Stress Post Traumatique chronifié

Bon, je reprends la parole. Ce n'est pas trop grave si je ne parle qu'à moi, cela pour ra servir à d'autres ESPT. Même si chaque cas émarge à une categorie générique particulière. Voilà, je ne m'étendrai pas trop sur les malentendus des réveillons. Finalement, je me suis retrouvé dans mon coin et j'aurais sans doute dû faire mon propre scénario perso. Les débats autour du sujet m'ont stressés. Ce qui fait objet de mises aux point pratiques, bien intentionnées, est vécu de mon côté comme autant d'intrusions. Si l'on m'avait laissé venir tout en voyant comment à l'arrivée on aurait pu m'aider pour les derniers km, tout aurait été facile. En même temps, on me demandais de m'engager à l'avance, sur des plannings, des modalités de transport, comme si je risquais de compliquer la situation alors que l'on me l'a compliquait en me demandant de me prononcer sur autant de questions que je pensais avoir réglé. Encore une fois, c'était bien intentionné. Raison de plus pour éduquer un minimum l'entourage à notre façon de fonctionner/dysfonctionner. Malgré les progrès, le boulot à l'air énorme et difficile d'imposer cela à des tiers "non initiés" à nos problèmes. Dommage, nous ratons des moments de vie. 

Au réveillon, les feux d'artifices m'ont un peu énervé. J'aurais dû les regarder pour ne pas entendre que leuros explosions. Cela m'aurait évité de repenser aux "orgues de Staline". Il y a de plus belles orgues que celles là... J'aurais pu avoir aussi des bouchons d'oreille. J'y penserai pour l'an prochain. Je me demande comment les victimes d'attentat vivent ces moments que, comme tout le monde, je trouve par ailleurs beaux à regarder plus qu'a entendre.

Dejà 15 lignes pour arriver à ce que je veux écrire. 

Aujourd'hui, je pars au magasin de nuit du coin. Trois ou quatre pétards explosent à une dizaine de mètres de moi en quelque minutes. Tremblement des mains d'abord. Je maîtrise. Un ami me fait signe alors que je passe devant un établissement. Il me propose de prendre un verre. Je cherche une excuse pour ne pas trahir mon désaroi. Je lui dis aller tirer un peu d'argent à un distributeur et que je reviens. Au retour, je passe au magasin de nuit. Je m'interroge me demandant sans arriver à choisir si je vais craquer, et si j'ai faim ou si j'ai soif. Manquerais-je de sucre ? Est-ce ma piqûre de Byduréon prise dans l'après-midi pour mon diabète qui me fait cet effet ? Ou l'absence de prise de mon cymbalta. Cela a-t-il un sens d'essayer de téléphoner à mon Medecin ? Bref, je recroise l'instant d'après l'ami qui m'avait interpelé. Le bar est bruyant. On échange un peu. Ambiance africaine qui ne me dérange aucunement - sauf réminiscences. Bref, je rentre chez moi, me demandant si je téléphone à un centre d'écoute téléphonique. J'évite toujours d'être trop lourd quand je téléphone (cela reste très rare). Je m'arrange toujours pour alléger le travail de l'auditeur qui n'y peut rien... Finalement, cela ne décroche pas. Pour moi, cela ira. Pour d'autres... Bref, je passe sur carenity où chacun se dit qu'il va bien et embrasse ses correspondants. 

Puis, je tombe sur un message de vœux 2018. Huit lectures, mais pas de réponse. Je prends le temps de répondre à ce message spontanné. Puis, je raconte l'histoire, ici. Comme si je communiquais avec moi-même. Il y aura peut être aussi huit lectures et cela aura peut-être eclairé quelqu'un. Moi, à l'arrivée, c'est à dire à l'instant, je réalise que je fatigue et que je vais vous laisser. D'autant qu'il est 00:44, j'aurais pu passer sur le fil des insomniaques. Mais bon, il semble que pour eux les fêtes se soient bien passées ou qu'ils aient essayer de commencer le 1 janvier en mettant leurs problèmes de côté.

Je vous souhaite un bon courrage pour 2018. Ce sera l'occasion de s'en renvoyer un peu. Demain reste un autre jour.