Santé : les 18 découvertes qui ont marqué les Français

Un sondage Ipsos réalisé pour les 50 ans de l'Inserm témoigne de la curiosité des Français pour la recherche biomédicale.

La recherche en santé suscite un intérêt majeur chez les Européens. C'est le premier enseignement de l'enquête Ipsos réalisée à l'occasion des 50 ans de l'Inserm, à la demande de l'organisme de recherche publique. Elle a été menée auprès de 4011 répondants, équitablement représentatifs de quatre pays européens: France, Allemagne, Italie et Grande-Bretagne.

Un intérêt majeur, mais avec une nuance notable cependant: moins d'un Français sur six se dit «fasciné» par la recherche biomédicale, alors que c'est le cas de la moitié des Italiens, des Britanniques ou des Allemands. Les Français sont pourtant aussi nombreux que leurs voisins européens à afficher leur curiosité, leur confiance ou encore leur espoir à l'évocation de ce domaine.

Plus difficile de savoir quel est le pays le plus avancé - après les États-Unis - en matière de recherche biomédicale. Chacun à son idée: les Français selon les Français ; les Allemands selon les Allemands et les Anglais selon les Anglais. Plus modestement, les Italiens se placent derrière les Américains et les Allemands.

Pragmatiques, près de neuf Français sur dix estiment que l'augmentation de la participation du secteur privé au financement de la recherche est nécessaire, même si une minorité d'entre eux ne la souhaite pas. Néanmoins, 96 % jugent important, voire primordial, qu'une part importante de cette recherche soit financée par l'État.
Un intérêt pour l'information scientifique

Une forte majorité des Français (70 %) fait confiance aux chercheurs pour interpeller l'opinion s'ils estiment que des travaux scientifiques vont avoir des conséquences importantes sur des enjeux de société. Ils sont aussi 63 % à compter sur les chercheurs pour refuser que des innovations issues de leurs travaux aient des conséquences négatives. Enfin, 58 % des Français estiment que les scientifiques savent rester indépendants et refuser de céder aux pressions.

Bonne nouvelle également pour les médias, l'intérêt des Français pour l'actualité scientifique ne se dément pas: 81 % regardent régulièrement des documentaires liés à la science ou la santé, et 76 % parcourent des articles de presse sur le sujet.

Enfin, l'Ipsos a recensé 18 innovations ou découvertes de ces 50 dernières années qui ont marqué les Français. En tête, la formidable aventure de la greffe d'organes est plébiscitée par 72 % des sondés. Outre son caractère spectaculaire et salvateur, elle bénéficie de campagnes régulières en faveur du don d'organes. En 2013, la France a confirmé la progression déjà enregistrée en 2012 avec 5115 greffes réalisées (+1,8 %).

La majorité des Européens privilégie ensuite les formidables progrès de l'imagerie médicale, tandis qu'en troisième et quatrième position, on trouve dans un mouchoir de poche la thérapie génique et le cœur artificiel. Il est vrai que l'enquête a été réalisée en janvier dernier alors que le cœur Carmat faisait la une de tous les médias européens, ce qui a pu influer sur les réponses. Enfin, le sexe et l'âge influencent peu les réponses, si ce n'est qu'en Europe les femmes sont un peu plus nombreuses à juger la contraception orale comme une découverte majeure (33 % contre 21 % des hommes) et un peu moins pour le Viagra (4 % contre 7 %).

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/04/03/22178-sante-18-decouvertes-qui-ont-marque-francais