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Tout savoir sur le trouble de la personnalité borderline !

Publié le 19 août 2022 • Par Candice Salomé

Le trouble de la personnalité limite, ou borderline, est un vrai fléau responsable de plus de 2000 suicides en France par an. Ce trouble touche plus de 3,5% de la population active (près de 2,5 millions de personnes) en particulier les adolescents et les jeunes adultes. 

Les patients qui en souffrent éprouvent, au quotidien, des états émotionnels incontrôlables et intenses qui peuvent survenir brusquement et les submerger. 

Mais alors, qu’est réellement le trouble de la personnalité borderline ? Quels en sont ses symptômes et manifestations ? Quelles en sont ses causes ? Comment est-il pris en charge ?  

On vous dit tout dans notre article ! 

Tout savoir sur le trouble de la personnalité borderline !

Qu’est-ce que le trouble de la personnalité borderline ? 

Le trouble de la personnalité borderline, aussi appelé trouble de la personnalité limite, est une maladie psychiatrique complexe. Ses manifestions sont extrêmement variables d’une personne à l’autre. On parle alors de polymorphisme important. 

En général, les patients atteints du trouble de la personnalité borderline présentent une instabilité affective et émotionnelle importante. Elles éprouvent des difficultés à gérer leurs émotions et peuvent s’emporter facilement, de façon imprévisible et adopter des comportements impulsifs. Elles rencontrent régulièrement des sautes d’humeur ou des sensations de vide intense

Ce trouble est souvent ignoré par les malades eux-mêmes. Les manifestations du trouble de la personnalité borderline sont difficiles à identifier mais sont toujours en rapport avec les émotions : les état limites sont à mi-chemin entre psychose et névrose

Les patients souffrant du trouble de la personnalité borderline ont une peur maladive du rejet et de l’abandon. Ce trouble se caractérise par des schémas omniprésents et persistants de pensées qui entraînent une intense souffrance pour le patient. 

Ils ne supportent pas de se retrouver seuls et peuvent recourir à des actes d’automutilation pour gérer la solitude ou l’éviter. Les tentatives de suicides sont fréquentes et sont souvent utilisées comme des “tests” envers leur entourage leur permettant de communiquer leur détresse et de faire en sorte qu’on prenne soins d’eux. 

Les symptômes qui caractérisent le trouble de la personnalité borderline sont nombreux et diffèrent d’un patient à l’autre. Certains symptômes sont visibles : l’irritabilité, l’anxiété, les changements d’humeur et, parfois, la dépression. A cela s’ajoutent un grand manque de confiance en soi et de véritables difficultés dans les relations interpersonnelles. Tous ces symptômes sont extrêmement déstabilisants pour l’entourage du patient. 

Les jeunes et les femmes (3 cas sur 4) sont les plus concernés par le trouble de la personnalité borderline. Les symptômes ont tendance à s’atténuer avec le temps chez la plupart des personnes. 

Quelles sont les causes du trouble de la personnalité borderline ? 

Des facteurs génétiques, environnementaux et chimiques (dérèglement de la production de sérotonine) pourraient contribuer au développement du trouble de la personnalité limite. 

Certains patients peuvent avoir une tendance génétique à réagir négativement aux stress de la vie les rendant plus susceptibles de développer un trouble de la personnalité borderline ainsi que d’autres troubles psychiques. 

Ce trouble a tendance à toucher les membres d’une même famille ce qui laisse supposer qu’il pourrait être héréditaire. En effet, les parents au premier degré d’une personne atteinte sont cinq fois plus susceptibles de développer le trouble que la population générale. 

De plus, un stress important connu au cours de la petite enfance pourrait contribuer au développement du trouble de la personnalité borderline. De nombreux patients ont été victimes de violences physiques et/ou sexuelles, ont été séparés des personnes qui s’occupaient d’eux ou ont perdu un parent lorsqu’ils étaient enfants. 

Comment diagnostique-t-on le trouble de la personnalité borderline ?

Le médecin psychiatre diagnostique le trouble de la personnalité borderline lorsque le patient montre un symptôme principal associé à d’autres symptômes. Les symptômes les plus probants sont l’instabilité émotionnelle et l’impulsivité

Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV), le trouble de la personnalité borderline se définit par au moins 5 des critères suivants

  • Une instabilité émotionnelle, 
  • Une impulsivité importante, 
  • Des excès en nombre, 
  • Une prise de risque dans au moins deux domaines (la sexualité, la toxicomanie, la conduite automobile, les jeux, l’alimentation...), 
  • Une instabilité affective, 
  • Une hyperémotivité avec de fortes colères souvent sans raison apparente, 
  • Des menaces suicidaires et/ou de l’automutilation, 
  • Des troubles de l’identité, 
  • Un sentiment d’ennui et de vide, 
  • Une grande peur de l’abandon, 
  • Des réactions disproportionnées au stress, 
  • Des pensées paranoïdes temporaires ou des symptômes dissociatifs graves déclenchés par le stress. 

