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Qu’est-ce que le syndrome de fatigue chronique ?

Publié le 2 oct. 2021 • Par Candice Salomé

L’encéphalomyélite ou, plus communément appelée le syndrome de fatigue chronique (SFC), est une pathologie qui se manifeste par une intense fatigue, des maux de tête, des douleurs musculaires et des difficultés de concentration.  

Pourtant reconnue comme maladie à part entière depuis 1969 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), elle souffre d’un manque de reconnaissance en France. 

Mais alors, comment savoir si on est atteint du syndrome de fatigue chronique ? Comment cette pathologie est-elle diagnostiquée ? Comment se traite-t-elle ? 

On vous dit tout dans notre article ! 

Qu’est-ce que le syndrome de fatigue chronique ?

Quels sont les symptômes du syndrome de fatigue chronique et comment le diagnostiquer ? 

Le syndrome de fatigue chronique (SFC) est une maladie peu connue à propos de laquelle nous savons que très peu de choses.  

Même si le syndrome de fatigue chronique est bel et bien reconnu par l’OMS et par l’Assurance maladie en France, de nombreux médecins n’y sont pas familiers et laissent souvent les patients démunis face à ce syndrome, estimant que leurs symptômes sont les conséquences d’un trouble dépressif. 

Aucun marqueur biologique ne permet de poser le diagnostic. A ce jour, seul un ensemble de symptômes permet de déterminer si le patient est atteint, ou non, par ce syndrome. 

Pour poser le diagnostic du SFC, les 3 symptômes suivants doivent obligatoirement être présents : 

  • Une fatigue qui dure depuis au moins 6 mois, intense et nouvelle, avec un début plus ou moins défini, et ne résultant pas d’un effort excessif continu et non amélioré avec du repos. Cette fatigue entraîne alors une réduction substantielle ou une altération au niveau des activités personnelles, professionnelles ou sociales auparavant réalisées. 
  • Un malaise post-effort, c’est-à-dire que si les patients font une activité qui demande un peu plus d’efforts que d’ordinaire, ils seront obligés de se reposer dans les 48 heures qui suivent cet effort. 
  • Un sommeil non réparateur, c’est-à-dire que les patients se lèvent parfois épuisés malgré un nombre d’heures de sommeil tout à fait suffisant. 

Ainsi qu’au moins une des deux manifestations suivantes : 

  • Une altération cognitive (surtout en début de maladie avec des pertes de mémoire ou des troubles de la concentration). 
  • Une intolérance orthostatique (étourdissements en position debout, les patients ne peuvent généralement pas rester debout plus de 15 à 20 minutes). 

De plus, les équipes médicales recherchent dans un premier temps à éliminer d’autres maladies du diagnostic impliquant également les symptômes décrits ci-dessus. Les patients devront alors se soumettre à de nombreux tests médicaux afin de mettre de côté les pathologies suivantes : la fibromyalgie, l’hypotension, la mononucléose infectieuse chronique, l’hypothyroïdie, le syndrome de l’intestin irritable, certains cancers et de nombreuses maladies inflammatoires et auto-immunes.  

Une fois que toutes ces pathologies sont écartées, le syndrome de fatigue chronique peut alors être envisagé. 

Quelles sont les causes et l’évolution du syndrome de fatigue chronique ? 

Les causes du syndrome de fatigue chronique 

Le SFC est classé comme maladie neurologique mais les études menées actuellement sur la pathologie tendent à démontrer que ce syndrome relève surtout de l’immunologie et que les foyers infectieux que les patients peuvent parfois développer (comme une carie par exemple) peuvent accentuer très nettement leur fatigue. 

Le mode de vie n’est pas mis en cause dans le SFC, contrairement au burn-out par exemple, où l’épuisement est causé par un ensemble de stress de nature professionnelle voir familiale. 

Les scientifiques se penchent également sur le fait que le syndrome de fatigue chronique pourrait être la conséquence d’une infection microbienne ou virale. Cependant, ces dernières ne se retrouvent pas dans les marqueurs biologiques. 

