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Norlan
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Norlan
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Salut @Expectancy
J'ai lu l'intégralité de ton message. Et je trouve cela déjà très courageux que tu te sois exprimé librement et pleinement sur ce site dans l'espoir de trouver des gens avec qui partager tes peines.
Tu vas surement trouver ici des gens formidables qui t'aideront à aller mieux. En tout cas je te le souhaite.
Bon tu vas peut être trouver que peu de personnes répondent à ton message mais c'est sans doute car c'est des gens qui ont une différence d'âge importante avec toi et qui ne se sentent pas apte à te répondre correctement car ils n'ont peut être pas connus et vécus la dépression comme toi.
Moi je me permet de te répondre et je prend le temps de te répondre car je vis et ai vécu la même situation. Je vais me présenter brièvement. Je suis étudiant en deuxième année d'économie. Et lors de la première année ou j'étais en double licence éco-histoire j'ai connu la dépression. Dépression qualifié de sévère par mon psy d'ailleurs.
Je comprend absolument ce que tu as ressentis en arrivant à la fac. Moi également au lycée j'étais quelqu'un qui adorais la vie; toujours de bonne humeur, souriant et m'intéressant aux gens qui m'entourent, à tout.
Arriver à la fac ceci à totalement changer, d'abord c'était un changement brutal, changement de mode de travail, d'environnement, d'habitude (ce n'est plus maman qui faisait un manger ou la vaisselle). Je comprend donc ce que tu as pu ressentir. Moi même je me suis retrouvé seul , seul dans ce grand amphi ou personne ne se soucie de vous.
J'ai comme toi longtemps rogné que j'étais malade. Je me souviens quand mon psy m'a dit que j'étais atteins d'une dépression j'avais répondu "ce n'est pas possible, je ne peux pas être dépressif, je suis si jeune" , et pendant longtemps je l'ai rognée totalement.
Je me suis alors laissé comme "mort-vivant" , plus rien ne me passionné, plus rien ne m’émerveillait, je ne dormais quasiment plus, je ne mangeais quasiment plus aussi. Aller aux soirées de mes amis ou en cours me demander une telle énergie que ca m'épuisait, j'étais sans cesse fatigué.
Je vais surement oublier de répondre à toutes tes interrogations mais tu auras tout le temps pour me les reposer plus tard si jamais tu veux venir m'en parler. Je m'en excuse d'avance si je ne répond pas à tout.
En ce qui concerne ton isolement, je pense qu'en ayant la maladie ont à souvent le reflex de le cacher à nos proches, pour ne pas les alerter, pour ne pas les paniquer alors on fait semblant d'aller bien. Moi j'en ai jamais parlé à mes parents de mon état. Pour la plus part de mes amis pareil car je considère qu'ils ont autre chose à penser que de penser à moi et mon mal être.
Je comprend donc que tu puisse te sentir seule, incomprise car on n'ose pas le dire aux autres. Toi tu as eu le courage d'en parler à ta soeur et elle a peut être pas réagit correctement mais quand on ne souffre pas de la maladie et que l'on ne la connait pas il est difficile de réagir correctement car les gens pensent souvent que c'est juste un simple coup de mou de la personne. Or c'est bien plus profond et complexe.
Moi aussi j'avais pris la décision d'en parler à une de mes amis proche et elle a sans doute mal réagit mais je ne lui en veux absolument pas aujourd'hui. Elle ne savait pas, et ne sera sans doute jamais tout le mal qui nous envahis lorsque l'on a une dépression.
En ce qui concerne ton aisance oratoire que tu penses perdre. On pense toujours perdre quelque chose lors de la maladie. Moi j'avais et ai encore l'impression de perdre mon humour; Je me sans moins drôle qu'au lycée par exemple. Mais ne t'en fait pas pour cela; je pense que tu as gardé une certaine aisance en vue de ton message complet et riche de sens. Ne t'inquiète donc pas pour cela.
Garde en tête qu'un jour tu iras mieux, même si c'est difficile à imaginer certains jours, ils faut garder cet espoir toujours.
