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Tabac : neuf idées fausses qui vous empêchent d'arrêter
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Utilisateur désinscrit
La troisième fois a été la bonne
Je me suis arrété de fumer pendant neuf ans, mais avec toujours une petite envie de reprendre,jusqu'au jour ou !!! J'ai repris pendant cinq ans,puis arrété quatre ans.J'ai refumé pendant qutre ans,et arrété définitivement depuis vingt et un ans,et complétement dégouté du tabac dont je ne supporte pas la fumée.Ces arrêts se sont effectués uniquement par la volonté sans patch ou médicaments.Les deux premières fois, c'est à la suite d'un gros rhume .Je n'ai pas fumé de quelques jours, mais je savais qu'apres la guérison l'envie allait revenir; J'ai donc anticité et même sans en avoir envie, j'ai allumé une cigarette , fait quelques tafs, puis je l'ai jeté.J'ai recommencé l'opération pendant deux jours, jusqu'à plus rien, et ça a marché.A chaqun sa technique.
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Louise
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Louise
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La France compte 16 millions de fumeurs. Si la moitié d'entre eux veut arrêter de fumer, seules 400 000 à 500 000 personnes sautent le pas chaque année. Pourtant les risques du tabac sont bien connus : cancers, maladies cardiovasculaires, infertilité... Pour cette nouvelle édition du Moi(s) sans tabac, focus sur ces idées tenaces qui freinent les fumeurs récalcitrants.
1. « En réduisant ma consommation quotidienne, je réduis les risques pour ma santé »
Il n’existe pas de seuil au-dessous duquel le risque de cancer du poumon ou de maladies cardiovasculaires est nul. Selon une étude publiée en 2005 dans la revue Tobacco Control, fumer entre 1 et 4 cigarettes par jour est ainsi associé à un risque 3 fois plus élevé de mourir d’un infarctus. Vis-à-vis de ce risque, il n’y a donc pas de « petit » ou de « gros » fumeur. De plus, le tabagisme multiplie par au moins dix à vingt-cinq le risque de développer un cancer du poumon par rapport à un non-fumeur. L’objectif est donc d’arrêter le plus tôt possible, quelle que soit la quantité quotidienne de tabac consommée.
2. « L’air pollué que je respire est tout aussi dangereux »
Selon une étude publiée en 2005, les microparticules de l’air - qui proviennent en grande partie de la combustion du carburant, du gaz naturel et du charbon - sont à l’origine d’environ 5% des morts par cancer de la trachée et cancer du poumon. Le tabagisme reste de loin le principal facteur de risque : selon le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer), il est responsable de huit cancers sur dix chez l’homme et de sept cancers sur dix chez la femme.
Au total, 80 à 85% des cas de cancer du poumon seraient attribuables au tabac. D’autres facteurs de risque sont connus, tels que l’exposition professionnelle à l’amiante, au radon (mines d’uranium), l’arsenic, le nickel, le chrome, les goudrons... À noter que les risques de présenter un jour un cancer du poumon suite à une exposition à l’amiante sont cinquante fois plus importants si la personne est fumeuse.
3. « J’ai 50 ans, il est trop tard pour arrêter de fumer »
En 2015 en France, l’espérance de vie à la naissance s’élevait à 85 ans pour les femmes et à 78,9 ans pour les hommes (Insee). Or seulement un an après avoir écrasé sa dernière cigarette, le risque d’infarctus diminue de moitié et celui d’avoir un AVC rejoint celui d’un non-fumeur. Après cinq ans sans fumer, le risque de cancer du poumon diminue quasiment de moitié. Enfin, après dix à quinze ans sans tabac, l’espérance de vie redevient identique à celle des personnes n’ayant jamais fumé.
Les bénéfices du sevrage tabagique s’observent quel que soit l’âge auquel on arrête de fumer et quelle que soit la quantité de cigarettes fumées. Il n’est donc jamais trop tard pour arrêter, même si on a fumé beaucoup et longtemps.
