Quelle est la place du numérique dans la prise en charge des patients ?
Publié le 1 juin 2018 • Par Léa Blaszczynski
A l’occasion de la Paris Healthcare Week, Carenity a réalisé une étude auprès de 750 membres afin de mieux comprendre leur utilisation des outils digitaux et leurs attentes (téléconsultation, Dossier Médical Partagé, etc.).
Lorsqu’on est touché par une maladie chronique, c’est tout une façon de vivre et de penser qui est différente. Les patients et leurs proches portent ainsi une attention accrue à l’information, aux avancées de la recherche et à tous les progrès susceptibles d’améliorer leur quotidien.
70% des patients déjà connectés
Il n’est donc pas étonnant que plus de la moitié de nos sondés aient une vision positive de la numérisation de la santé. 35% d’entre eux indiquent que cela facilite l’accès aux soins. Et près de 60% souhaitent bénéficier d’information supplémentaire sur l’intelligence artificielle qui a pourtant encore tendance à effrayer notre société. « Il convient de faire évoluer la médecine et d'être en phase avec les évolutions technologiques telles que l'intelligence artificielle en tant qu'outil d'aide à la prise de décision avec le consentement du patient », explique un de nos membres.
Au cours de leur prise en charge, sept patients sur dix ont déjà utilisé un outil digital. Les systèmes de prise de rendez-vous (48%) sont les plus représentés alors que les applications dédiées à la santé, le carnet de santé en ligne et l’objet connecté ont chacun convaincu 20% de nos patients. Loin d’être de simples pense-bêtes, ces solutions digitales sont jugées « utiles » et « motivantes » (respectivement 90% et 74%).
La téléconsultation, la médecine de demain
Parmi les grands défis de la santé, on parle de plus en plus de la télémédecine. Une révolution qui compte autant d’adeptes que d’opposants dans la société. Mais cet état de fait ne concerne pas les patients chroniques puisque si leur médecin leur proposait, plus de 7 patients sur 10 seraient intéressés par un service de téléconsultation. La principale raison citée est la capacité à échanger plus rapidement avec leur professionnel de santé (33%) et sans déplacement (25%).
« Cela peut être très utile, surtout dans les déserts médicaux qui malheureusement sont de plus en plus nombreux. Mais aussi pendant mes congés, pour téléconsulter mon médecin plutôt que de voir un médecin que je ne connais pas. Cela dit, je n'aimerais pas que ces pratiques deviennent plus présentes que la consultation en cabinet », avoue l’une de nos membres.
Partager son vécu pour aider les autres
Quant au dossier médical partagé (DMP), plus de la moitié ignore son existence. Près de 40% des patients déclarent pourtant devoir régulièrement redonner des informations à leur médecin et 21% se perdre dans leurs données de santé. Huit patients sur dix sont pourtant favorables aux nouvelles technologies pour rendre le patient soit pris en charge par des équipes pluridisciplinaires.
Ils sont aussi 80% à souhaiter un système de santé plus collaboratif et à vouloir partager leur expérience afin d’aider d’autres patients à mieux vivre leur pathologie.
Ci-dessus, le fondateur de Carenity, Michael Chekroun, présente les résultats de cette étude à la Paris Healthcare Week jeudi 31 mai.
Carenity
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