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L'homéopathie, pas assez efficace pour être enseignée à l'Université ?

Publié le 25 sept. 2018 • Par Louise Bollecker

L'homéopathie, pas assez efficace pour être enseignée à l'Université ?

La Haute autorité de santé (HAS) va évaluer, d'ici février 2019, l'efficacité de l'homéopathie et le bien-fondé de son remboursement. Les doyens de différentes universités se sont positionnés pour ou contre l'enseignement de cette pratique. 

homéopathie

Les arguments contre l'enseignement de l'homéopathie

Dès mi-mars 2018, une centaine de médecins prenaient la parole dans une tribune à charge publiée dans les pages du Figaro. Ils dénoncaient les médecines alternatives dont l'homéopathie fait partie, pratiquées "par des charlatans en tout genre qui recherchent la caution morale du titre de médecin pour faire la promotion de fausses thérapies à l'efficacité illusoire".

C'est au tout début du mois de septembre que la faculté de médecine de Lille a tranché : le diplôme d'homéopathie est suspendu pour l'année universitaire 2018-2019, tant que la HAS n'aura pas rendu ses conclusions. Le doyen de l'université, Didier Gosset, attend également des échanges nationaux plus larges pour encadrer la pratique et son enseignement. La faculté de Lille emboîte donc le pas à l'université de Bordeaux qui a stoppé cet enseignement dès 2009. 

"Force est de constater que nous enseignons une médecine fondée sur les preuves - on tient à une rigueur scientifique, absolue - et force est de constater qu'en parallèle l'homéopathie n'a pas évolué, que c'est une doctrine qui est restée en marge du mouvement scientifique, que les études sont rares sur l'homéopathie, qu'elles sont peu solides, maintenir notre enseignement serait le cautionner", a-t-il affirmé.

Les défenseurs de l'homéopathie répliquent

Certains médecins ont porté plainte contre leurs confrères signataires de la tribune du Figaro devant l'Ordre des médecins. Du côté des universités, plusieurs doyens de facultés de médecine et pharmacie ont choisi de continuer l'enseignement universitaire de l'homéopathie car c'est bien cette formation qui garantira la qualité des soins futurs prodigués. "L'université doit être le seul garant de la qualité d'une formation qui est indispensable pour comprendre et connaître leur intérêt, mais aussi leurs limites" expliquent ces médecins et professeurs.

Les présidents de la Conférence des présidents d'université (Gilles Roussel), de la Conférence des doyens des facultés de médecine (Jean Sibilia) et de la Conférence des doyens des facultés de pharmacie (Bernard Muller) ont déclaré dans un communiqué qu'ils soutenaient "une démarche d'évaluation objective", se référant à celle de la Haute autorité de santé (HAS).
 

La France est le pays numéro 1 mondial des préparations homéopathiques.
Vous êtes directement concernés, que pensez-vous de l'homéopathie ?
Des médecines alternatives ?

AFP

avatar Louise Bollecker

Auteur : Louise Bollecker, Community Manager France & Content Manager

Community Manager de Carenity en France, Louise est également rédactrice en chef du Magazine Santé pour proposer des articles, vidéos et témoignages centrés sur le... >> En savoir plus

75 commentaires


maritima
le 01/10/2018

Effectivement @Olezzou3031‍  mais ......

" si on juge un poisson rouge sur sa capacité à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu'il est stupide"      Einstein.

Ceci pour dire que les médicaments homéopathiques n'obéissent pas aux mêmes principes et cheminements que les médicaments allopathiques et que donc, la question de l'homéopathie n'est peut-être pas de savoir si cette façon de se traiter a une efficacité scientifique mais si son usage est bénéfique ou négatif pour la santé publique. Et là.....le débat est ouvert et devient très vite polémique.

Par ailleurs,  le Code de la Santé Publique précise que pour les médicaments homéo il n'est pas nécessaire d'obtenir une AMM complète.  Ils possèdent( il me semble) ) une dérogation qui les fait bénéficier d'une autorisation de mise sur le marché allégée.

