Tout savoir sur l'hypertrophie bénigne de la prostate !
Publié le 5 avr. 2024 • Par Candice Salomé
L'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) - également appelée adénome de la prostate ou hyperplasie bénigne de la prostate - se traduit par une augmentation du volume de la prostate.
L’HBP n’occasionne généralement aucun symptôme mais les risque de développer une hypertrophie bénigne de la prostate symptomatique augmente avec l’âge.
Mais alors, quels sont les causes et les symptômes de l’hypertrophie bénigne de la prostate ? Comment est-elle diagnostiquée ? Quels sont les traitements ?
On vous dit tout dans notre article !
Qu’est-ce que la prostate ?
La prostate est une glande située sous la vessie. Seuls les hommes possèdent une prostate. Elle produit des fluides entrant dans la composition du sperme.
Source : Appareil urogénital de l'homme
Une prostate saine fait, environ, la taille d’une grosse noix. Elle a un volume allant de 15 ml à 25 ml. Cette glande a tendance à prendre en volume autour de la quarantaine et continue de grossir avec l’âge.
Le terme médical d’une prostate qui a pris en volume est : hypertrophie bénigne de la prostate (HBP).
Qu’est-ce que l'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) ?
L’hypertrophie prostatique bénigne est une affection fréquente chez les hommes âgés. En effet, avec l’âge, la prostate devient trop volumineuse et gêne l’émission d’urine. On appelle cette croissance excessive : hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) ou adénome prostatique.
Le risque d’hypertrophie bénigne de la prostate augmente avec l’âge. Ainsi, après 60 ans, 60% des hommes en souffrent et cela passe à 90% après 85 ans.
A noter que l’HBP, n’augmente pas le risque de développer un cancer de la prostate.
Quels sont les symptômes de l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) ?
Lorsqu’il y a une hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), uriner devient alors difficile : la miction est lente à débuter, le flux est faible et saccadé, et des gouttes d’urine continuent à s’écouler pendant 1 minute ou 2, favorisant des “fuites urinaires” post-miction.
Après la miction, les personnes atteintes d’HBP ont la sensation que la vessie n’est pas entièrement vidée. Les envies d’uriner se font plus fréquentes, de jour comme de nuit.
De plus, les hommes qui souffrent d’HBP sont plus sujets aux calculs urinaires dans la vessie ou aux infections urinaires à répétition.
Quelles sont les complications possibles de l'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) ?
Une vessie qui ne se désemplie pas correctement augmente le risque de complications.
Ainsi, l'hypertrophie bénigne de la prostate peut présenter des complications à court terme et à long terme :
- Des complications à court terme comme la rétention urinaire aiguë, les infections urogénitales, l'hématurie (présence de sang dans les urines), l'insuffisance rénale aiguë obstructive,
- Des complications à long terme comme la rétention vésicale chronique, la lithiase vésicale et l'insuffisance rénale chronique obstructive.
Pour certains patients, les problèmes urinaires liés à l’hypertrophie bénigne de la prostate ont des conséquences psychologiques négatives sur leur sexualité.
L’HBP ne dégénère jamais en cancer de la prostate. Mais, les deux pathologies ayant des symptômes similaires, bien que le cancer de la prostate soit souvent asymptomatique, il est possible de souffrir des deux maladies simultanément.
Comment l’HBP est-elle diagnostiquée ?
Lorsque des difficultés à uriner ou des envies pressantes se font ressentir et altèrent la qualité de vie des personnes, il est important de consulter un médecin.
Il interrogera le patient sur la fréquence et l’intensité des symptômes. Puis, procèdera à un toucher rectal. Il s’agit de l’examen médical qui permet de dépister des anomalies de la prostate. Grâce à cet examen, le médecin peut repérer des modifications de taille et de consistance de la prostate.
Dans le cas d’une HBP, la prostate est plus volumineuse mais reste souple et sa forme reste la même.
Si le médecin détecte des bosses ou un durcissement, il programmera d’autres examens pour en trouver la cause : échographie, radiographie, prise de sang…
Quels sont les traitements de l'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) ?
Le traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate dépend de l’importance de la gêne ressentie, des troubles urinaires, et du retentissement sur la qualité de vie du patient.
En fonction de cela, plusieurs options sont possibles :
- Une surveillance régulière peut être proposée lorsque la gêne ressentie est légère ou correctement supportée, qu’il n’existe pas de complications et que la vessie se vide correctement,
- Des traitements médicamenteux peuvent être prescrits lorsque la gêne est modérée ou intense, ceux-ci peuvent aider à relaxer les muscles la prostate, diminuer l'inflammation, ou réduire sa taille.
- Une intervention chirurgicale peut être envisagée lorsque le traitement médicamenteux n’est pas suffisant ou dans le cas où des complications surviennent (calculs vésicaux, rétention d’urine…).
Globalement, les symptômes de l’HBP ont tendance à rester suffisamment mineurs pour ne pas justifier de traitement ou d’opération chirurgicale. Seuls 15% des cas d’hypertrophie bénigne de la prostate nécessitent une prise en charge médicale afin d’éviter les complications.
Est-il possible de prévenir l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) ?
Il n’est pas vraiment possible d’empêcher l’HBP de survenir. Cependant, il est possible de prévenir l’inconfort et les complications qu’elle provoque. Voici comment :
- Urinez dès que l’envie se fait ressentir. En effet, se retenir peut avoir tendance à irriter la vessie,
- Après 19 heures, il est conseillé de boire de façon modérée pour ne pas avoir à vous lever dans la nuit,
- Certains aliments sont à éviter tels que les plats épicés et salés, l’alcool, les boissons riches en caféine… Ceux-ci ont tendance à aggraver les symptômes de l’HBP,
- En cas de rhume, évitez de prendre des médicaments contenant un décongestionnant (comme la pseudoéphédrine). Ces substances rendent l'émission d'urine plus difficile.
- Faites de l’exercice physique régulièrement. En effet, un bon tonus musculaire permet un meilleur contrôle de ses envies d’uriner. Cependant, évitez les sports qui tendent à bousculer la vessie tels que le VTT, l’équitation, le tennis…
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