Pour les hauts et les bas c'est les aléas de la maladie malheureusement. Moi aussi il y a des jours ou je me sens terriblement vide. Je passe parfois des journées à ne rien faire et à me demander "mais que vais je devenir". Et des jours ou je vais un peu mieux, ou je sors avec des amis, j'assiste à des conférences ect ... Comme toi moi pour éviter de tomber dans les bas j'essaye de m'occuper toujours énormément, je lis beaucoup, j'écris énormément aussi, c'est une chose qui m’apaise d'écrire. Je parle beaucoup aussi, j'aime beaucoup parler, écrire, sans doute que cela se ressentira dans ce message. ET j'en suis désolé si il est trop long ou alors pas assez explicite.
Je sais que la maladie est difficile, mais il faut lutter contre. Moi par exemple j'essaye d'y lutter "naturellement" j'ai toujours refusé les aides via des médicaments de mon psy. J'ai cette peur sans doute de basculer vers la psychiatrie enfin que mon état psychique se dégrade.
Alors sache que je suis la si tu as besoin de parler avec quelqu'un dans les moments difficiles ou meme les bons moments après tout. Garde espoir d'aller mieux.
Prends soin de toi. En espérant que la nouvelle année te sois plus favorable,
Bien à toi.
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N.
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Salut @Norlan ,
Je tiens à te remercier pour ta réponse pleine d'encouragements et d'espoir, mais aussi d'avoir eu le courage de tout lire ..
Qu'une personne puisse me lire et me comprendre me réconforte d'une certaine façon. Je vois que mon cas n'est pas isolé et qu'il doit bien exister une façon de s'en sortir.
De plus, je ne comprends pas comment est ce que nous pouvons arriver à une telle situation (descendre tellement bas) surtout à notre âge, un âge où nous devrions toujours être plein d'énergie, nous devrions plus facilement encaisser les épreuves et nous relever, avec des d'ambitions et la volonté d'explorer le monde.
Pour ce qui est de ma sœur, je lui ai en voulu au départ, parce que j'avais le sentiment qu'elle s'en fichait un peu de moi, qu'elle m'abandonnait et qu'elle me laissé seul, mais quand je l'entendais me dire "essaye de sortir, tu verra ça ira mieux" ou "bois du jus d'orange pour te réveiller", j'avais bien pris conscience avec qu'elle ne comprenait juste pas, et cela revient à ce que tu as dis, ils ne vivent pas cette situation et ne l'a connaissent pas, donc oui aujourd'hui je ne lui en veux plus du tout et je préfère faire comme si tout allait bien (même si je sais qu'au fond d'elle, elle sait que je ne vais pas tout à fait bien).
Tu sembles aussi avoir trouver un "échappatoire" qui t'aide à extérioriser, cad la lecture et l'écriture, je devrais peut être trouver une occupation comme toi, mais j'ai même peur de ne pas en avoir la force ou d'être rapidement lassé. En tout cas je suis contente que cela puisse réellement fonctionner pour toi. Cela donne espoir.
Je t'admire d'avoir eu le courage d'aller voir un psy mais je tenais quand même à savoir si cela est efficace et si ca aide vraiment ? Penses tu que je devrais me persuader d'en voir un également ? Je te vois employer le mot "maladie" pour qualifier la dépression (comme sur le site), mais je n'arrive personnellement pas à voir cela comme une maladie et je ne saurai pas expliquer pourquoi.
Une réponse venant d'une personne qui connaît cette situation me fait prendre conscience que je dois faire l'effort d'essayer, de "lutter", de me forcer à faire des choses malgré tout, pour ne pas m'enfoncer d'avantages.. je vois que cela est possible (contrairement à ce que je pense), il va bien falloir que je trouve le courage, je ne peux pas rester comme cela éternellement, d'où ma venu sur ce forum d'ailleurs.
Je te remercie encore infiniment pour ton écoute et ta réponse, cela est très gentil de ta part.
Que cette nouvelle année puisse également te faire sortir d'avantages de cette difficulté et te rendre heureux.
Expectancy
Norlan
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Norlan
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Salut @Expectancy
C'est normal, mtn que je connais cette maladie, je sais ce que les gens ressentent et je sais qu'on a besoin d'être écouté, au mieux d'être compris.
Je sais que moi mtn que je connais et ai connu cette maladie, je serais toujours la pour mes amis s'ils connaissent un jour cette maladie et je serais même la pour toutes personnes qui m'en parle car je sais ô combien c'est difficile d'en parler à quelqu'un, de lui accorder notre confiance ect ..
