- Accueil
- Échanger
- Forum
- Forums généraux
- Recherche et liens utiles - Cancer
- Cancer : la révolution des traitements ciblés
Cancer : la révolution des traitements ciblés
- 31 vues
- 0 soutien
- 2 commentaires
Tous les commentaires
petitprince04200
petitprince04200
Dernière activité le 29/03/2024 à 05:27
Inscrit en 2013
11 commentaires postés | 1 dans le groupe Recherche et liens utiles - Cancer
1 de ses réponses a été utile pour les membres
Récompenses
-
Evaluateur
-
Ami
Bonjour,
Très intéressant de vous lire, car je suis moi aussi, sous une forme de Thérapie ciblée qu'ils appellent...
En effet, depuis le Mois d'Octobre 2004, soit depuis plus de 10 ans, j'ai été diagnostiqué d'une LMC (Leucémie Myéloïde Chronique), et pour laquelle j'ai été de suite mit sous traitement de chimiothérapie par voie orale (Thérapie ciblée), plus précisément sous Glivec 400 mg/jour (Imatinib), puis 7 ans plus tard le 30 Mars 2012, ce traitement m'a été remplacé par le Tasigna 800 mg/jour (Nilotinib) car le Glivec ne suffisait plus à faire face à ma LMC.
J'ai apprit par la suite, que si j'avais déclenché ce type de Leucémie il y aurait plus de 15 ans (Rare puisqu'elle ne touche que 500 à 700 personnes par an rien qu'en France et l'on serait à l'heure ou je vous écris, entre 7000 et 10.000 patients souffrant de cette Leucémie !!!!), et bien je n'avais que 3 ans de survie maximum, sans compter une greffe de moelle osseuse qui aurait pu me guérir aussi à l'époque... mais on en était qu'au tout début des greffes de moelles osseuses et les échecs étaient malheureusement trop nombreux à l'époque pour envisager une telle Thérapie.
Pour ma part, je suis maintenant traité donc sous Tasigna 800 mg/jour (Nilotinib) en deux prises et ma Leucémie est stable avec une réponse majeure au traitement depuis presque 1 an !
Voilà pour mon témoignage personnel, mais je pourrais vous en écrire des pages et des pages, depuis plus de 10 ans avec tout ce que j'ai pu subir et affronter comme effets secondaires de ces Thérapies Ciblées, effets secondaires que je subis encore aujourd'hui ! mais mon Hématologue me dit que ce sont mes résultats d'examens très favorables qu'il faut regarder (Myélogramme, Caryotype et Biologies-moléculaires), et qui restent le principale but à atteindre pour le moment...
Cordialement et je souhaite beaucoup de courage à tous les patients qui en ont tous fort besoin !!!!
Sébastien
Utilisateur désinscrit
bjr
c'est super toi petit prince, AU VUE du contexte bien sur
Donnez votre avis
Articles à découvrir...
18/11/2024 | Actualités
Médicaments et libido : les traitements qui peuvent affecter votre désir sexuel ?
16/11/2024 | Actualités
Troubles de l’attachement : quelles conséquences sur nos relations interpersonnelles ?
08/11/2024 | Conseils
La procrastination : mauvaise habitude ou stratégie secrète pour prendre soin de soi ?
04/11/2024 | Actualités
Les ballonnements : tout comprendre pour soulager cet inconfort !
09/01/2019 | Nutrition
14/02/2019 | Conseils
La vie amoureuse à l’épreuve de la maladie : comment faire face ?
15/04/2019 | Conseils
S'abonner
Vous souhaitez être alerté des nouveaux commentaires
Votre abonnement a bien été pris en compte
Julien
Bon conseiller
Julien
Dernière activité le 12/06/2024 à 11:32
Inscrit en 2012
10 075 commentaires postés | 375 dans le groupe Recherche et liens utiles - Cancer
25 de ses réponses ont été utiles pour les membres
Récompenses
Bon conseiller
Contributeur
Messager
Engagé
Explorateur
Evaluateur
Notre pays a lancé un programme national de soins unique au monde.
Louis, 14 ans, a repris une vie normale. Il y a cinq semaines, il était en réanimation, intubé, ventilé, inconscient. Les médecins l'avaient plongé en sédation profonde car les hautes doses de morphine ne suffisaient plus à calmer ses douleurs dorsales. Ses ganglions gonflés comprimaient les racines nerveuses au niveau de la moelle épinière en raison d'un lymphome anaplasique, un cancer du sang apparu il y a six mois. L'une des pires douleurs qui soient. Jusqu'à ce qu'une thérapie ciblée lui soit proposée… «Louis a débuté le traitement le 2 décembre dernier, témoigne aujourd'hui sa mère, l'effet a été radical, en 48 heures il n'avait plus mal et 10 jours après on arrêtait la morphine.» Sur le scanner réalisé deux semaines après le début du traitement, les ganglions ont déjà fondu de moitié. Louis est un miraculé et des milliers d'autres pourraient le suivre, car il est entré dans un programme français sans équivalent dans le monde: AcSé (Accès sécurisé à des thérapies ciblées innovantes).