4. « Les cigarettes light sont moins nocives »
Dans les cigarettes dites « légères », un filtre composé de micro-perforations est supposé diluer la fumée en laissant passer davantage d’air. Le but escompté est l’inhalation d’une quantité moins importante de substances toxiques. Mais avec ses lèvres et ses doigts, le fumeur bouche les perforations. De plus, les cigarettes light contiennent autant de nicotine que les cigarettes classiques. Alors qu’ils pensent fumer des cigarettes allégées en nicotine, les fumeurs ont tendance à garder la fumée plus longtemps dans les poumons et à fumer davantage pour atteindre la même quantité de nicotine qu’avec une cigarette classique.
En septembre 2003, les appellations « light », « légères » ou « mild » ont été interdites mais leur part n’a que très peu diminué depuis. Alors qu’elles représentaient 30% des cigarettes vendues en 2005, ce taux était de 27,5% en 2009. Une imprégnation des consommateurs due à 20 ans de présence en rayon.
5. « Le tabac à rouler est plus naturel que les cigarettes industrielles »
Environ 24% des fumeurs utilisent du tabac à rouler. Il est en particulier préféré des jeunes en raison de son coût plus bas. Le prix moyen, papier compris, se situe environ à 4,10€ pour vingt cigarettes roulées contre 6€ pour vingt cigarettes manufacturées. D’autres consomment du tabac à rouler parce qu’ils le considèrent comme moins toxique. Or la dangerosité du tabac à rouler réside dans sa combustion : non seulement il contient plus de nicotine et de goudron mais « le tabac, moins bien tassé, brûle mal ; les cigarettes roulées s’éteignent plus facilement, mais la combustion se fait à une température plus élevée, engendrant une fumée plus toxique », souligne l’un des bulletins santé de l’association Les Droits des Non-Fumeurs.
Le papier joue également un rôle important (composition, grammage, porosité, additifs) puisque celui-ci influe sur la combustibilité et la toxicité. Enfin, la manière de fumer une cigarette roulée est différente : l’inhalation est plus profonde et plus longue, et elle se fait en plus de bouffées qu’une cigarette manufacturée.
Globalement, les conséquences sur la santé sont semblables à celles des cigarettes classiques. Cependant, les fumeurs de tabac à rouler sont exposés à des concentrations d’oxydants, de radicaux libres et de carcinogènes provoquant un stress oxydatif plus élevé qu’avec les cigarettes manufacturées, selon une étude publiée dans la revue Mutation Research en 2011.
5. « Il vaut mieux arrêter tout d’un coup que petit à petit »
C’est ce que montrent les résutats d’une étude publiée en mars 2016 par des chercheurs de l’université d’Oxford (Angleterre) dans la revue Annals of Internal Medicine. 697 fumeurs ont été répartis en deux groupes: ceux supposés arrêter de fumer de façon brutale, et ceux disposant de deux semaines pour réduire leur consommation avant d’arrêter définitivement. Au bout de quatre semaines, 39% des fumeurs du groupe « arrêt progressif » avaient arrêté de fumer. Après six mois, ils n’étaient plus que 15,5%. Les patients du groupe « arrêt brutal » étaient 49% puis 22% après respectivement quatre semaines et six mois.
Néanmoins, des chercheurs du réseau Cochrane ont réalisé une analyse de dix études comparant les taux de sevrage de ces deux méthodes. Aucune d’entre elles n’a montré une efficacité supérieure. Il revient donc au fumeur de choisir l’une d’elle, accompagnée ou non de substituts nicotiniques.
6. « La cigarette électronique est aussi dangereuse que le tabac »
Aujourd’hui, les connaissances scientifiques ne permettent pas d’établir formellement la dangerosité de la cigarette électronique. Cependant, dans son avis 2016, le Haut Conseil de la Santé publique indiquait que les cigarettes électroniques pouvaient être considérées comme un outil d’aide au sevrage tabagique. Contrairement au tabac, consommé par combustion, la vapeur des liquides d’e-cigarette ne contient ni monoxyde de carbone, principal agent responsable des maladies cardio vasculaires, ni goudron, ni hydrocarbure cancérigène responsables des divers cancers liés au tabagisme. On peut parfois retrouver des traces de substances cancérigènes (comme les nitrosamines) à des concentrations inférieures à celles de l’air intérieur. Un fumeur devenant utilisateur exclusif de cigarette électronique diminue son risque de développer des maladies imputables au tabac. Cela n’exclue pas que d’autres risques liés à l’e-cigarette soient identifiés dans les années à venir.