Ca va la lecture est rarement une chose qui me fasse peur :) .. Puis j'aime bien donc ne tqt pas ca ne me dérange jamais de devoir lire des grands messages au contraire.
Je pense mtn qu'il n'y a pas vraiment d'âge pour avoir une dépression. Ca peut arriver à tout moment de la vie tu sais, il suffit "juste" de connaitre un changement brutal et fort. Une séparation, un deuil, un changement d'environnement ect ... C'est vrai que quand on est jeune savoir que l'on a cette maladie c'est difficile. Terriblement difficile car comme j'ai dis moi même je ne l'acceptais pas au début, encore aujourd'hui même avec ce que je te dis j'ai du mal à l'accepter.
Je comprend ce que tu as ressentie en ce qui concerne ta soeur. Moi aussi j'avais cette impression que mon amie s'en fichait totalement de mon cas. Mais c'est bien tu as bien réagit en sachant qu'elle ne pouvait tout simplement pas savoir. C'est le problème des maladies psychiques, il est difficile de s'imaginer ce que ressent la personne atteinte de dépression, bipolarité, schizophrénie ect ... Il faut soit l'avoir connu pour comprendre soit s'y intéresser énormément et se documenter sur le sujet.
J'ai plein d’échappatoire, avant d'avoir la dépression, ma plus grande peur était l'ennui, c'est bizarre je sais mais j'ai toujours eu peur de l'ennui de se trouver dans une situation d'ennui total. Alors au lycée j'étais toujours occuper à faire quelque chose pour parer cet ennui. A l'arrivée de la dépression, cet ennui m'a gagné , c'était d'autant plus horrible pour moi car c'était l'une de mes grandes craintes.
Alors aujourd'hui oui je cherche des échappatoires, j'ai la lecture effectivement. Mais souvent je me passionne pour un sujet et je l'étudie bcp ce qui me demande bcp de temps. Par exemple je me suis intéressé beaucoup aux orques, alors j'ai regardé des reportages, lues des études, vu des conférences ect .. Pareil pour les maladies psychiatriques je m'y intéresse aussi beaucoup car si j'avais pu j'aurais aimé être psychiatre mais bon on a pas les capacités pour faire tout ce que l'on souhaite :)
C'était difficile pour moi de prendre la décision d'aller voir un psy. Je me souviens même que lors de la première séance j'ai dis "qu'est ce que je fais la, si mes amis voyaient cela , s'ils voyaient que je ne parviens plus a réguler ma vie seul ..." . C'était difficile. Mais le psy peut aider certaines personnes je pense, ca permet de se remettr en question, de connaitre les causes, de discuter avec quelqu'un de cela.
Après ca dépend de toi. Moi j'ai arrêté de le voir assez rapidement car je n'aimais pas forcément ses méthodes de travail. Et je ne suis jamais retourné voir un autre psy. J'ai donc passé bcp de temps ici a parler avec des personnes comme moi qui ont connu la dépression.
Ne te force pas trop à lutter car parfois après on retombe et on s'en veut encore plus d'avoir échoué. Vas y petit à petit. Moi j'ai commencé par voir mes amis individuellement, pas en groupe, puis de les voir en petit groupe puis le groupe complet. J'essayais de sortir de chez moi même si c'était juste pour me balader dans le parc juste à coté de chez moi. J'essayais de prendre plus de nouvelles de mes amis, chose que je ne faisais absolument plus lors de l'arrivé de la dépression.
Après quand on fait beaucoup d'activités il faut faire attention avec les études pour ne pas trop les laisser de coté.
Ne t'inquiète pas, c'est normal, si je suis sur ce site c'est aussi pour "aider" comme je peux les autres membres.
Mais bon ne perds pas espoirs; je suis sur que tu t'en sortiras.
Bien à toi
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N.
Utilisateur désinscrit
Hello @Norlan,
C'est très généreux de ta part d'être présent pour les autres, et puis au final ne dit on pas que donner c'est comme recevoir ?
