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Les bébés à trois "parents" autorisés au Royaume-Uni
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05/02/2015 à 13:52
nulle, même pas envie de développer
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Julien
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Julien
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Cette décision, approuvée par 382 députés tandis que 128 ont voté contre, doit encore être validée par la Chambre des Lords le 23 février, une étape considérée comme une formalité.
Environ 125 bébés naissent chaque année en Grande-Bretagne avec un dysfonctionnement mitochondrial, transmis par la mère. Les mitochondries sont des petits organites (structures spécialisées) présents dans les cellules qui transforment le glucose en molécule énergétique. Défectueuses, elles provoquent un déficit énergétique pour l'organisme et sont responsables de maladies dégénératives graves et telles que le diabète ou la myopathie.
Une technique, développée à Newcastle, permet de bloquer la transmission de la maladie de la mère à l'enfant. Elle consiste à retirer de l'ovule de la mère la mitochondrie défectueuse pour la remplacer par une mitochondrie saine provenant d'une autre femme qui reste anonyme.
Après avoir été fécondé par le sperme du père en laboratoire, l'ovule est ensuite implanté dans l'utérus de la mère.
Le futur enfant sera porteur de toutes les caractéristiques génétiques de son père et de sa mère puisque l'ADN mitochondrial représente moins d'1% de la quantité totale d'ADN contenue dans une cellule humaine.
Mais le changement sera permanent et se transmettra de génération en génération, un élément au coeur des crispations que suscite cet acte.
Pour les défenseurs de la technique, elle constitue une avancée majeure. "Nous sommes finalement parvenus à une étape déterminante en donnant aux femmes un choix précieux, celui de devenir mère sans craindre une maladie mitochondriale pour leur enfant", s'est ainsi félicité Robert Meadowcroft, le responsable de la campagne contre la dystrophie musculaire.
Cette technique "offre aux familles la première lueur d'espoir d'avoir un bébé qui pourra vivre sans douleur ni souffrances", avait plaidé un collectif d'associations internationales dans une lettre ouverte aux députés.
Lord Robert Winston, l'un des pionniers de la fécondation in vitro, a assuré que la procédure était comparable à une simple prise de sang.
- Boîte de Pandore -
Pour ses opposants, au contraire, elle va trop loin en matière de modification génétique et ouvre la boîte de Pandore de la sélection des bébés.
"Une fois cette frontière éthique franchie, une fois acté le fait qu'il est permis de manipuler le génome humain, il deviendra difficile de ne pas franchir les étapes suivantes pour aboutir à un monde de bébés fabriqués sur mesure, un scénario que tout le monde veut éviter", s'alarme David King de l'association Human Genetics Alert.
Le professeur René Frydman, père scientifique du premier bébé éprouvette français, s'est également montré très réservé, jugeant ce procédé insuffisamment testé.
"Avec cette thérapie germinale, on modifie le génome, on introduit 1% d'un génome qui vient d'ailleurs et on ne sait pas quel impact cela risque d'avoir", a-t-il dit à l'AFP, craignant par ailleurs qu'elle soit exploitée à l'avenir pour faciliter les grossesses tardives. On pourrait en effet, selon lui, injecter des mitochondries provenant d'une femme jeune et en bonne santé pour "rajeunir l'embryon" d'une femme plus mûre et lui donner ainsi plus de chance de se développer.
Plusieurs experts ont également mis en garde contre les risques plus importants pour les enfants conçus de cette manière de développer un cancer.
Les Églises catholique et anglicane d'Angleterre ont aussi émis des réserves.
Selon une enquête réalisée par l'institut ComRes, l'opinion publique y était également réticente. Au total 41% des personnes interrogées ont dit être contre un changement de la loi sur l'embryologie et la fertilisation humaine, qui date de 2008, contre 20% qui étaient pour.
Après modification de la loi, toutes les femmes en âge de procréer concernées par ce problème génétique, et dont le nombre a été évalué à 2.500, ne pourront toutefois pas prétendre automatiquement au procédé. Elles devront passer par l'avis de l'organisme britannique responsable en matière de bioéthique, le Human fertilisation and embryology authority (HFEA).
Les premiers bébés nés de cette technique qui combinera les ADN de deux femmes et un homme pourraient naître dès l'automne 2016.
Le Nouvel Obs