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Peut-on visualiser la douleur ?

Publié le 15 mars 2016

Peut-on visualiser la douleur ?
Aux Etats-Unis, certaines sociétés proposent une IRM fonctionnelle pour visualiser la douleur à des patients souhaitant faire valoir la réalité de leur douleur à la suite d'un accident et obtenir ainsi une indemnisation. Pourtant "voir" la douleur n'est pas aisé. De nombreux chercheurs français et internationaux travaillent sur cette thématique depuis une trentaine d'années. Alors comment mesure-t-on la douleur, peut-on la voir sur des images médicales... Une équipe de chercheurs lyonnais s'est penchée sur ces questions.
 
Dire qu'on a mal, où et de quelle manière… Ce n'est pas toujours évident surtout quand on ne sait pas mettre des mots sur sa douleur. Mieux comprendre les mécanismes de la douleur, c'est ce à quoi s'affairent de nombreux chercheurs grâce à l'imagerie fonctionnelle du cerveau de personnes à qui on applique des stimulations douloureuses par exemple.
 
"On peut voir des régions dans le cerveau qui s'activent lorsqu'on est en train de percevoir une douleur. Il y a des régions qui de façon quasi-systématique entrent en action lorsque l'on est en train de percevoir une stimulation que l'on considère comme douloureuse", explique le Dr Luis Garcia-Larrea, neurophysiologiste.
 
Si le centre de recherche sur la douleur de l'hôpital Pierre Wertheimer à Lyon utilise régulièrement des IRM. C'est une autre approche qu'il privilégie aujourd'hui : des enregistrements électro-physiologiques. En d'autres termes, les chercheurs étudient les réactions à la douleur des volontaires grâce à une série de capteurs. Transpiration, rythme cardiaque, pression artérielle… autant de marqueurs qui interviennent dans l'expression de la douleur.
 
"L'intérêt de ce projet de recherche, c'est de développer des marqueurs de la perception douloureuse. Non pas pour les appliquer chez des patients qui vont se plaindre de lombalgies et qui sont capables de communiquer, mais plus pour des patients qui ne peuvent pas communiquer ou mal communiquer comme les enfants qui ne verbalisent pas encore, les patients âgés qui vont parfois souffrir de démence, les personnes qui vont être dans le coma, dans des états végétatifs ou encore en chirurgie", précise Florian Chouchou, post-doctorant en neurosciences.
 
Les résultats de toutes ces recherches permettent d'ouvrir de nouvelles portes comme le confie le Dr Garcia-Larrea : "On a d'abord compris qu'il n'y avait pas un centre de la douleur, on a compris que c'était distribué. Maintenant on est en train de commencer à comprendre que cette distribution a un certain ordre, que certaines régions du cerveau s'occupent de certains aspects de la douleur. Donc on sait maintenant qu'en stimulant certaines régions du cerveau, on peut atténuer certaines composantes de la douleur".
 
Les premiers travaux sur la visualisation de la douleur remontent aux années 90. Mais même si les outils ont permis à la recherche d'avancer, chaque personne reste unique et son ressenti de la douleur l'est également.


Allodocteurs.fr

53 commentaires


GIGI
le 22/03/2016

@chavirel je te rejoins dans ton message


alyzée
le 23/03/2016

bonjour à vous...oui je pense aussi que la douleur est ressentie différemment selon les individus...

je me reconnais pourtant dans les messages de lorkasil....(un copié-collé...même pour "tomber dans les pommes" pour une piqûre...).

au fil des années en compagnie de Dame fibro...je vis toujours aussi mal les périodes douloureuses..(.et je n'ai pas la douleur "muette" ce qui j'en conviens est saoulant pour l'entourage....)

alyzée 


avatar
Utilisateur désinscrit
le 24/03/2016

On sait très bien que les Fibromyalgiques dont je fait partie sont bcp plus réceptifs à la douleur que les autres personnes.  Donc il est difficile d'évaluer celle - ci ! 