J'avais aussi peur en venant sur ce genre de site (oui j'ai encore du mal a admettre ce que je fais, sachant que ça ne me ressemble pas du tout) de m'enfoncer encore d'avantages en faisant face à des personnes "pessimistes", mais finalement il y a beaucoup d'espoir et de la positivité dans le peu de commentaires que j'ai pu lire mais sur tout dans les tiens et je t'en remercie. Et puis j'ai la chance d'avoir un lecteur patient, parce que je m'étale beaucoup mais j'essaye de faire court pour ne pas t'ennuyer ou éviter de me répéter.
Je pense que si jusqu'ici je n'ai pas pris l'initiative d'aller voir un psy (au delà de la honte ou de la gêne) c'est puisqu'au fond de moi je ne pense pas en avoir réellement besoin, peut être que je me trompe, je ne sais pas. Je pense connaître les raisons pour lesquelles je suis comme ça, et qu'il ne revient qu'à moi de changer les choses, et je ne souhaite pas entendre ce que je sais déjà (devoir sortir, m'occuper, voir des gens, faire des petits efforts quotidiens etc).
Ce qui me manque, c'est cette force et cette motivation que je ne trouve pas et qui bloque tout processus de changement ou d'amélioration, donc je stagne ou je régresse. Je n'y arrive pas, ça me fatigue, ça ne m'intéresse pas, tout est clairement sans intérêt pour moi et même en faisant des efforts, en allant voir des gens par exemple, par la suite je n'ai pas plus envie de les revoir. Si on ne me propose pas de les voir, je ne vais pas le faire de moi même.
Cependant, par moment je peux avoir comme des pics de motivation très intenses, qui me donneront envie dans une meme journée de sortir, de visiter plein de lieux, de peindre, de dessiner, d'organiser un nouvel espace de potager, d'organiser mon prochain voyage puis le lendemain ou même deux heures après, tout est passé aux oubliettes et je n'ai plus envie de ne rien faire du tout.
Je ne sais pas si c'est également lié au cours, avec les dossiers, les rendus, les recherches de stages etc, je me sens un peu menotté par moment, je culpabilise et je n'ai pas l'esprit serein de faire autre chose que ce que je dois faire pour les cours. Je me retrouve donc parfois à ne rien faire, ni activités, ni boulots pour les cours, car je n'ai pas envie que le premier m'empêche de réussir, mais le second je le laisse traîner jusqu'à la deadline.
Donc je trouve ça vraiment bien que tu puisses te concentrer ou lâcher prise dans tes échappatoires, mais j'ai l'impression de ne pas pouvoir en faire de même.
Et le fait de perdre des journées comme cela me frustre fortement, surtout lorsque je vois des personnes, sortir, faire des activités, travailler en parallèle des cours et en même temps bosser pour les cours. Je me sens comme une énorme merde et une incapable.
Contrairement à toi, l'ennuie ne m'effraie pas, c'est la dégradation de moi même et l'échec de tout efforts qui m'affecte je pense. J'ai l'impression d'être un fruit qui pourri.
D'ailleurs alors que ça allait mieux dernièrement, je me sens à nouveau triste et j'appréhende mon retour dans quelques jours dans cette ville , j'appréhende la solitude et puis tout le reste ..
Pour en revenir à la "maladie" (du moins au terme), je ne vois pas ca comme une maladie et je ne veux pas la voir comme telle, parce que si je commence à interpréter où à nommer mon mal-être, ma façon d'être dernièrement, comme une maladie, je risque de justifier mon comportement en me disant "c'est normal, c'est la maladie" et en délaissant donc le moindre effort, et puis la maladie c'est quelque chose de négatif, et pour moi toute négativité est contre productif.
Je prends note de tout ce que tu me dis, je ne perd pas espoirs et j'espère avoir un jour à nouveau la motivation de pouvoir en faire autant que toi. Nous nous en sortirons. Encore merci !
Expectancy
Norlan
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Salut @Expectancy
Oui je comprend ta crainte en venant sur ce site. C'est vrai que quand on ne connait pas on se demande si en venant ici on ne va pas trouver que des gens qui ont perdus espoirs de guérir ect... Mais au contraire je pense que les gens venant ici cherche réellement de l'aide et par la suite cherche vraiment à aider les autres, quand ils vont un peu mieux.
