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Dépression : la piste d'une maladie infectieuse
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GRAM84
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GRAM84
Dernière activité le 28/09/2024 à 13:05
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Merci Julien pour ce fantastique et édifiant article. Souffrant de cette pathologie et de la sempiternelle et récurrente incompréhension de la majorité des gens, enfin de possible explications pour aider tous celles et ceux qui culpabiliseraient encore d'être dans cet état. Bien à vous,
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gram
Utilisateur désinscrit
Bonjour, merci pour cet article, moi aussi atteinte de dépression et incomprise la majorité du temps, si l'on pouvait vraiment trouvé le pourquoi et le comment de la dépression cela serait merveilleux.
chauvin
chauvin
Dernière activité le 03/05/2015 à 09:35
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bonjour JULIEN il est vrai que dans les explications données il y a beaucoup de réponses concernant la dépression l=je les subit pendant 30ans sans savoir pourquoi et la vous faites le jour sur des années inquiétudes !c'est vraiment tres réconfortant de savoir que l'on est pas fou ou folle que c'est bien une véritable maladie du système nerveux mais aussi que les traumatisme de l'enfance jouent un role capital !!!! Alors un grand merci pour toutes ces explications complètes et claires
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CHAUVINGINA
aquarella
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aquarella
Dernière activité le 24/11/2024 à 12:23
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et pourquoi ils ne perlent pas de la maladie de Lyme, et si on demande à savoir si on a la toxoplasmose et qu'on la fait soigner on iras mieux ?? Le mieux c'est de demander une prise de sang et une analyse de la toxoplasmose à nos frais car si on dit à notre généraliste qu'on a vu ça sur internet il va nous rire au nez
aquarella
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Dernière activité le 24/11/2024 à 12:23
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et on peut se soigner au probiotiques tous seul, pour voir si ça améliore notre état, car si on attend que les études arrivent jusqu'au psychiatres on sera déjà mort. Ca fait un petit moment que j’entends cette corrélation du cerveau avec le ventre car le ventre a autant de neurones que le cerveau mais aucun psychiatre ne m'a marqué des probiotiques. Les toubibs restent dans leurs zones de confort sans se soucier de guérir leurs malades
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Julien
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Julien
Dernière activité le 12/06/2024 à 11:32
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"Des véhicules qui n’ont plus d’essence", voilà comment le professeur Philippe Fossati, psychiatre à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris), définit ses patients souffrant de dépression. "Ce ne sont ni des personnes paresseuses, ni manquant de volonté. Les bousculer ne sert à rien. Elles sont malades. Leur cerveau est tout simplement en panne." La dépression — du latin depressio "enfoncement" — touche près de 5 millions de personnes, soit 7,5 % de la population, dont une majorité de femmes (environ deux tiers des malades). Elle frappe à tout moment, même si certains passages de la vie sont plus propices que d’autres. Elle se caractérise, selon les standards internationaux de psychiatrie, par plusieurs critères dont la présence pendant au moins quinze jours de l’un de ces symptômes : une grande souffrance morale et/ou une perte de plaisir quasi complète dans les activités de la vie quotidienne associés à au moins trois ou quatre autres symptômes, comme une altération de l’appétit et du sommeil, un ralentissement moteur ou une agitation, mais aussi un sentiment de culpabilité, une auto-dévalorisation, un trouble de la concentration ou des idées suicidaires.
La maladie se joue souvent en plusieurs actes, aux conséquences de plus en plus dramatiques pour l’organisme et surtout pour le cerveau. Au point que certains chercheurs parlent désormais de maladie "neurotoxique". "Le premier épisode finit la plupart du temps par passer tout seul, explique Guillaume Fond, psychiatre et chercheur au Centre expert schizophrénie de l’hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val- de-Marne), mais plus l’état dépressif non traité se prolonge, plus on risque la récidive. Et chaque nouvel épisode devient plus grave que le précédent avec un risque accru de résistance aux traitements. Car la dépression agresse le cerveau (voir l'infographie ci-dessous) et laisse des séquelles structurelles et fonctionnelles qui le fragilisent." Pour preuve, une étude récente menée par Philip Gorwood, de l’unité Inserm 894 du centre hospitalier Sainte-Anne, à Paris, sur plus de 2.000 patients, montre que des personnes ayant déjà connu deux épisodes dépressifs au moins en gardent des séquelles cognitives. Par rapport à des sujets témoins, ils exécutent de manière plus lente des tâches qui requièrent attention, concentration et rapidité.
