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Quels traitements peuvent causer une baisse de la fertilité ?

Publié le 25 mars 2024 • Par Candice Salomé

Selon l'Inserm, 1 couple sur 8 en France consulte en raison de difficultés à concevoir un enfant. L'OMS, quant à elle, estime que 48 millions de couples et 186 millions de personnes sont touchés par l’infertilité dans le monde. 

Les causes de l’infertilité sont multiples. Néanmoins, certains traitements médicamenteux pourraient jouer un rôle dans la difficulté à concevoir des enfants. 

Mais alors, quels traitements peuvent avoir un impact sur la fertilité des hommes et des femmes ? Par quels mécanismes ces traitements peuvent impacter la fertilité ? 

On vous dit tout dans notre article ! 

Quels traitements peuvent causer une baisse de la fertilité ?

Qu’est-ce que l’infertilité ? 

La fertilité représente la capacité d'un individu à engendrer des enfants, tandis que l'infertilité est définie comme une maladie de l’appareil reproducteur de l’homme ou de la femme qui se manifeste par l'incapacité à réaliser une grossesse après 12 mois ou plus de rapports sexuels réguliers non protégés. 

Des millions de personnes dans le monde sont touchées par l'infertilité, entraînant des répercussions sur leur famille et leur vie. On estime qu'environ 1 personne sur 6 en âge de procréer, à l'échelle mondiale, a déjà fait face à l'infertilité à un moment de sa vie. 

Au sein du système reproducteur masculin, l'incapacité à concevoir est généralement liée à des troubles tels que des difficultés d'éjaculation du sperme, l'absence ou une quantité insuffisante de spermatozoïdes, ainsi que des anomalies dans la morphologie et le mouvement des spermatozoïdes. 

Dans l'appareil reproducteur féminin, l'incapacité à concevoir peut résulter d'une variété d'anomalies affectant les ovaires, l'utérus, les trompes de Fallope et le système endocrinien, entre autres. 

En dehors de cette pathologie, certains traitements peuvent influer sur la capacité à concevoir un enfant

Quels traitements peuvent causer une baisse de la fertilité ? 

Les chimiothérapies

De nombreuses chimiothérapies perturbent le cycle menstruel pour les femmes, entraînant des cycles irréguliers, des modifications de la quantité de saignement ou l'interruption totale des règles. Il en est de même chez l’homme : le nombre de spermatozoïdes peut être diminué.  

Certains traitements anticancéreux peuvent même rendre stérile, dans ce cas, si les patients souhaitent avoir des enfants, il faut prendre contact avant la mise en place du traitement avec un centre d’études et de conservation des œufs et du sperme humain

Les opioïdes type morphine, fentanyl…

Les médicaments de la famille des opioïdes pourraient potentiellement faire diminuer la fertilité. Ces médicaments sont utilisés pour traiter des douleurs très intenses, ils sont dits "antalgiques de palier III”. Sachant qu’il n’existe que 3 paliers, c’est donc le plus haut.  

Il a été observé, lors d’études de toxicologie dites précliniques chez les animaux, en particulier chez les rats, qu'ils avaient une tendance à la diminution de leur fertilité. Les rats femelles avaient une augmentation de la mort des embryons dans leur ventre et, chez les rats mâles, il a été observé une réduction de la fertilité et des spermatozoïdes anormaux.  

Chez l’homme, une étude sur les effets des abus de morphine a démontré une diminution de la mobilité ainsi que de la qualité des spermatozoïdes et une augmentation du taux de mortalité (apoptose) des spermatozoïdes.  

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène, diclofénac, naproxène…)  

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent altérer la fertilité. En effet, chez la femme, ils ont un effet inhibiteur sur l'ovulation mais cet impact sur la fertilité est réversible dès l'arrêt du traitement. Par conséquent, ils ne sont pas recommandés chez les femmes souhaitant procréer.  

Les antidépresseurs 

Les antidépresseurs de la famille des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) comme la fluoxétine ou la paroxétine sont susceptible de faire diminuer la fertilité. Il s'agit de thérapies prescrites chez l’adulte faisant face à la dépression et/ou à des troubles anxieux. Ces traitements sont donc utilisés pour traiter les troubles paniques, obsessionnels compulsifs ou pour traiter des états de stress post-traumatique (SSPT) ou encore une anxiété généralisée (TAG).  

Plusieurs études portant sur divers ISRS ont montré que les ISRS étaient liés aux effets suivant : baisse de la concentration et de la mobilité des spermatozoïdes et diminution du poids des organes reproducteurs. Cependant, selon une dernière étude, il semblerait que ces effets sont réversibles à arrêt du traitement

La sulfasalazine

La sulfasalazine est prescrit pour le traitement de la rectocolite hémorragique (RCH) et la maladie de Crohn. Il est également utilisé dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. Ce traitement altère la fertilité masculine en réduisant le nombre et la mobilité des spermatozoïdes

Le Méthotrexate 

Le méthotrexate a les mêmes indications que la sulfasalazine mais peut également être utilisé contre certains types de cancers du sang. 

Il présente aussi un risque sur la fertilité et nécessite une surveillance par un test de grossesse avant et pendant le traitement. En effet, il diminue la fertilité mais présente aussi des risques de malformations congénitales. Une contraception doit être utilisée chez l’homme et la femme. Chez la femme, la contraception doit être suivie jusqu’à 6mois après la fin du traitement

Il s’agit d’une liste non exhaustive des médicaments qui peuvent faire diminuer la fertilité. Si vous prenez un traitement et que vous vous posez la question sur son effet sur la fertilité, pensez à consulter la notice ou demander conseil à votre médecin ou pharmacien



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avatar Candice Salomé

Auteur : Candice Salomé, Rédactrice Santé

Créatrice de contenus chez Carenity, Candice est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, du bien-être et du sport.

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Qui a revu : Emma Zylbermine , Pharmacienne, rédactrice santé

Emma, docteur en pharmacie de l’Université Paris-Saclay complété par un mastère spécialisé en management, a rejoint l’équipe Carenity en novembre 2023, motivée par la volonté de mettre ses connaissances au service... >> En savoir plus

1 commentaire


SAW1967 • Membre Ambassadeur
le 25/03/2024

J'ai connu cela dans ma jeunesse, pas le baisse de fertilité, car pour savoir ça, il faut avoir un désir d'enfants et surtout ne pas être seul, mais l'hainilation totale de la libido, ne sachant pas ce que j'avais, les médecins pensaient que j'étais quelque peu gaga, avec pas de lumière a tous les étages, alors pour que je ne vienne pas les voir tous les jours, ils me donnaient du Xanax, Lexomil, Anthrax etc, cela me coupait tout désirs de l'autre sexe.

Aujourd'hui je leurs en veux pour avoir agis de la sorte , car je n'ai pas eu la jeunesse que j'aurais du, mais le pire est que souvent je me trouve confronté a des jeunes, filles ou garçons, de 13 a 25 ans qui souffrent dans leurs corps est à qui je conseille de ne pas prendre ça , mais qui ne m'écoutent pas

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