par exemple des antidotes plus spécifiques à tel ou tel type de venin. Les morsures de serpents venimeux font 94 000 à 125 000 morts chaque année.
LeFigaro.fr
6 commentaires
Vous aimerez aussi
Médicaments et libido : les traitements qui peuvent affecter votre désir sexuel ?
13 nov. 2024 • 10 commentaires
Troubles de l’attachement : quelles conséquences sur nos relations interpersonnelles ?
4 nov. 2024 • 5 commentaires