Moi aussi me rendre ici je trouvais que ca ne me ressemblais pas, de venir sur un site pour parler de mon mal-être; j'avais l'impression d'être ici pour venir me plaindre aux autres de mes problèmes (car au début je refusais de croire que c'était une maladie et refusais aussi de croire à une dépression à mon âge)
Pour la lecture, ne t'en fais pas, tu n'as pas vraiment besoin d'essayer de raccourcir ou je ne sais quoi, si je suis ici c'est que j'ai le temps de lire et d'y répondre. Après je peux comprendre que tu ne veilles pas développer tout sur un forum que tout le monde peut lire. J'avais aussi cette frustration par la suite, de me dire que plein de monde pouvait me lire. Bon après si tu te trouves être comme moi à ne pas aimer cela tu peux toujours me parler par message privé sans aucun problème.
Après certaines personnes voient le psy juste pour avoir quelqu'un avec qui parler de tout cela. Ca leurs permets d'aller mieux d'avoir quelqu'un avec qui en parler librement. C'est pour cela aussi que j'ai arrêté moi de le voir, car j'avais trouvé ici des personnes avec qui en parler librement et surtout à parler avec des gens qui comprenaient ce que je pouvais ressentir à ce moment.
Pour ton cas, je ne peux pas juger pour toi malheureusement. Ca dépend de toi, je sais que c'est difficile d'y aller, de se dire "j'ai besoin d'un psy pour aller mieux"
Oui c'est la dépression qui fait que c'est difficile de trouver cette motivation, d'avoir le courage de faire quoi que ce soit. C'est difficile quand on voit tout noir dans sa vie de se dire "tiens je vais sortir prendre l'air". Je reconnais que même pour moi c'est encore très difficile. Avant les vacances je devrais avec mes amis me rendre au centre ville pour "fêter la fin des partiels" puis au dernier moment j'y ai renoncé car je ne me sentais pas assez en forme, pas assez fort, assez motivé pour m'y rendre, j'étais gagné par une grande tristesse qui est survenue d'un coup quasiment. Donc voila il y a toujours des jours ou l'on va moins bien que d'autres. Mais il faut se dire qu'il y a des jours ou ca va un peu mieux quand même :)
Je reconnais qu'on perds un intêret de tout. Plus rien n'a d'interet pour nous. On est la et tout nous manque, tout nous énerve. C'est vrai. J'ai connu beaucoup cela l'année dernière, plus rien n'avait de sens pour moi, je me sentais seul et rien n'avait d'interet. Alors je passais des journées à ne rien faire et je m'en voulais car je me disais mais tu perds du temps pour rien.
Maintenant j'arrive à me dire tiens si je faisais ca ou ca. Mais c'est difficile encore aujourd'hui car il m'arrive encore de me retrouver la, à rien n'avoir à faire et à replonger dans un spleen énorme.
Mais il faut te demander ce qui te donner encore un minimum d'interet : Ta famille, tes amis, tes études.
A un stade de ma vie, j'étais si mal que même les gens ne m'intéressais plus, ce qui était bizarre pour moi car j'avais toujours été comme passionné par la condition humaine, je trouvais toujours du bon chez tout le monde. Et à un moment plus rien.
Maintenant ca va mieux je trouve encore beau les relations humaines.
Moi l'université à beaucoup joué sur mon état. Je n'aime pas l'université de manière générale, je m'y ennui et je trouve que c'est un lieu "sans âme". Alors j'y vais pour avoir ce que je veux et j'ai hâte d'y partir. Donc comme toi oui je peux en quelque sorte me sentir menotté par cet établissement. Mais c'est déjà bien si tu parviens à te concentrer sur tes études c'est déjà quelque chose de très bien. Beaucoup de personnes dépressives n'arrivent plus à se concentrer, à s'intéresser à rien. Toi tu parviens encore à réussir dans tes études et c'est super cela !