Detchen
le 26/03/2016

Bonjour,

Pour ce qui concerne la précision des IRM :  plus il a de tesla et une technologie sodium plutôt que proton, plus l'examen sera long, mais plus précis et significatif il sera.

Ensuite, on peut très bien s'auto-anesthésier par l'habitude.
Et surtout un entrainement volontaire approrié (mail il marche moins bien quand on est atteint de SEP et un antalgique s"impose).
Alors, il faut tout reprendre à zéro de notre entrainement (qui ne vise pas au départ la maitrise de la douleur mais  l'état de apix intérieure en toute circonsance et surtout l'accompagnement d'autrui par un développement de l'ampathie non pathologique mais spirituelle saine).

Par exemple malgré ma maladie, je me mets moins souvent en arrêt maladie (depuis mon diagnostic) que mes collègues bien portants dès qu'ils ont un petit bobo.

J'ai connu plus d'arrêt maladie quand je n'étais pas diagnostiquée ni traitée correctement de ce fait.
En effet, l'incertitude engendre (qu'on le reconnaisse ou non - et je dissais non mais lol- l'angoisse physiologique que cela génère augmente la douleur ressentie. Plus on reste cool en cas d'incertitude moins forte est la douleur.

Sujectivité : Dès que j'ai pu mettre un diagnostic et un mécanisme sur mes soucis de santé et les douleurs, ces douleurs sont devenues plus acceptables car mieux gérées et donc mieux vécues.

En effet, j'en souffre moins du fait que je connais leur mécanisme : je me dis que mon cerveau interprète mal une information du fait de ma démyelinisation.

Comme j'en considère ainsi la vacuité, la douleur est subjectivement moins forte car je l'accueille de l'intérieur, plutôt que de la combattre de l'extérieur.

C'est très très subjectif.
On peut ainsi avoir un très forte et profitable réceptivité aux placébos.
C'est de l'autosuggestion.
Il serait très intéressant de pouvoir le mesurer pour trouver un protocole qui ainsi n'aurait pas d'effet secondaire.

Il serait donc encore plus intéressant de pouvoir objectivement mesurer la subjectivité qui fait la douleur ressentie, seule réalité pour le patient.

J'aimerais bien passer un IRM quand je reste dans un état ordinaire de saisie de la douleur  à plus ou moins longue distance de ma prochaine dose d'antalgique. Et idem l'osque je suis en état de présence spontanée libre de saisie de la douleur soit concentrée sur une tâche plaisante ou en simple méditation de pleine conscience.
Voilà je postule comme cobaye dès que possible !

Je n'ai pas lu toute les pages de ce sujet, c'est ma réaction à la première.

J'ai personnellement toujours du mal à apprécier la douleur car il y a plusieurs types de douleurs simultanées.
Aussi, je préfère utiliser une carte anatomique colorée avec des couleurs chaudes, des couleurs froides et des symboles sygnifiant : fourmis, piques, carton, chardon, lacération par limaille de fer ou de verre, lacération par lame fine ou grossiere lice ou crantée, coup de poignard, décharhe électrique, électricité continue ou par jets, coup de poings, lancement, tiraillement, étau ou écrasement, ect je ne sais pas laquelle analyser. Mais grace à ma pratique, l'analyse objective elle même chasse la douleur comme un voleur surpris dans le noir qui se tire vite fait avant qu'on l'attrappe (c'est ça savoir qu'un IRM va le chopper lol).

Car toute perception est subjective. Est-ce qu'un IRM sera capable de restituer cette réalité ?
Car si elle n'est pas objective, elle n'en est pas moins réelle si je la ressens et n'arrive plus à la gérer dans le cas de la douleur.

Car certes, on peut être résiliant à la douleur, mais un jour le corps ou le cerveau peut  saturer, et là, que fait on ?
On augmente les doses, on fait un bollus en vérifiant si c'est une poussée ou on utilise quatre électrodes avec un boitier blanc ... Les bains froids ou la kryothérapie sèche dans une chambre froide.


avatar
Utilisateur désinscrit
le 30/03/2016

Merci 

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