La dysfonction érectile peut avoir des origines physiologiques telles que :
- Les maladies cardiovasculaires : les cardiopathies, l’insuffisance coronarienne, les artérites, l’hypertension artérielle causent 40% des cas de troubles de l’érection. Hors du contexte des causes psychologiques, les maladies cardiovasculaires sont le premier facteur remis en cause et demandent une surveillance particulière.
- Le diabète et l’obésité : de 35% à 75% des diabétiques présentent une dysfonction érectile. Elle est la conséquence des atteintes nerveuses et artérielles que provoque l’hyperglycémie chronique. L’atteinte est particulièrement précoce pour les patients diabétiques de type 1.
- Les maladies neurologiques et les traumatismes : la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques, l’épilepsie ou encore les accidents vasculaires cérébraux (AVC) peuvent provoquer des troubles de l’érection du fait de l’atteinte neurologique que ces pathologies entraînent. Il peut parfois s’agir d’un des premiers signes d’une sclérose en plaques débutante.
Pour des raisons identiques, les traumatismes de la moelle épinière, du bassin, de l’urètre ou encore du périnée peuvent également entraîner l’absence d’érection.
- Les troubles hormonaux : l'hypogonadisme, carence en androgènes (hormones responsables des caractères sexuels masculins), peut causer une dysfonction érectile.
- La chirurgie de la prostate consécutive à un cancer peut avoir pour conséquence une dysfonction érectile.
- Les médicaments : certains traitements contre l’hypertension artérielle et la dépression par exemple, peuvent causer des troubles de l’érection.
- Le tabagisme, l’abus d’alcool, les drogues : ces trois consommations provoquent une dysfonction érectile à long terme.
- La maladie de la Peyronie : cette maladie provoque une rigidification des corps caverneux qui peut rendre douloureuse l’érection, ce qui à terme la dissuade. Les corps
caverneux sont des régions du pénis qui, comme une éponge, se gorgent de sang entraînant une érection.
L’anxiété, le stress et la dépression représentent la première cause des troubles de l’érection d’origine psychologique. Elle peut être due à l’absence d’expérience ou à la timidité. Le principal risque est que cette absence d’érection renforce l’anxiété lors du prochain rapport, entraînant la personne dans un cercle vicieux. Ces pathologies provoquent des dysfonctions sexuelles de deux manières : par les troubles de l’érection et par la baisse du désir sexuel.
Les difficultés au sein d’une relation tels que des conflits non résolus, la routine, l’absence de communication, peuvent provoquer une diminution du désir.
Parfois, la cause de la dysfonction érectile ou de la diminution du désir est bien plus profonde. Il peut s’agir d’une peur de l’autre sexe ou encore d’une compétition avec d’autres hommes (qui accroît la pression), ou encore d’une homosexualité non avouée.
Possibles causes de l'éjaculation précoce et de la baisse du désir
L'éjaculation précoce peut avoir une origine physiologique, mais est dans la très grande majorité des cas d’origine psychologique et comportementale. Au sein de la vie du couple, elle est souvent très mal vécue.
- Causes physiologiques
L’hypersensibilité de la peau du pénis
Une atteinte du système nerveux, en raison du diabète par exemple
- Causes psychologiques
L’anxiété de performance, les difficultés relationnelles
Concernant la baisse du désir, sur le plan physiologique, on peut analyser le taux de testostérone biodisponible qui joue sur l’énergie et la libido des hommes.
Article rédigé sous la supervision du Docteur Sylvain Mimoun, gynécologue, andrologue et psychosomaticien à Paris.
Dernière mise à jour : 04/02/2017