Le programme débute en juin 2013 sous la houlette de l'Institut du cancer (Inca) et de l'Agence du médicament (ANSM). L'objectif est de faciliter un accès sécurisé à des thérapies ciblées innovantes. Pour cela, il faut des partenaires. Les agences se tournent vers Unicancer, promoteur des deux premiers essais, et la fondation ARC, qui participe au financement. «Il faut aussi remercier Pfizer, premier laboratoire à avoir accepté de fournir gratuitement son médicament, le crizotinib, dans le cadre du programme», souligne la Pr Agnès Buzyn, présidente de l'Inca. «Et la mobilisation de tous les réseaux scientifiques, nationaux ou régionaux.»
Tout patient peut y être inclus
Car l'ambition d'AcSé (qui en fait un programme unique au monde) est bien que tout patient français, éligible à un traitement ciblé susceptible d'être actif sur le profil particulier de «son» cancer, puisse en bénéficier. «Il y a, à ce jour, 152 centres dans lesquels est ouvert le programme AcSé», se félicite le Pr Gilles Vassal, directeur de la recherche clinique de Gustave-Roussy et coordonnateur de l'essai AcSé. «Les centres s'ouvrent à mesure que de nouveaux patients arrivent», explique Agnès Buzyn. C'est la deuxième particularité d'AcSé: tout patient peut y être inclus, où qu'il soit pris en charge sur le territoire, contrairement aux essais cliniques, qui n'ont qu'un nombre de centres limités.
Le crizotinib est un anticancéreux d'administration orale, en principe réservé aux adultes souffrant d'un cancer du poumon avec une altération moléculaire particulière, appelée translocation du gène ALK. Une anomalie que ne possédait pas le cancer du poumon de Jacques, 69 ans, en échec thérapeutique après sept années et qui, de blocs opératoires en chimiothérapie en passant par des séances de radiothérapie, était arrivé au bout du parcours. «Mon médecin m'a dit que l'on pouvait tenter une nouvelle chimiothérapie ou… ne rien faire», raconte-t-il aujourd'hui.
Mais une petite porte s'est ouverte grâce au programme AcSé. «Le cœur du programme est précisément d'accélérer la recherche et la mise à disposition des molécules innovantes pour le patient», explique Christian Caillot, directeur de la recherche d'Unicancer. «Le crizotinib possède au moins trois cibles, ALK, mais aussi MET et ROS1, explique le Pr Vassal. Si le diagnostic moléculaire, possible partout en France grâce aux 28 plates-formes mises en place, identifie l'une de ces anomalies, le patient peut entrer dans AcSè.»
«Une révolution en marche»
Ce sera la chance de Jacques. «J'avais la mutation ROS1. On m'a dit que ça n'arrivait que dans 0,8 % des cancers du poumon. Entre refaire une chimio ou ne rien faire, s'ouvrait un 3e choix: essayer ce nouveau médicament. C'est ce que j'ai fait.» Un bon choix. «Moi qui ne sortais plus et me traînait jusqu'à la salle de bain, je fais aujourd'hui une heure de sport chaque matin, je retourne à la piscine avec ma petite fille et je marche 15 km par jour avec ma femme.» Après 4 mois, son cancer avait diminué de 90 %. Même évolution spectaculaire chez Irène, dont le cancer du poumon a été diagnostiqué en 2013. Elle était sous oxygène mais n'en a plus besoin aujourd'hui. «J'ai une métastase au cerveau pour laquelle je viens de commencer les rayons (radiothérapie, NDLR), mais le cancer du poumon est en très nette régression et en dehors de la fatigue, je supporte très bien le traitement. Beaucoup mieux même que la chimiothérapie que j'avais eue en 2007 pour un cancer du sein.»
Pour le Pr François Sigaux, directeur du pôle recherche et innovation de l'Inca, «c'est la première fois que la preuve du concept de médecine de précision peut être mise en place à l'échelle d'un pays». Dans AcSé, ce n'est plus l'organe touché qui prime, mais la carte d'identité des anomalies fonctionnelles du cancer d'un patient donné. «Une révolution en marche», s'enthousiasme Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation ARC. «C'est un modèle complètement nouveau», remarque Cécile Delval, directrice de l'évaluation de l'ANSM, «avec l'organisation d'essais pour que les patients soient mieux suivis et leur sécurité bien assurée».
Cent cinq patients, dont trois enfants, sont désormais entrés dans AcSé. L'avant-garde d'une révolution française en oncologie.
Source : Le Figaro Santé