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Vaccin contre le sida : où en est la recherche ?
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scoobidoo
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scoobidoo
Dernière activité le 27/01/2024 à 01:45
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C'est le point de vue du journaliste de dire que la séropositivité progresse chez les homosexuels, ça n'est pas du tout prouvé.
Il y a de plus en plus de gens qui se font diagnostiquer, eux principalement, il est donc normal que le nombre de cas détectés augmente.
Il y a eu une campagne pour le dépistage qui a porté ses fruits, c'est une bonne chose.
Il faut toujours se méfier des articles de journaux et ne pas tout prendre pour argent comptant.
Francine
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Julien
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Julien
Dernière activité le 12/06/2024 à 11:32
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On compte actuellement plus d'une dizaine d'essais cliniques de vaccins thérapeutiques contre le Sida dans le monde. Les tests avancent aussi dans le domaine de la prévention. Le point sur les avancées de la recherche.
Sur le front de la lutte contre le sida, il n'y a pas que des mauvaises nouvelles. Certes, le nombre de découvertes de séropositivité ne diminue pas en France, voire même progresse chez les homosexuels. Mais au plan mondial, le nombre de nouvelles infections augmente moins rapidement, de même que le nombre de décès. Autre raison d'espérer, la recherche continue de progresser. Elle est à l'honneur ce week-end, avec la convention nationale du Sidaction, qui a remis des prix à des chercheurs vendredi, et lors de Biovision, le Forum mondial des sciences de la vie qui se tenait à Lyon les 5 et 6 juin, au cours duquel sont présentées notamment les avancées des immunothérapies.
Plus d'une dizaine de vaccins à l'étude
De multiples pistes sont explorées et font l'objet d'études cliniques, de la thérapie génique à de nouvelles combinaisons d'antirétroviraux, en passant par des vaccins. Des progrès énormes ont également été réalisés en matière de traitement préventif ou d'urgence, avec des réussites notables. Le Truvada, approuvé il y a deux ans par la Food and Drud Administration, protège presque à 100% face au risque de contamination.
Le graal, c'est évidemment la recherche vaccinale. Pour viser soit la vaccination préventive durable, soit la guérison complète, soit au moins la rémission fonctionnelle, c'est-à-dire que le virus n'a pas disparu mais qu'il a perdu sa capacité de nuire. A l'heure actuelle, il n'y a pas d'espoir à court terme de vaccin préventif (on dit aussi "prophylactique"). En revanche, on compte plus d'une dizaine d'essais de vaccins thérapeutiques en phase relativement avancée dans le monde.
Le défi d'obtenir des résultats à grande échelle
"Les vaccins thérapeutiques utilisent deux stratégies pour combattre le virus", explique à Lexpress.fr le professeur Jean-Daniel Lelièvre, responsable du département de recherche clinique à l'Institut de recherche vaccinale (VRI), où plusieurs essais sont en cours. "L'éradication vise à faire ressortir le virus qu'on n'arrive pas à atteindre avec la trithérapie pour ensuite l'attaquer avec un vaccin. L'autre stratégie consiste à induire une réponse immunitaire assez forte pour arrêter le traitement et contrôler le virus. A l'heure actuelle, nous ne savons pas si nous aurons un traitement assez puissant pour faire ça".
Jusqu'à présent, les chercheurs n'ont jamais réussi à obtenir des résultats suffisamment probants à grande échelle. Ainsi, parmi les événements marquants de ces dernières années, le "patient de Berlin", seul malade au monde à avoir guéri du sida, l'a été après une greffe de moelle osseuse et dans des conditions très particulières, non reproductibles à grande échelle; le cas du "Mississippi Baby", contaminé pendant la grossesse, placé sous trithérapie tout de suite après la naissance et qui vit aujourd'hui sans traitement, est extrêmement encourageant mais il s'agit d'un nouveau-né; enfin, le plus grand essai de vaccin préventif jamais réalisé (phase III, c'est-à-dire à grande échelle), mené en Thaïlande auprès de 16.000 volontaires et dont les résultats ont été publiés en 2009, n'a pas dépassé une efficacité de 31%. Il est connu sous le nom de "vaccin thaï" ou RV144, et l'étude a été conduite par l'armée américaine, la Thaïlande et Sanofi.