7. « Faire du sport compense les risques liés au tabagisme »
En 2000, 60% des fumeurs interrogés dans le cadre d’une étude française pensaient que le sport protégeait leur corps des dangers de la cigarette. Pourtant, il n’en est rien. Le tabagisme affecte notamment le système respiratoire et le système cardio-vasculaire, mais aussi les muscles. Au passage de la fumée, les agents irritants, comme l’acétone, attaquent les muqueuses respiratoires. Les goudrons, avec leur myriade de substances cancérigènes, ont quant à eux un effet toxique sur les tissus et les muqueuses. Cette combinaison enflamme les bronches et provoque la toux.
À ces effets s’ajoutent les effets de la nicotine. À chaque inhalation, cette molécule entraîne une contraction des voies respiratoires, ce qui diminue la capacité respiratoire. De plus, le monoxyde de carbone entraîne une « asphyxie » des muscles, des poumons et du cœur, qui ne peuvent alors pas supporter d’exercice physique intense. Les muscles souffrant d’un manque d’oxygène, les crampes et les douleurs deviennent plus fréquentes, tandis que la récupération à l’effort devient plus difficile. Enfin, le risque de thrombose est augmenté.
8. « Les risques liés à la cigarette ne touchent que les seniors »
En 2012, l’âge moyen au diagnostic du cancer du poumon était de 66 ans chez l’homme et 65 ans chez la femme. Mais il peut aussi frapper les personnes plus jeunes. Dès la vingtaine, des cancers liés au tabagisme peuvent se déclarer, et le risque augmente avec l’âge. En France, 34% des décès qui surviennent chez les hommes âgés de 36 à 69 ans sont attribuables au tabagisme, et 4% pour les femmes.
9. « Le tabac rapporte plus d’argent à l’État qu’il n’en coûte à la Sécu »
En 2013, la publication des comptes de la sécurité sociale indiquait que l’État français avait, cette année-là, perçu 11,2 milliards d’euros grâce aux taxes sur les cigarettes. Cependant, un rapport réalisé en 2015 par l’économiste Pierre Kopp pour l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT), indique que le coût social du tabac atteint 122 milliards d’euros chaque année. La facture finale s’élève donc à 111 milliards d’euros pour la société.
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La première génération sans tabac
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé en juillet vouloir « que la génération qui naît aujourd’hui soit la première génération sans tabac ». Une volonté gouvernementale qui se traduit notamment par une augmentation du prix du paquet de cigarettes de 40% d’ici trois ans.
Le prix : un frein dans l’usage des substituts nicotiniques
En parallèle, les substituts nicotiniques (gommes, patchs, inhalateurs, …) ont démontré leur efficacité. Comme le souligne l’étude réalisée par l'OFDT (Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies) à la demande de la MILDECA (Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives), les ventes de dérivés nicotiniques ont augmenté de 36% au premier trimestre 2017, en comparaison à la même période en 2016. Pour les auteurs de l’étude, « cet accroissement est sans nul doute un effet du passage de 50 à 150 euros du remboursement forfaitaire des substituts nicotiniques en novembre 2016 ».
L’accompagnement des professionnels de santé
Dans cette dynamique, la loi du 26 janvier 2016 de modernisation du système de santé français autorise, en plus des médecins et des sages-femmes, les médecins du travail, les dentistes, les infirmiers et les kinésithérapeutes à prescrire des substituts nicotiniques. Toutefois, d’autres professions ne pourraient-elles pas aussi être concernées ? Les docteurs en pharmacie des parapharmacies sont par exemple en contact permanent avec les fumeurs. Titulaires d’un diplôme d’Etat, ils peuvent les écouter, les conseiller et les accompagner pendant la période de sevrage jusqu’à l’arrêt complet.
Élargir le nombre de points de vente
La vente de substituts nicotiniques dans les parapharmacies permettrait, par ailleurs, de stimuler l’effet de concurrence afin de bénéficier de prix plus compétitifs. Pour renforcer la politique gouvernementale d’aide au sevrage tabagique, les docteurs en pharmacie des parapharmacies attendent donc l’autorisation de vendre des substituts nicotiniques, au même titre que leurs collègues des pharmacies d’officine.
Et vous, vous êtes prêt à arrêter ?
Et si cela est déjà le cas, depuis combien de temps ? Et comment avez-vous fait ?