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Les ventes d'anxiolytiques en hausse après les attentats
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NICKITA03
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NICKITA03
Dernière activité le 24/11/2024 à 18:06
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Pour ma part, je suis comme la plupart des personnes qui sont pour la liberté d'expression et choquée par ces évènements du 7 janvier.
Mais il faut bien continuer malgré tout, je ne vais pas rester chez moi avec la peur à prendre des cachets pour me tranquilliser, sinon ce n'est plus vivable. Je peux mourir en traversant la rue en me faisant renverser, est-ce qu'on ne prend + le train après un déraillement, l'avion après une catastrophe aérienne je ne pense pas.
Alors non je n'ai pas pris d'anxiolytiques ou tout autre substance, voilà c'est ma façon de penser.
Cordialement.
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Nickie
Maria12
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Maria12
Dernière activité le 23/11/2024 à 12:20
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Tout à fait d'accord avec Nickita03.
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Maria12.
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Julien
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Julien
Dernière activité le 12/06/2024 à 11:32
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Les Français ont acheté, entre vendredi et mardi dernier, 18,2 % de boîtes d'anxiolytiques ou somnifères de plus que d'habitude… Un chiffre calculé pour «Le Figaro» par la société Celtipharm, qui analyse en temps réel les ventes de 4800 pharmacies représentatives. «À Vincennes et dans certains quartiers de Paris, on est même probablement bien au-delà», précise Hélène Romano, docteur en psychopathologie au CHU Henri-Mondor (Créteil) et spécialisée dans le suivi de victimes.
«Nous n'avions encore jamais observé ce type de phénomène», explique le Dr Patrick Guérin, PDG de Celtipharm. Seule exception à sa connaissance, la catastrophe de Fukushima en mars 2011 avec «une très forte augmentation des ventes d'iode», utilisée en prévention en cas de rejets radioactifs.
Béquilles chimiques
Les Français, qui se sont levés en masse après les attentats, sont-ils à ce point affectés qu'ils ont besoin de béquilles chimiques pour passer le cap?
«Les réactions d'anxiété sont inévitables et plutôt adaptées dans ces situations», tempère Hélène Romano. Auteur de «L'Urgence médico-psychologique» et «L'Enfant face au trauma» (Dunod), elle travaille auprès de la cellule d'urgences psychiatriques du Val-de-Marne. «Lorsqu'un être humain fait face à quelque chose de violent, il se sent déstabilisé, et il lui faut du temps pour retrouver ses marques.»
C'est d'autant plus vrai en région parisienne, ajoute-t-elle, où les gens sont «particulièrement stressés. Beaucoup ont des difficultés familiales, professionnelles, etc. Ces attentats sont alors comme une brûlure qui réactive leur souffrance. La confrontation à la mort nous blesse psychiquement, et lorsque nos défenses psychiques ne sont plus efficaces, nous sommes à nu et tout le passif remonte».
«On lève nos crayons»
Pas question pour autant de «systématiquement psychiatriser» cette anxiété, prévient-elle. «Dire aux gens qu'ils ne doivent pas avoir peur ni pleurer, leur donner des médicaments sans amorcer de dialogue, revient à leur dire que leur réaction est inadaptée et qu'ils ont un trouble psychologique qu'il conviendrait de traiter.»
Les rassemblements qui ont éclairé la France depuis mercredi semblent avoir été un formidable outil thérapeutique. «Indignés, mais heureux d'être indignés», résumait lundi dans nos colonnes le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, «on est côte à côte et on lève nos crayons, on maîtrise notre force, nos émotions, on revalorise l'image que l'on avait de nous».
Ces réactions sont aussi un beau message délivré à nos enfants, témoigne le pédopsychiatre belge Jean-Yves Hayez, professeur émérite à l'Université catholique de Louvain, qui a notamment travaillé sur l'émotion suscitée par l'affaire Dutroux, en août 1996. «Voir l'émotion des parents aurait pu être traumatogène. Mais les enfants ont surtout vu l'émotion liée à la réparation: les adultes se sont superbement relevés, dans la force et la dignité, sans l'excitation de la colère ou de la vengeance! Cela fait beaucoup de bien aux enfants.»
Répondre aux attentes
En revanche, certains mots peuvent être dévastateurs. «C'est la guerre», disent parfois les grands. Et les petits entendent cette phrase au premier degré. «C'est comme lorsque vous jetez une pierre dans l'eau, résume le pédopsychiatre. Il y a le premier choc, mais toutes les vagues qui suivent peuvent elles aussi être traumatisantes.» Il faut alors «dialoguer avec l'enfant. Pas uniquement en lui parlant de valeurs, mais en le rencontrant dans son intime: lui demander ce qu'il en pense, ce qui lui fait peur, quelles idées il a pour se défendre, sans d'emblée lui apporter nos réponses d'adulte. C'est alors que l'enfant se sentira fort».
Attention également, averti Hélène Romano, au retour de bâton. «Cette force vitale qui s'est manifestée dimanche, il ne faut pas la gâcher. Les gens ont marché pour témoigner de choses très différentes et, s'ils n'obtiennent pas de réponses, cela va majorer leur sentiment d'impuissance et de trahison.» Or, note-t-elle, «jusqu'ici, on a surtout entendu nos décideurs insister sur la répression. C'est important, mais que fait-on du vivre ensemble? Comment apprendre à supporter l'étrangeté de l'autre?».
Hélène Romano s'inquiète donc déjà d'«une augmentation des passages à l'acte violents» d'ici à quelques mois. «Quelqu'un qui se sent trahi risque d'agir sa déception. Contre lui-même ou au sein de sa famille, envers des étrangers ou des policiers, des soignants, dans les écoles…» Un brin fataliste, la spécialiste «espère [se] tromper». Mais sans vraiment y croire.
Le Figaro santé