Qu’est-ce que la pharmacorésistance ?

Qu’est-ce que la pharmacorésistance ?   

La pharmacorésistance signifie qu’un traitement ayant normalement une activité thérapeutique pour laquelle il a été mis sur le marché ne fonctionne pas. 

Il existe 2 types de pharmacorésistance : 

• Primaire : le traitement ne fonctionne pas dès le démarrage de celui-ci.  
• Secondaire : au démarrage le traitement fonctionnait puis, au bout d’un certain temps, il ne fonctionne plus.   

La pharmacorésistance peut concerner de nombreuses classes thérapeutiques de médicaments. Les plus citées et les plus surveillées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la Haute Autorité de Santé (HAS) sont les suivantes :   

• La pharmacorésistance des antimicrobiens (exemple : les antibiotiques contre les bactéries, on parle d’antibiorésistance…),   
• La pharmacorésistance des traitements antiépileptiques,  
• La pharmacorésistance des traitements contre la dépression, 
• La pharmacorésistance contre les chimiothérapies (traitements des cancers), on parle de chimiorésistance.  

Quelles sont les causes de la pharmacorésistance ? 

Les causes de la pharmacorésistance dépendent de la classe thérapeutique du traitement.  

Dans le cas de la résistance aux antimicrobiens très surveillés par l’OMS, la résistance des bactéries, ou des virus, face aux traitements s’explique généralement par des changements internes, appelés mutations, chez les micro-organismes qui leur permettent de s’adapter et ainsi résister à ces traitements. La résistance des micro-organismes aux traitements est souvent corrélée à la fréquence d’utilisation de ceux-ci. En effet, les pathogènes s’habituent aux traitements et finissent par trouver un moyen de leur résister surtout s’ils sont mal utilisés.  

Comment peut-on éviter la pharmacorésistance ?  

Afin d’éviter les différents types de pharmacorésistance, il y a des bonnes pratiques à suivre. Par exemple, pour éviter de développer une résistance aux antibiotiques, il faut les prendre pendant toute la durée du traitement recommandée, même si les symptômes ont disparu.  

Autre exemple, qui concerne la pharmacorésistance aux traitements de la dépression, cette fois ci, la définition de la HAS stipule que la dépression est considérée comme étant pharmacorésistante quand au moins 2 traitements bien conduits n’ont pas permis l’amélioration des symptômes. Cela signifie que la notion dite d’observance - c’est-à-dire la capacité à bien suivre son traitement - est essentielle pour éviter toute forme de pharmacorésistance. Un traitement peut être défini comme non fonctionnel uniquement s’il a été bien suivi.