Oui on a des phases de hauts et de bas malheureusement. Comme toute personne mais plus marqué je pense. C'est sur que si tu ne te sens pas bien dans cette ville, il est difficile pour toi de t'y sentir bien. Moi c'est l'inverse désormais , c'est quand je rentre chez mes parents que je me sens le moins bien. Ca peut être paradoxale car le retour chez mes parents devrait être cool car je l'ai retrouve mais non. En effet chez mes parents c'est comme le spectre de mes années lycée car ma chambre n'a pas changée depuis que j'ai quitté le lycée, alors je trouve encore dans ma chambre des croquis du bac de géo accroché près de bureau, je trouve sur mon bureau les cadeaux offerts par mes amis du lycée ect ... Alors oui je comprend que pour toi cette ville te remords toutes les souffrances que tu as pu avoir, tous les mauvais moments ect ... Mais quand tu iras mieux cela passera
Je comprend que tu ne veilles pas le voir comme une maladie aujourd'hui. Mais c'est pas parce que c'est une maladie que tu vas forcément tomber dans un cercle vicieux ou tu te dis "je ne fais rien car je suis malade donc normal"/
Voila. J'espere pour toi que cette réponse ne soit pas trop longue ! Je te souhaite de passer de bonnes journées.
Bien à toi
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N.
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Bonjour,
Je viens partager mon histoire ici car je n'ai personne avec qui en parler et que j'ai besoin d'écoute pour savoir où j'en suis. Écrire ce que je ressens me permet de lâcher prise. Je m'excuse par avance pour les fautes d'orthographes et de la longueur de mon texte.
Alors voila, j'ai 22 ans et je pense être dans ce qui est une situation de dépression depuis 2ans environ.
Tout à plus ou moins commencé lorsque j'ai changé de ville afin de poursuivre mes études après le lycée.
Avant j'étais une fille très joviale, coquette, je prenais soin de moi, j'avais confiance en moi et je plaisais. En changeant de ville (au prix du billet et avec temps dont je disposais, je n'avais pas l'occasion de rentrer régulièrement chez moi), je ne connaissais donc personne et j'espérais pouvoir me faire des amis. Au départ tout se passait bien, bien que le contexte dans lequel je me suis retrouvée était terriblement différent de celui dans lequel j'avais toujours vécu (classe sociale ect..) je m'intégrais doucement sans problème. Mais avec le temps, je me rendais compte que j'essayais d'être ce que je n'étais pas au fond de moi et j'ai ainsi décidé d'arrêter de me "forcer", en m'éloignant de ceux et ce qui ne me plaisais plus. C'est de cette façon que je me suis retrouvée peu à peu seul. Sans compter la charge vraiment très importante de travail à laquelle nous devions faire face, qui impliquait des semaines d'isolements (pour tout le monde) et des nuits blanches (plusieurs jours d'affilés parfois), alors imaginez vous cela en plus de ne connaître personne. Avec le stresse (sans pourtant nécessairement manger d'avantages) j'ai pris en l'espace de 3 ans 20KILOS. Une personne avait d'ailleurs osé me dire que ma prise de poids était injustifiée sans même avoir connaissance du mal être que je vivais (et que je vis encore), c'était blessant.
J'ai pris 1 an avant de comprendre que j'étais en dépression (et de l'admettre), plusieurs facteurs expliquent ce changement.
La prise de poids :
Cette prise de poids constante a été un facteur de changement pour moi, je me trouve alors actuellement en surpoids à la limite de l'obésité avec 80kilos pour 1m65, j'ai alors commencé à me détester, je me déteste et je me dégoûte, je ne supporte plus de voir la personne qui apparaît dans le miroir, cette personne moche, triste et aigri, car je ne l'a connais pas, mais je vis en colocation avec elle depuis maintenant bien trop longtemps, je l'ai laissé prendre le dessus et je me suis habituée à elle sans savoir comment m'en débarrasser ..
Je suis également entrée dans ce cercle vicieux, qui t'empêche d'aller à la piscine, parce que tu es devenu une grosse vache et que tu ne t'assumes plus (donc je décline encore une fois les invitations), je m'empêche également de faire du shopping parce que plus rien ne me va (je ne compte plus le nombre de fois où je me suis retrouvée à pleurer discrètement dans les cabines d'essayages), tu décides donc de t'habiller seulement parce qu'il le faut (peu importe si c'est moche ou la période de l'année, cela n'a plus aucune importance). Tu ne te maquilles plus, tu ne fais plus de soins et tu décides même de ne pas faire de sport.
En effet, j'ai essayé de pratiquer plusieurs activités pour me sortir partiellement de cet isolement, je m'étais inscrite à la salle, j'ai voulu faire du yoga avec des connaissances de cours et j'ai même entrepris de reprendre un sport que j'avais pratiqué de nombreuses années et que j'avais délaissé ..