Ces symptômes doivent avoir fait leur apparition au début de l’âge adulte (ou dans l’adolescence)

Quelle est la prise en charge du trouble de la personnalité borderline ? 

Les traitements médicamenteux 

Les traitements psychotropes sont parfois indispensables pour soulager les symptômes du trouble de la personnalité borderline. Sont prescrits, notamment, des anxiolytiques et des antidépresseurs. Néanmoins, les traitements ne peuvent guérir le trouble de la personnalité borderline. 

Le soutien psychologique et la psychothérapie 

Le soutien apporté par l’entourage proche est primordial mais il est également nécessaire de se faire aider par un professionnel en psychiatrie ou en psychologie. 

En effet, certaines psychothérapies ont prouvé leur efficacité dans l’amélioration du trouble. Parmi les thérapies efficaces, on retrouve : la thérapie comportementale et dialectique, la thérapie orientée sur les schémas ou les thérapies psychanalytique. 

L’intérêt de débuter une psychothérapie est d’acquérir une meilleure gestion émotionnelle, de corriger les schémas de pensées dysfonctionnels et de trouver une façon plus saine d’aborder la vie

L’hospitalisation 

Les formes sévères du syndrome de la personnalité borderline requièrent des séjours hospitaliers parfois répétés. Ces séjours ont un intérêt dans l’apaisement qu’il procure au patient grâce au cadre et à la présence de l’équipe soignante ainsi que dans l’amorce voire dans le maintien d’un suivi psychothérapeutique. 

En effet, le véritable traitement des patients atteints du trouble de la personnalité borderline est la psychothérapie au long cours avec des consultations régulières. 

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avatar Candice Salomé

Auteur : Candice Salomé, Rédactrice Santé

Créatrice de contenus chez Carenity, Candice est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, du bien-être et du sport.

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1 commentaire


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Utilisateur désinscrit
le 19/08/2022

Article intéressant. Certains aspects de notre société favorisent peut-être la survenue de ces troubles, comme le milieu professionnel et sa gestion des "ressources humaines". Mais ces troubles sont ici définis bien vaguement.

Il y a depuis les années cinquante, aux Etats-Unis, une certaine tendance à "psychiatriser" la société américaine, c'est-à-dire à tenter de caractériser et classifier psychiatriquement les moindres particularités, les moindres écarts comportementaux dans tous les domaines de la vie, de l'enfance à l'âge avancé. Je citerais, par exemple, le classement de l'homosexualité comme trouble psychiatrique jusqu'en 1974. Cela vient sans doute d'une volonté de mieux comprendre les troubles psychiatriques, certes, mais on peut aussi y voir l'influence du puritanisme et d'un certain conservatisme, même sur des esprits très instruits, et la volonté de conserver une société mentalement saine. Les psychiatres français se sont longtemps targués d'avoir un point de vue différent sur les troubles psychiques et de ne pas tomber dans les axcès américains. Il semble, malgré tout, que l'influence américaine se fasse sentir aussi dans ce domaine, sur la population générale notamment par l'intermédiare des médias de santé, et que quelques psychiatres suivent la démarche américaine. La définition de ce trouble est suffisamment vague pour y faire entrer beaucoup de gens et me fait penser à l'un de ces troubles, comme l'hyperactivité des enfants, que l'on s'est empressé de traiter à coup de médicaments, mode qui semble passée maintenant. Qu'il y ait des personnes atteintes de vrais troubles, des enfants souffrant peut-être d'un problème de développement cérébral, il ne fait aucun doute que cela existe ; mais il me semble que la définition de ces troubles constitue un rateau bien trop large.

De même, les chiffres, supposément épidémiologiques, portant sur le nombre de personnes présentant une maladie donnée dans notre pays, comme ailleurs, me surprennent toujours un peu. Si l'on faisait la somme de tous ces chiffres, il est probable que tout Français souffrirait d'une dizaine de maladies ! On oublie facilement l'incertitude qui entâche ces chiffres, et l'on néglige, peut-être un peu facilement, la tendance natruelle des associations de patients et des instituts en charge de telle ou telle maladie à surestimer le nombre des personnes concernées par ladite maladie (financement des associations et des recherches en ligne de mire).

Cordialement,

Philippe

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