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Beaucoup d’espoir après la découverte d’un nouvel antibiotique
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Utilisateur désinscrit
cela serait une superbe decouverte,a condition bien sur que l on ne le prescrive pas a tout va,comme tous les autres antiobios,d ou la resistance aussi importante face a ceux existants!!
Utilisateur désinscrit
s il pouvais être efficace contre le staphylocoque dore ,en effet il y aurais moins de mort a cause des hôpitaux !
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Julien
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Julien
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Les chercheurs l’ont baptisé « teixobactin » et alors qu’il n’est pas encore sorti des éprouvettes, ce nouvel antibiotique suscite un immense intérêt. Il faut dire que le dernier médicament vraiment nouveau appartenant à cette classe de médicaments remonte à 1962. Depuis, les laboratoires n’ont créé que des dérivés de ce dont on disposait déjà. Et les investissements ne sont plus en première ligne dans ce type d’antimicrobiens tout simplement parce qu’ils ne sont plus aussi rentables.
10 millions de morts par an
Alors on comprend mieux ainsi pourquoi le teixobactin, qui peut venir à bout d’infections graves chez les souris disent ses découvreurs, suscite tant d’attentes. C’est Kim Lewis, professeur à la Northeastern University aux Etats-Unis, qui a déposé le brevet de la nouvelle molécule. Le chercheur américain s’est associé à des scientifiques allemands de l’université de Bonn et à des Britanniques de la société Selcia pour mener à bien ces recherches novatrices.
Les premiers résultats de leurs travaux viennent d’être publiés dans la revue scientifique Nature où les scientifiques décrivent l’action du teixobactin sur des souris face à des bactéries comme le Clostrodium difficile, le staphylocoque doré ou le Mycobacterium tuberculosis. Autant de microbes qui ont développé de solides résistances aux antibiotiques classiques et qui les rendent de plus en plus compliquées et coûteuses à éradiquer aujourd’hui.
Selon le professeur Kim Lewis, le teixobactin « ébranle des idées reçues tenaces chez les scientifiques et augure de grandes promesses pour traiter une série d’infections menaçantes. D’ici cinq à six ans, estime-t-il, il pourrait devenir le premier membre d’une nouvelle classe d’antibiotiques ».
Et il y a urgence à ce que ce soit vrai si on se réfère au rapport britannique dans lequel des experts s’inquiètent de voir la résistance aux antibiotiques causer « 10 millions de morts par an » dans le monde en 2050. Tout aussi préoccupée, la ministre française de la Santé Marisol Touraine a lancé en septembre 2014 un groupe de travail « pour la préservation des antibiotiques » alors qu’aux Etats-Unis, Barack Obama signait un décret au même moment pour mieux combattre les résistances des bactéries.
Une molécule naturelle
Pour développer le teixobactin, les chercheurs sont parvenus à mettre au point un dispositif très innovant, une puce à multicanaux. Cet « iChip » leur a ainsi permis de mettre en culture dans le sol des bactéries qui y avaient été prélevées, ce qui était irréalisable jusque-là avec ces organismes. Après quelques semaines, les colonies de micro-organismes ainsi produites ont été testées, cellule par cellule, sur des plaques recouvertes de staphylocoques dorés afin de vérifier une éventuelle action antibiotique. Vingt-cinq antibiotiques ont ainsi été identifiés dont le teixobactin s’est avéré le plus prometteur suite aux tests réalisés sur des souris infectées par différentes bactéries.
Cette molécule naturelle détruit les bactéries en attaquant leur paroi cellulaire et ce mode d’action est particulièrement intéressant dans le cas par exemple du staphylocoque doré, doté d’une membrane épaisse. Utilisé depuis les années 1950, la vancomycine qui est souvent l’antibiotique de l’ultime recours agit de même, mais ce médicament est également concerné par des résistances depuis les années 1980. Quant au teixobactin, ses découvreurs pensent que ses caractéristiques le mettront à l'abri des résistances pour plusieurs décennies.
Comme à chaque fois qu’on découvre une nouvelle molécule, le passage du laboratoire au marché est plus ou moins long. Dans le cas du teixobactin, le professeur Kim Lewis estime qu’environ deux ans seront nécessaires avant les premiers essais sur l’homme, une fois terminées les opérations destinées à assurer la stabilité du produit et à améliorer ses propriétés pharmaceutiques. Ensuite, si tout va bien, la commercialisation pourrait intervenir d’ici « cinq à six ans » espère le chercheur un rien optimiste.
RFI