L’évolution du syndrome de fatigue chronique 

Le SFC évolue différemment d’une personne à l’autre. Les manifestations les plus aiguës durent en général 2 ans et peuvent revenir de manière cyclique telles des poussées. Ces manifestations ont tendance à diminuer avec le temps.  

Tous les patients ne guérissent pas complétement mais, progressivement, une grande majorité retrouvent leurs capacités.  

Les médecins estiment que la fatigue disparait généralement, en moyenne, au bout de 5 ans.  

Comment se traite le syndrome de fatigue chronique ? 

Il n’existe pas de traitement spécifique au syndrome de fatigue chronique. Un certain nombre de choses peuvent cependant être mises en place comme : 

  • Traitement cognitif comportemental : la thérapie cognitivo-comportementale est généralement une psychothérapie assez brève visant à réorienter les pensées décourageantes qui pourraient inhiber une perspective positive favorisant la guérison. 
  • Activité physique graduelle. En effet, des périodes de repos prolongé peuvent entraîner un déconditionnement et ainsi aggraver les symptômes du SFC. Il est alors nécessaire d’introduire graduellement et sous étroite surveillance médicale quelques exercices aérobiques réguliers comme la marche, la natation, le cyclisme ou encore la course à pied. 
  • Médicaments et traitements alternatifs. Certains symptômes spécifiques tels que la douleur, la dépression et les difficultés de sommeil peuvent être traités. Néanmoins, il est difficile pour les médecins ainsi que pour les patients d’affirmer quels sont les traitements qui fonctionnent tellement les symptômes diffèrent entre chaque patient mais aussi en raison du fait que les symptômes peuvent apparaître et disparaître spontanément. 

Qui consulter en cas de suspicion de syndrome de fatigue chronique ? 

Par le manque de connaissances de la part des médecins quant à cette pathologie, et par le fait qu’il n’existe pas de marqueurs biologiques, il est difficile de savoir vers qui se tourner. Les médecins les plus à même de diagnostiquer la maladie aujourd’hui sont des médecins de médecine interne. Or, selon Robert Schenk, président de l’Association Française du Syndrome de Fatigue Chronique (ASFC), au sein de la médecine interne, certains considèrent que ces symptômes relèvent de la psychiatrie. Les patients se retrouvent donc souvent à passer par la case psychiatrie et, si le spécialiste considère que le patient est dans un état dépressif, alors il sera malheureusement écarté d’une éventuelle reconnaissance pour le syndrome de fatigue chronique. 


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avatar Candice Salomé

Auteur : Candice Salomé, Rédactrice Santé

Créatrice de contenus chez Carenity, Candice est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, du bien-être et du sport.

Candice est... >> En savoir plus

7 commentaires


ocean45
le 19/04/2023

Bonjour, Je voudrais savoir si quelqu'un à un sommeil non répérateur et comment fait-il pour se soigner? Merci pour les renseignements.







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Utilisateur désinscrit
le 28/09/2024

Cet article d'information a le mérite d'exister, cependant il serait bon de rectifier certaines affirmations qui peuvent avoir de graves conséquences.

La maladie s'appelle "Encéphalomyélite myalgique" reconnue par l'OMS depuis 1969, assimilée par erreur au SFC qui est classé maladie psychologique, et enseigné comme tel par la faculté de médecine en France.

Continuer à appeler ou rappeler ce nom contribue à maintenir des pratiques de maltraitance médicale et aggraver l'état des malades.

Concernant l'EM la réadaptation à l'effort est proscrite et les méthodes de pacing doivent être diffusées d'urgence pour éviter aux personnes de se retrouver en état sévère, sans espoir de revenir à un peu de dignité. Ce qui est mon cas après l'avoir subi, alors que j'étais en état léger, je suis maintenant confinée H24, 365 jours par an, dans l'obscurité et la solitude.

Excusez de ma réaction un peu vive, mes capacités cognitives ne me permettent plus de prendre le temps de peaufiner la formulation.

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