"Ce trouble mental peut être mortel. Il dépasse largement le mal-être passager, martèle Philippe Fossati qui veut en faire saisir toute la gravité. 11.000 personnes se suicident chaque année en France. Or la grande majorité d’entre elles souffre de troubles mentaux." Ainsi, près de 70 % des personnes qui attentent à leur vie souffrent d’une dépression, le plus souvent non diagnostiquée ou non traitée selon l’association France Dépression. "Il est donc grand temps de se mobiliser pour lutter massivement contre ce fléau", poursuit le médecin. Mais pour cela, encore faudrait-il détecter à coup sûr la maladie et la traiter. Or la dépression sévère ou le "trouble dépressif majeur" qui se prolonge dans le temps — entré pour la première fois dans le manuel de référence de psychiatrie américain (DSM) en 1980 — est loin d’avoir révélé tous ses mystères. Si les médecins possèdent un arsenal pour en venir à bout, ils ne parviennent pas à guérir 30 % des patients, qualifiés de "résistants". "Le problème est que la cause de la maladie demeure inconnue. C’est ce "chaînon manquant" que nous recherchons toujours", lâche Guillaume Fond.
Le poids des carences affectives dans l’enfance
"Les scientifiques admettent en effet désormais qu’il n’y a pas une mais "des" dépressions, avec des causes distinctes, qu’on devrait traiter de manière différente, poursuit le psychiatre. Elle pourrait être le fait de facteurs génétiques, qui rendraient les sujets plus ou moins vulnérables, mais aussi de facteurs environnementaux." Ainsi, les carences affectives durant l’enfance comme les deuils précoces, les négligences, la maltraitance, les abus sexuels perturberaient la réponse au stress de l’organisme (axe du stress) pendant le développement, rendant l’individu hypersensible. D’autres facteurs au cours de la vie adulte — deuil, séparation, mise à l’écart professionnelle, maladie, grossesse — concourraient ensuite à déclencher le processus.
Un lien entre la toxoplasmose et certains suicides
Mais ces processus déclencheurs partiellement éclaircis n’expliquent pas tout. "Pourquoi les traitements ne fonctionnent-ils pas chez tout le monde ? reprend Guillaume Fond. La question est désormais de savoir si une certaine catégorie de dépression n’aurait pas une composante totalement différente des autres et inexplorée." Ce psychiatre, comme le professeur Philippe Fossati, fait partie des tenants d’une hypothèse nouvelle : une inflammation cérébrale, provoquée par des agents pathogènes extérieurs, pourrait- t-elle être en cause ?
Turhan Canli, professeur associé au département de psychologie de l’université Stony Brook (États-Unis), rend compte de cette théorie surprenante. "Plusieurs études post mortem rapportent la présence de marqueurs de l’inflammation dans le cerveau des dépressifs majeurs, notamment dans la zone de régulation des émotions", révèle-t-il. Cette augmentation de molécules typiques de l’inflammation (cytokines) serait similaire à celle observée lors d’une infection par certains pathogènes, notamment Toxoplasma gondii, ce parasite agent de la toxoplasmose qui vit chez les félidés et infecte un tiers des humains. "Une corrélation positive a pu être faite entre la prévalence de ce pathogène et les taux nationaux de suicide grâce à une étude menée dans vingt pays européens", rapporte encore Turhan Canli. Ce n’est pas tout. Parmi les patients diagnostiqués en dépression majeure ou trouble bipolaire, ceux ayant un passé suicidaire présentaient un taux plus élevé d’antécédent de toxoplasmose. Une piste très prometteuse selon Guillaume Fond, qui a étudié l’association entre toxoplasmose et schizophrénie, l’infection parasitaire touchant en effet en phase aigüe l’ensemble des cellules cérébrales. "Une personne souffrant d’un premier épisode psychotique dans la schizophrénie a 2,7 plus de risques d’avoir une sérologie positive à la toxoplasmose qu’une personne saine", commente-t-il. Et d’autres résultats positifs ont été apportés dans le domaine des troubles obsessionnels compulsifs. De là à penser que la dépression pourrait n’être qu’une conséquence d’une telle pathologie parasitaire, il n’y a qu’un pas que les chercheurs comptent bien étayer avant de franchir.