Au yoga, lorsque je me suis retrouvée au milieux des autres, avec d'énormes difficultés de mouvements à cause de cette corpulence importante, je me suis sentie terriblement mal à l'aise, j'avais l'impression qu'on ne voyait que cette petite grosse mal en point, qui rencontre des difficultés pour chaque mouvement, j'ai d'ailleurs pratiquement eu le droit à un cours particulier puisque la prof n'étais quasiment qu'auprès de moi.. j'ai donc décidé de ne plus m'y rendre. Cette expérience m'a ainsi fortement dissuader de me rendre à l'activité dans laquelle j'excédais autrefois, j'avais peur de voir la réalité en face. Avec du recul je pense avoir exagéré la scène, mais c'est comme cela que je l'ai vécu.
Tu ne veux donc plus rien faire, tu n'en a plus la force, la motivation ou la volonté.
J'ai souvent refusé (j'esquive) de voir d'anciennes connaissances parce que j'ai honte de ce que je suis devenu. Je refuse également de rencontrer des amis de ma famille, parce que j'ai peur de leurs faire honte. J'ai peur de moi même.
Cette prise de poids ma changer physiquement (masse corporelle certes) mais également au niveau de la courbure de mon dos, qui renvoie clairement à un replie explicite de soi. J'ai également commencé à avoir des douleurs à la nuque, des douleurs autant au niveau du haut du dos qu'au niveau du bas. J'ai eu des pressions et des douleurs au niveau de la poitrine. J'ai l'impression de porter un énorme poids/fardeau sur les épaules.
Mon rapport aux autres et l'isolement
J'ai d'abord été assez désagréable avec mon entourage (sans m'en rendre compte) sûrement un appel à l'aide.
Puis sans savoir comment, la balance s'est inversée et actuellement, je porte un espèce de masque qui, dès lors que je franchis le seuil de ma porte, fait apparaître une fille sympathique, gentille, drôle qui ne se prend pas au serieux, qui parle à tout le monde, qui rigole toujours mais qui trouve toujours une excuse pour décliner toute les invitations (bien que bcp moins importantes qu'avant). Je ne suis donc plus sérieuse en cours et je fais le minimum requis (je dois bien ca à mes parents).
J'ai toujours été quelqu'un d'assez indépendante et psychologiquement forte (dans le passé), je ne laisse jamais personne voir mes points faibles, ce qui insinue que je ne pleure jamais devant personne et je ne raconte jamais mes soucis ou mes tristesses.
De plus lorsque je vois les situations et les épreuves que les gens vivent autour de moi, mes plaintes paraissaient tout simplement illégitimes voir capricieux contenu de la chance que j'ai, d'être en parfaite santé, de pouvoir étudier ce qui me passionne et tout cela au frais de mes parents, j'ai tout ce qu'il me faut pour réussir et vivre convenablement et être à priori heureuse ? J'ai donc longtemps vécu avec ce mal être en pensant que cela allait passer et qu'il m'était "interdit" d'en parler.
Je ne veux pas en parler au peu d'amis qu'il me reste, parce que je souhaite uniquement passer de bon moment avec eux, sans les embêter avec mes problèmes. Même si je suis très à l'écoute de mon côté de leurs problèmes.
J'ai essayé d'en parler à ma grande soeur, qui est une personne très importante à mes yeux, c'est une amie et une confidente (c'était?). Mais je suis à vrai dire beaucoup plus sa confidente que le contraire, j'ai tjrs été la pour l'aider, l'épauler et la soutenir. J'ai donc essayer de lui parler, d'abord doucement par de petites phrases "déprimante" puis au final par de long textes qui expliquaient concrètement le mal être que je vis, j'avais enfin réussi à le dire à quelqu'un et de mettre des mots dessus, mais malheureusement cela a été un échec, c'est une fille très gentille mais légèrement narcissique et parfois un peu tête en l'air. Elle n'a pas pris mes messages suffisamment au serieux, pour elle, je dois être patiente et que "ca va passer" que c'était une phase de déprime et que j'allais rapidement passer à autre chose, sauf que cette "déprime" dure depuis, ce qui me paraît être une éternité. J'avais essayé de lui expliquer à maintes reprises, puisque de toute façon je m'étais déjà mise à nue face à elle quelle importance maintenant ? Mais j'avais en permanence l'impression de parler à un mur.