Parmi les essais actuels de vaccins en phase II figurent trois projets français, menés par InnaVirVax, Biosantech, l'Inserm et l'ANRS. Une autre société française, Theravectys, mène une étude clinique en phase I/II. Tous travaillent à partir de stratégies différentes. Le vaccin d'InnaVirVax, par exemple, cherche à protéger les lymphocytes T4 de la destruction, tandis que d'autres vont plutôt tenter de stimuler la production d'anticorps, ou de détruire les cellules infectées.
Entre espoirs et polémiques
Tous ces projets entretiennent l'espoir chez les patients. Malheureusement, ils ne sont pas exempts de polémiques, ce qui diminue parfois la lisibilité des travaux de recherche.
Le Truvada, notamment, utilisé comme moyen de prévention chez les populations à risque, fait débat en France depuis son introduction par le biais de l'essai "Ipergay". Aux Etats-Unis aussi, où les autorités viennent d'élargir son usage. Risque d'abandon du préservatif, effets secondaires, enjeux commerciaux et marketing... Didier Lestrade, fondateur d'Act Up, résume ces enjeux dans une tribune publiée sur Slate.
Du côté des vaccins, c'est l'essai de la société Biosantech qui a récemment fait des vagues. La petite société a communiqué sur son étude clinique en affirmant être la plus avancée au monde, ce qui n'est pas le cas puisque d'autres études cliniques en sont au même stade et ont obtenu des autorisations avant elle. Biosantech, qui par son modèle économique et la personnalité de ces dirigeants détonne dans le monde de la recherche, est la cible de plusieurs critiques.
Parmi les personnes que nous avons interrogées, on l'accuse tantôt d'en faire des tonnes pour faire sa publicité dans le but de lever des fonds, tantôt de manquer de crédibilité. Contrairement à ses pairs, l'équipe de Biosantech ne publie pas ses résultats dans les revues spécialisées. Par ailleurs, l'approche thérapeutique qu'elle utilise a été abandonnée depuis plusieurs années au profit d'autres méthodes. Enfin, selon une source du monde de la recherche sur le VIH, le chercheur à l'origine des brevets qui servent de base à Biosantech serait une personnalité assez marginale et "en rupture de ban"...
"Il y a des recherches plus sérieuses, juge de son côté Jean-Daniel Lelièvre. A l'Institut de recherche vaccinale, nous communiquons moins sur l'objet de nos recherches. Nous ne souhaitons pas faire un battage médiatique laissant croire que nous aurons un vaccin demain".
Un vaccin pour quand ?
Parmi tous ces essais cliniques, si certains arrivent jusqu'à la commercialisation, il est probable qu'ils faudra les allier à des traitements anti-rétroviraux ou les combiner entre eux pour arrêter les traitements. "Aujourd'hui nous n'avons pas de grande étude en cours dont on attende un résultat spectaculaire", estime Jean-Daniel Lelièvre.
"Nous ne pouvons pas dire quand nous serons en mesure d'établir un vaccin efficace. La recherche avance par paliers, nous faisons de l'expérimentation. On ne peut pas dire quand on sera en mesure d'établir un vaccin. Mais nous gravissons des marches, nous ne sommes pas du tout dans la non-progression", poursuit-il. Joël Crouzet, PDG d'InnaVirVax, table sur une commercialisation des vaccins d'ici à 2020-2021 si les essais s'avèrent concluants. "Les tests de vaccins prophylactiques continuent, poursuit Joël Crouzet, interrogé par Lexpress.fr. Mais aujourd'hui, il est vrai que l'engouement est plutôt sur les vaccins thérapeutiques."
L'Express