«
»

Top

Quels sont les troubles psychologiques qui peuvent survenir au cours de la sclérose en plaques ?

Publié le 18 juin 2022 • Par Berthe Nkok

La sclérose en plaques est une maladie à l'évolution imprévisible pouvant entrainer une grande variété de troubles. Il n'est donc pas surprenant qu'elle provoque souvent des troubles psychologiques et qu'elle puisse avoir un impact majeur sur la qualité de vie des patients qui en sont atteints.

Quels sont donc les troubles psychologiques rencontrés par les patients au cours de la sclérose en plaques ?

On vous dit tout dans notre article !

Quels sont les troubles psychologiques qui peuvent survenir au cours de la sclérose en plaques ?

Les troubles psychologiques, en particulier la dépression et l'anxiété, sont courants chez les personnes atteintes de sclérose en plaques. Ces troubles sont sous-diagnostiqués, sous-traités et associés à une aggravation de l'invalidité, de la qualité de vie et du respect du traitement.

Quels sont les troubles psychologiques au cours de la sclérose en plaques ?

Trois troubles psychologiques majeurs sont fréquents chez les personnes atteintes de sclérose en plaques : la dépression, l'anxiété et l’hyper-expressivité émotionnelle. Au cours de la maladie, ces troubles surviennent à une fréquence beaucoup plus élevée que dans la population générale.

La dépression

La dépression touche environ 30 % des personnes atteintes de sclérose en plaques à un moment ou un autre de leur vie. En général, il ne s'agit pas de dépression mais d’épisodes dépressifs d’intensité modérée.

Ils peuvent être représentés par différents symptômes, à savoir la douleur morale, les sentiments de honte, de culpabilité ou de jugement de soi, la tristesse et/ou la colère.

L'apparition de la dépression chez une personne atteinte de sclérose en plaques peut avoir deux origines principales :

  • Une origine psychosociale : dans ce cas, la dépression est réactionnelle, ce qui signifie qu'elle survient en réponse à un événement ou à une situation. Elle peut également être liée à une perte de contact avec la famille ou les amis qui sont un soutien important. 
  • Une origine neurologique : les lésions cérébrales causées par la maladie peuvent déclencher un épisode dépressif. 

L’anxiété

Les troubles anxieux sont associés à 22 % des personnes atteintes de sclérose en plaques, mais leur fréquence varie considérablement. Ils sont plus fréquents chez les femmes que chez les hommes. Cette anxiété est causée ou exacerbée par une variété de facteurs de stress : par exemple, l'annonce d'un diagnostic, l'imprévisibilité de la maladie ou encore la peur de l'apparition d'un handicap ou d'une perte d'autonomie. 

Les symptômes de l'anxiété varient d’une personne à l’autre. Sur le plan physique, elle peut se traduire par des palpitations cardiaques, une lourdeur dans la poitrine, des difficultés à respirer ou à avaler, et parfois même une sensation d'être au bord de l'évanouissement. En ce qui concerne le plan émotionnel, l'anxiété peut entraîner, par exemple, une nervosité plus fréquente ou plus rapide, et une perte de patience.

L’hyper-expressivité émotionnelle

L'hyper-expressivité émotionnelle affecte environ 30 % des personnes touchées par la sclérose en plaques. Ce trouble correspond à une perte de contrôle émotionnel et présente deux caractéristiques :

  • L’instabilité émotionnelle, c'est-à-dire le passage rapide d'une émotion à une autre ;
  • L’incontinence affective, qui correspond à une expression excessive et incontrôlable des émotions.

De ce fait, le patient peut être heureux et l'instant d'après, pour une raison anodine, se déchaîner en s'en prenant à son entourage avec des mots bien plus violents qu'il ne le souhaite en réalité.

Les troubles bipolaires

Les troubles bipolaires se caractérisent par des épisodes maniaques ou dépressifs, et affectent 13 % des patients atteints de sclérose en plaques. On distingue 2 principaux types de troubles bipolaires :

Les troubles bipolaires sont sous-diagnostiqués dans la population générale et difficiles à distinguer de la dépression lorsque les épisodes maniaques ou hypomaniaques ne sont pas identifiés. L'abus d'alcool et de drogues est souvent associé aux troubles bipolaires et complique davantage la prise en charge de ces patients.

Les troubles psychotiques

Ils sont identifiés par la présence d'hallucinations ou de délires, de troubles du langage et d'un discours désorganisé. Les troubles mentaux comprennent la schizophrénie, les troubles schizo-affectifs, les troubles psychotiques brefs, les troubles psychotiques partagés, les troubles psychotiques dus à un état médical général et les troubles psychotiques provoqués par des substances.

Les troubles de la personnalité et troubles comportementaux

Les troubles de la personnalité comprennent les troubles paranoïaques, schizo­typiques, antisociaux, borderline, histrioniques (émotivité et recherche d’attention excessives), narcissiques, les troubles de la personnalité évitante, dépendante et obsessionnelle-compulsive. Le diagnostic d'un trouble de la personnalité nécessite une compréhension des modes de fonctionnement de l'individu à long terme.

Il est important pour les patients atteints de sclérose en plaques de bénéficier d’un suivi aussi bien médical que psychologique, car les différents troubles entrainés par la maladie peuvent être très difficiles à vivre autant pour eux que pour leur entourage.


Cet article vous a-t-il été utile ?     
     
Cliquez sur j’aime ou partagez votre ressenti et vos interrogations avec la communauté en commentaire ci-dessous !     
        
Prenez soin de vous !   


80
avatar Berthe Nkok

Auteur : Berthe Nkok, Rédactrice Santé

Berthe est créatrice de contenus chez Carenity, elle est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. 

Berthe est en cours d’obtention de son Master en International Trade and B to B Marketing et aspire à se... >> En savoir plus

11 commentaires


olympepower
le 28/06/2023

Bonjour,

beaucoup de traitement entraînent une aggravation de la dépression, Sous ocrevus, mon neuro est très attentif à mon état émotionnel. Je ne suis pas dépressive mais je dois reconnaître que lorsque j ai une baisse de moral , elle est beaucoup plus intense qu auparavant et j ai du mal de me reconnaître dans certains comportements. Le bruit est pour moi un facteur déclencheur de « dérapage émotionnel « j essaie donc au maximum de ne pas mettre en difficulté dans des endroits bruyants.

Vous aimerez aussi

Les troubles sensitifs dans la sclérose en plaques (engourdissements, fourmillements…)

Sclérose en plaques

Les troubles sensitifs dans la sclérose en plaques (engourdissements, fourmillements…)

Lire l'article
L’assistance sociale pour les personnes atteintes de sclérose en plaque : qu’est-ce que c’est ?

Sclérose en plaques

L’assistance sociale pour les personnes atteintes de sclérose en plaque : qu’est-ce que c’est ?

Lire l'article
Sclérose en plaques : peut-on vivre normalement ? Les membres Carenity répondent !

Sclérose en plaques

Sclérose en plaques : peut-on vivre normalement ? Les membres Carenity répondent !

Lire l'article
Le virus d’Epstein-Barr : pourrait-il être la cause de la sclérose en plaques ?

Sclérose en plaques

Le virus d’Epstein-Barr : pourrait-il être la cause de la sclérose en plaques ?

Lire l'article

Discussions les plus commentées

Fiche maladie