 Cela dit.....  le milieu juste serait peut -être de  préciser que si elle ne soigne pas tout, l'homéopathie  a quand même quelque utilité et pour me faire l'avocat du diable j'ajouterais volontiers que même s'il ne s'agissait que d'un effet placebo  ce dernier est beaucoup plus complexe que ce que l'on pense généralement ( les images des IRM en témoignent)


GIGI
le 01/10/2018

 Tout à fait d'accord avec les personnes qui croient au pouvoir de l'homéopathie. J'ai utilisé cette méthode pendant 25 ans avec succès jusqu'au jour où le cumul des pathologies m'a empêchée, à mon grand regret, de poursuivre mais faisant des intolérances à pratiquement toute molécule il m'arrive de retourner de temps à autre vers les granules pour un soulagement partiel.


Olezzou3031
le 02/10/2018

@maritima . Dans un essai en double aveugle, on se fout de la façon dont les médocs agissent, on divise les patients en 2 groupes un utilise le médicament un autre un placebo. Essai dit en double aveugle car ni le malade ni le soignant ne savent s-il ont un remède ou un placebo. A la fin on compare le 2 groupes pour savoir si l'écart entre les "traitées" positivement est significatif.

C'est une façon scientifique et objective de comparer une thérapie à l'effet placebo. Tous les tests sur des thérapies homéopathiques on échoués (résultats équivalent au placebo). Donc les accrocs de homéopathie devrait se rendre compte que leur mieux est une fabrication de leur esprit et non d'une thérapie que me refuse de leur financer par mes impôts.


maritima
le 02/10/2018

 @Olezzou3031‍   je n'ignorais pas ce qu'était un essai en double aveugle  mais je regrette  de vous voir balayer d'un revers de main l'effet placébo .... Cela dit , prenons un exemple : "l'effet blouse blanche " illustre assez le fait que la tension d'un patient peut monter juste parce que le médecin en porte une !Par ailleurs, si un médicament testé comme efficace est prescrit alors que le patient est persuadé que sur lui ça ne marchera pas , il y a fort à parier  qu'effectivement le médicament n'aura pas les effets escomptés.

Je ne veux en aucune façons entamer une polémique et je conçois parfaitement votre point de vue ( logique, très logique, trop logique?). J'y mettrais cependant moins de dogmatisme et à la limite ....si une "fabrication de l'esprit"  pouvait guérir   quelques maux en modifiant le terrain ( primum non nocere) alors .....pourquoi pas ? Le tout étant de fixer des  limites .

Enfin, pour que tout soit clair,.....je ne suis pas une accroc de l'homéopathie ( diabétique  soignée allopathiquement)  mais je ne déteste pas les sentiers  non battus s'ils me  sont bénéfiques.


avatar
Utilisateur désinscrit
le 08/10/2018

Affirmer que le test en double aveugle est le passage scientifique incontournable est idiot puisqu'il part du concept d'un traitement unique pour traiter une affection chez des patients tous différents, ayant chacun leurs forces et leurs faiblesses.

tandis que l'homéopathie pourra avoir à utiliser des énergies différentes selon le profil de la personne.

(Même l'allopathie se dirige maintenant vers des traitements spécifiques à chacun.) Et là, on oublie le double aveugle...

et puis, quand il s'agit de supprimer un anti-dépresseur, tel le PROZAC, qui a causé plus de 4000 morts aux Etats-Unis, on a jamais vu les allopathes se liguer pour interdire ce poison.

Force est donc de constater que, heureusement, en allopathie comme en homéopathie, 30 % des guérisons sont dues à des forces de résilience autoguérisseuses, que nous avons en nous et dans laquelles nous ne faisons pas assez confiance, ayant parfois besoin d'un support mental extérieur.

Force est de constater que si l'homéopathie était nulle, elle serait simplement méprisée alors qu'on voit qu'elle déclenche des haines cupides très orchestrées.

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