Mon fils est alcoolique et violent, j'ai besoin de conseils !

Bonjour @mary24,
Comment allez-vous aujourd'hui ? Et votre fils ?

J'invite des membres à participer pour vous soutenir :

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Quels conseils donneriez-vous ?

Merci de votre contribution et belle journée,
Claudia de l'équipe Carenity

Bonjour mary,

tout d’abord je vous souhaite une bonne année en espérant que de meilleures choses vous arriveront à vous ainsi qu’à votre entourage prochainement.

J’ai moi aussi une personne qui souffre d’alcoolisme dans mon entourage, et qui a fait souffrir un peu tout le monde dans la finalité. C’est une maladie destructrice pour la personne atteinte et pour les proches… Le point positif dans votre situation est que, même si il a des moments compliqué et qu’il se montre violent, il se rend au moins compte qu’il a un problème. Et ça, ce n’est pas le cas de tout le monde. Il se remet en question malgré tout et souhaite avancer avec une cure. C’est un point déjà très important.

Ce que vous pourriez faire, c’est communiquer. La communication est très importante dans les situations difficiles car elles permettent à la personne d’exprimer ses ressentis qu’elle garde trop au fond d’elle même et qui ne l’aide pas à aller mieux. Alors là communication en premier lieu. Ce n’est pas toujours facile de trouver le bon moment pour parler : quand il est bourré, pas la peine de parler car la conversation ne mène à rien et peut déraper en crise de colère. Quand il est sobre, il dit qu’il est dans un bon état, qu’il va bien, qu’il veut pas parler de ça etc… où se sens même honteux parfois.
mais la meilleure option reste de lui parler quand il est sobre, en tentant de trouver les bons mots, sans le faire culpabiliser mais juste en lui montrant qu’on est là et qu’il peut être plus heureux si il se donne les moyens de s’en sortir. Qu’il ne sera pas seul dans son combat et qu’il ne pourra qu’être fier de lui de se battre contre cette addiction.

il faut vraiment lui montrer qu’on est avec lui, qu’il n’est pas seul et que ce sera un combat pas fait pour rien car c’est un combat qui lui permet de se donner une chance d’être plus heureux, ainsi que l’entourage. Qu’il n’y aura que des avantages, d’un point de vu financier, santé, relationnel… et qu’il doit compenser cette addiction avec des choses qui lui font vraiment plaisir. Des balades, un séjour quelque part, des activités qu’il rêve de faire. Des bons moments en famille. Et il verra alors les vrai bons moments qui lui feront du bien.

Je pense que ça peut être une bonne idée qu’une fois sa cure entamée, vous lui offriez un moment de détente (qu’il pourra partager avec un de ses proches) afin de l’encourager et lui montrer les bons moments qu’il peut vivre. Ça lui rappellera aussi que vous êtes là aussi pour lui être agréable et que vous n’êtes pas un ennemi (contrairement à ce que l’alcool peut lui faire ressentir parfois).

je dirais donc la communication et l’encouragement. Ce seront des clés importantes…

Ensuite, il pourrait peut être aussi s’inscrire dans un groupe de paroles. Il existe aussi des centres pour les addicts (je vais vous envoyer un lien d’une vidéo intéressante à ce sujet).

pour finir, peut être que son alcoolisme et aussi le symptôme d’un autre trouble psychologique. Les addictions peuvent être liés à d’autres problèmes alors il serait peut être bien qu’il consulte également un professionnel. Essayez d’en parler avec lui. Mais surtout, soutenez le, soyez patiente même si c’est difficile. Car vous êtes un pilier important pour son évolution.

courage à vous deux car je sais que c’est aussi difficile pour vous

n’hesitez pas si vous avez le besoin de vous confier ou d’échanger 🌸

Bonjour Mary,

Vous décrivez parfaitement les conséquences de la maladie alcoolique comme c'est malheureusement souvent le cas. Mais, il peut y avoir encore pire car la maladie est potentiellement mortelle... Heureusement, il a pris conscience de sa maladie et va entrer dans un processus de soins, c'est parfait 🙂

Concernant l'accompagnement de votre fils, je rejoins en tous points le message de lost.soul : communication sans JAMAIS culpabiliser quand il y est disposé et en état de le faire... En général, la communication est plus facile avec un thérapeute où il se sentira plus libre pour pouvoir dire tout ce qu'il souhaitera ( les centres de cure et/ou d'addictologie en disposent...). Néanmoins, il faudra lui témoigner votre soutien, votre confiance en lui, face à cette pathologie même si ce n'est pas toujours facile...

Concernant votre petite fille, je vous invite être le lien entre elle et lui dans un premier temps. Lui dire à elle que son père est malade et qu'il se fait soigner pour aller mieux. Lui dire à lui que sa fille préfère rester pour le moment à l'écart en attendant qu'il aille mieux. Je vous précise, à ce titre, pour avoir été aussi malade, que ma fille est restée éloignée de moi pendant 18 mois mais maintenant qu'elle est rassurée, tout est rentré dans l'ordre... Je vous invite, également, à parler des souffrances de votre petite fille ( celles de voir son père malade...) ainsi que des votres auprès des soignants ... En effet, les malades souffrent mais leur entourage aussi... Ils disposent, en général, de thérapeutes pour écouter, conseiller les proches du malade, c'est instructif et bénéfique pour tout le monde...

Je vous souhaite bon courage et vous invite à nous donner des nouvelles et/ou à nous poser de nouvelles questions

Amicalement

Yann