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Bisphénol A : pas de danger pour la santé, selon l'Europe
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Utilisateur désinscrit
"lobbies"......qu'est-ce
Utilisateur désinscrit
Il y a longtemps que les lobbies industrielles et pharmaceutiques, nous ont transformé en ras de labo et pas étonnant qu'elles cherchent à mettre en doute le résultat de tous travaux de recherche qui dévoile leur cynisme.
Utilisateur désinscrit
YESSSSSSSSSSSSSSSS
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Julien
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Julien
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L'Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments) a publié mercredi un rapport soulignant que «le BPA (bisphénol A) ne présente pas de risque pour la santé des consommateurs de tous les groupes d'âge y compris les enfants à naître, les nourrissons et les adolescents». Pis, tout en estimant nécessaire de diminuer la dose journalière tolérable de BPA en la faisant passer de 50 microgrammes (µg) par kilo de poids corporel et par jour à 4 µg/kg/jour, l'Efsa semble estimer qu'il s'agit d'une décision quasi superflue: «L'exposition par voie alimentaire ou par l'intermédiaire d'une combinaison d'autres sources est considérablement inférieure au niveau sans danger.»
Une analyse qui laisse perplexe au regard des alertes lancées dans de nombreuses études quant à l'effet néfaste de cette molécule présente dans un grand nombre de produits quotidiens: plastiques, pellicules de revêtement interne des boîtes de conserve et des canettes et tickets de caisse notamment. Le BPA est depuis longtemps considéré comme un perturbateur endocrinien, agissant sur le système hormonal. L'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire), dans le grand rapport issu de trois ans de travail qu'elle a consacré à ce sujet en 2013, évoquait des «risques potentiels pour la santé», et estimait nécessaire de «réduire les expositions». Mercredi, un communiqué rappelait «certaines divergences quant à la prise en compte des incertitudes ainsi que des différences d'interprétation dans l'analyse des études disponibles».
«Le poids des lobbies»
«Nous avons des différences sur l'appréciation des études et sur la manière d'apporter la preuve», renchérit Jean-Nicolas Ormsby, le directeur adjoint de la direction des évaluations des risques à l'Anses. Ils ont pris des études de référence et «les démolissent avec des arguments qui ne sont pas convaincants », s'inquiète René Habert, professeur en toxicologie de la reproduction (Inserm, CEA, université Paris-Diderot), dont les travaux ont montré que le BPA, même à très faible dose, entraînait «une diminution de la synthèse de la testostérone, une hormone indispensable à la masculinisation du fœtus». On peut également se demander pourquoi l'Efsa juge pertinente la dose de 4 µg/kg/jour alors que «la probabilité de développer un cancer du sein à l'âge adulte se situe à 0,0025 µg/kg/jour», souligne Jean-Nicolas Ormsby.
Bien sûr, il est toujours possible de voir le verre à moitié plein en se rappelant que l'Efsa, des années durant, a considéré que le bisphénol n'était même pas un sujet. Elle souligne par ailleurs qu'elle réexaminera la dose journalière à l'issue des recherches toxicologiques actuellement menées aux États-Unis. Mais les résultats sont attendus dans deux ou trois ans. C'est ainsi qu'il a fallu attendre des années avant que les méfaits du distilbène soient reconnus.
«Je suis très surprise par cet avis de l'Efsa», a déclaré mercredi Ségolène Royal. La ministre de l'Écologie a annoncé qu'elle allait en demander une expertise «pour voir si le poids des lobbies n'est pas intervenu dans sa publication » alors que la France vient d'interdire l'usage du bisphénol A dans les contenants alimentaires.
Le Figaro