J'ai voulu en parler à ma mère, qui est une femme très forte et puis qui donc peut remplacer une mère ? Mais avec du recul, je n'avais pas envie de l'inquiéter, elle qui travaille beaucoup et qui a deja des problèmes de santés, j'aurai été égoïste, j'ai donc préféré penser à sa santé avant la mienne.
J'ai ensuite fais quelques recherches sur internet pour rencontrer un professionnel (psychologue ou psychiatre), je m'étais renseignée (tjrs sur internet) sur les traitements possibles (antidépresseur) mais je n'arrive pas à m'ouvrir aux autres (par nature), à lâcher prise et à dire tout ce que je ressens, j'ai terriblement honte et puis j'ai aussi l'impression que ça ne servira à rien, et après avoir lu beaucoup de mauvais avis sur les antidépresseurs en général, j'ai arrêté toute les recherches dans ces directions, en m'assurant que j'allais bien finir par sortir de la.
Une atteinte psychologique
J'ai peu à peu remarqué des changements vers le milieu de ma deuxième année, j'avais de plus en plus de mal à m'exprimer oralement (alors que j'ai tjrs été à l'aise avec mes mots), j'ai des pertes de mémoire, j'oublie mes mots lorsque je parle, au point où les autres sont obligés de compléter mes phrases, qu'il s'agisse d'un étranger ou d'un proche, cette difficulté était identique. J'ai le sentiment que mon cerveau fonctionne au ralentis, que ma bouche devient pâteuse et que je n'articule plus lorsque je parle. Sans parler de mon vocabulaire qui s'est appauvris, je parle comme un enfant de 5ans, avec des mots simples, j'ai le sentiment d'oublier tout ce que j'avais acquis auparavant et de régresser. Je me suis même surprise à préparer des phrases dans ma tête pour ne pas buguer en public. Cela est devenu très handicapant dans la vie de tous les jours mais également contraignant pour les cours. Ce qui m'a fait énormément perdre confiance en moi.
De plus, je me sens en permanence fatiguée, je peux dormir toute une journée sans problème, je ne me réveille plus, je semble avoir perdu cette horloge que nous disposons tous. Que je dorme 3h, 4h, 8h ou 12h, je me sens toujours pareil au réveil, fatigué ..
Je suis devenu très sensible par rapport à la personne que j'étais avant, dès lors qu'on me dit quelque chose de blessant, je peux être très très triste rapidement. Mais paradoxalement je suis plus calme et zen, je n'aggrave plus la situation et je relativise d'avantages (au moins un bon point?)
Des idées noires .. (la partie la plus compliqué à exprimer)
J'ai connu des hauts et des bas, des périodes où je ne ressentais rien, j'étais et je suis un légume, tout me laisse indifférente, et je fais mine de m'intéresser à ce qu'on me raconte, en rigolant ou posant des questions bateaux et passe partout.
J'ai pendant une longue période, pleuré chaque jours de la semaine, le matin en partant de chez moi (en séchant mes larmes en arrivant en cours) et en pleurant à nouveau lors de mon départ. Je pleurais toute la soirée chez moi, toute seule, en attendant de m'endormir d'épuisement, j'étais vide et épuisée, a bout de force, comme si j'avais couru (je pense) un marathon. Je ne sortais plus de chez moi pendant très longtemps (cela est tjrs d'actualité) et il m'était sans importance de manger, d'ouvrir les volets, de me laver et je restais dans mon lit sans bouger. Le plus triste dans tout cela, c'est que personne n'en savait rien. Durant cette période, je suis triste de constater et d'admettre que j'ai pensé à plusieurs reprises au suicide, je me suis projetée dans mon imaginaire des scènes. Puis derrière ces scènes j'ai vu ma famille et mes croyances, donc je savais très bien que je n'allais jamais passer à l'acte et je me sentais encore plus frustrée et enfermée, sans aucune issues.
Actuellement en vous écrivant, je suis dans une phase un peu plus calme, puisque je suis rentrée temporairement chez moi et que je suis occupée, mais dès lors que je me retrouve confronté à moi même, je redescend très rapidement.
Je parle au passé, parce qu'il s'agit de faits passé, mais tout ce mal être est toujours d'actualité mais variable d'une période à l'autre.