Bactéries intestinales et anomalies comportementales
Mais les bactéries sont, elles aussi, pointées du doigt. Elles pourraient être tout autant responsables d’inflammation cérébrale entraînant une dépression majeure. Les études du lien entre le microbiote, les populations bactériennes qui résident dans notre intestin, et notre état mental commencent à livrer leurs résultats. Au point que des chercheurs posent désormais frontalement la question : et si ça venait du ventre ?
"Les bactéries intestinales sont susceptibles d’envoyer des signaux au cerveau par différentes voies et ainsi de l’influencer. Si bien qu’on peut suspecter le microbiote d’être un facteur participant aux maladies psychiatriques", affirme Sylvie Rabot, chercheuse au laboratoire Micalis (Microbiologie de l’alimentation au service de la santé humaine) de l’Inra. Le microbiote — unique pour chacun d’entre nous — se compose en effet de 1.014 bactéries (100.000 milliards) d’un millier d’espèces différentes environ. Or une étude japonaise a montré que, soumises à un stress, des souris sans microbiote (axéniques) sécrétaient trois fois plus d’hormones du stress (corticostérones) que les souris normales. "Notre équipe a confirmé ces résultats par la suite en mettant en évidence que des rats axéniques étaient beaucoup plus anxieux que les rats normaux", explique Sylvie Rabot. Preuve que le microbiote régulerait donc le fonctionnement de l’axe de réponse au stress.
L’équipe de l’Inra suit cette piste. "Nous entendons montrer que certains métabolites produits par les bactéries intestinales atteignent le cerveau, provoquant des anomalies comportementales, par exemple de type anxieux ou dépressif, du moins chez la souris", révèle Sylvie Rabot. Ouvrant peut-être la voie à de nouvelles pistes de traitement des troubles anxieux et de l’humeur. Et chez l’humain ? Pour l’instant une seule étude, de l’université du Hedmark en Norvège, montre qu’il y aurait une corrélation entre microbiote et dépression. L’analyse d’échantillons fécaux de 55 personnes (37 dépressifs et 18 témoins) révèle en effet une différence de composition entre dépressifs et personnes saines. Pour aller plus loin, l’équipe de l’Inra, associée à celle du professeur Fossati, étudie plus précisément le rôle du microbiote intestinal dans la dépression. Avec en ligne de mire, de possibles traitements probiotiques (favorisant certaines bactéries) pour traiter les troubles psychiques.
Des antiviraux pour réduire les symptômes dépressifs
De son côté, Turhan Canli a encore une autre cible au bout de son microscope : les virus ! Le chercheur rapporte ainsi que la conclusion d’une méta-analyse de 28 études examinant leur éventuel lien avec la dépression donnerait de premiers indices prometteurs : "Le Borna virus [responsable de la maladie neurologique de Borna] a ainsi 3,25 fois plus de chance d’être retrouvé chez des patients déprimés que chez des sujets témoins. De même, une autre étude a montré qu’un traitement antiviral pouvait réduire des symptômes dépressifs." Le chercheur appelle clairement à multiplier les recherches considérant le trouble dépressif majeur comme une maladie infectieuse. Avec pour objectif, encore lointain, un vaccin antidépression.
Source : Sciences et Avenir