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Les petits dormeurs sont plus sujets aux idées noires
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Utilisateur désinscrit
tel que c'est dit ça m'interpelle :
ce n'est pas le fait d’être "petit dormeur" qui entraîne la rumination mais la rumination qui fait de vous un "petit dormeur"; beaucoup de petits dormeurs sont bien dans leur peau et certains gros dormeurs sont dépressifs (même sans psychotropes ) !
Louise
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Louise
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Bonjour @maya78
Vous avez raison, la formulation peut prêter à confusion.
Je ne pense pas qu'il faille chercher si c'est être un "petit dormeur" qui fait ruminer ou si c'est la rumination qui crée un "petit dormeur" (toujours l'histoire de la poule et de l'oeuf...). Il vaut mieux partir du principe que ce questionnement et cette étude visent uniquement les "petits dormeurs" qui ne le sont pas "par choix" et qui vivent mal cette privation de sommeil.
Les personnes qui n'ont tout simplement pas besoin de beaucoup de sommeil et qui n'en souffrent pas ne sont pas concernées.
Bien à vous,
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Louise de l'équipe Carenity
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@Louise-T
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Louise
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Les personnes qui dorment peu sont davantage sujettes à la rumination. Leur esprit est davantage attiré par les informations négatives que les événements positifs.
Les personnes qui dorment moins de huit heures par nuit sont plus susceptibles que les autres de souffrir de dépression ou de troubles anxieux, selon une étude parue cette semaine dans Journal of Behavior Therapy and Experimental Psychiatry. L’une des explications avancées par les chercheurs de l’université Binghamton (États-Unis) est que les petits dormeurs sont davantage hantés par les idées noires.
Les scientifiques s’intéressent particulièrement aux pensées négatives répétitives qui emprisonnent l’esprit entre regrets du passé et angoisses de l’avenir. "Le fait de ressasser sans cesse des idées négatives est lié à l’anxiété et plusieurs troubles de l’humeur. Par ailleurs, les personnes sujettes à la rumination présentent généralement des troubles du sommeil", relèvent les auteurs dans leurs travaux.
Pour étudier ce lien entre perte de sommeil et idées noires, les psychologues ont examiné 52 volontaires âgés de 18 à 65 ans ayant une forte tendance à ruminer. La moitié d’entre eux présentaient des troubles dépressifs majeurs et presque autant un trouble anxieux. En outre, plus de deux participants sur dix souffraient d’insomnie et un sur dix avait du mal à trouver le sommeil. Aucun de ces patients ne prenait de drogues ou d’antipsychotiques, molécules qui pourraient influencer leur sommeil.
Après la phase d’interrogatoire, les participants ont ensuite été invités à passer un test. Ils ont été exposés à des images neutres (individus qui marchent dans la rue, objets du quotidien) et des images négatives (armes à feu, couteau, animal menaçant). Il est établi que les personnes qui ruminent ont plus tendance à être attentives aux éléments négatifs que positifs.
Trouble de l’attention
Si ce test confirme ce trait de caractère des ressasseurs, il ressort que les sujets qui dorment peu scrutent davantage les images négatives que les photos neutres. Ils ont également plus de difficultés à porter leur attention sur autre chose. Par ailleurs, plus le temps d’endormissement est long, plus les volontaires semblent être absorbés par les images négatives. Pour les chercheurs de l’université de Binghamton, ces observations suggèrent que dormir peu contribue au maintien de ces pensées négatives intrusives.
"On sait que la privation de sommeil affecte les capacités d’attention, mais aussi d’autres fonctions cognitives. Ceci pourrait expliquer pourquoi ces personnes ont du mal à mettre sous silence certaines informations pour en traiter de nouvelles", suggèrent les auteurs.
Ils soulignent, par ailleurs, que "le traitement des troubles du sommeil est associé à une amélioration des symptômes et du fonctionnement cognitif". Ainsi, en allongeant la durée de sommeil des individus sujets à la rumination, il serait possible de prévenir l’apparition d’une dépression ou de troubles anxieux, suggèrent-ils. Des études ont déjà démontré les bienfaits de la relaxation et de la méditation. En occupant leur esprit, les ressasseurs trouvent le sommeil plus rapidement sans être envahis par les idées noires.
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Différentes stratégies face à l'insomnie
Pour les insomniaques, conscients de l'urgence à dormir qui les étreint, il s'agit de trouver le comportement adéquat au jour le jour, ou plutôt, devrait-on dire, "la nuit la nuit". Certains se lèvent à 3 heures du matin pour repasser, allumer leur ordinateur et participer à des forums d'insomniaques, ou, comme Philippe Romon, s'accorder un moment de créativité: "Je peins, sans enjeu. Moi qui ne sais pas dessiner, le jeu avec les couleurs, la tessiture des toiles m'invitent à produire quelque chose dans le plaisir. Peut-être est-ce aussi un moyen de ne pas me sentir coupable de perdre du temps au lit?"
Aurélie Meyer-Mazel confirme que la démarche de se lever dès qu'on est réveillé en pleine nuit et de s'occuper en attendant de remonter dans le prochain "train du sommeil" est plutôt sensée. "Rien ne sert de traîner au lit en se répétant: 'Je dois dormir car je vais travailler demain'", estime-t-elle. Et de rappeler que le sommeil est comme un élastique: "Plus on tente d'étirer sa durée - génétiquement programmée - en restant longtemps au lit, plus on risque de lui faire perdre de la densité et de le fractionner." De plus, le lit, en devenant un lieu de rumination mentale et d'agitation, perd alors du réconfort qu'il est censé apporter.
Agenda
Inspirés par l'école de Palo Alto et sa théorie de l'injonction paradoxale, la plupart des thérapeutes comportementalistes invitent ainsi celui qui souffre d'insomnie à un curieux exercice: réduire son temps passé au lit (tout en respectant quand même 5 heures). Interdire à un insomniaque de rester couché trop longtemps semble porter ses fruits. "Il retrouve rapidement l'envie de dormir et ne passe plus ses nuits sur son lit les yeux ouverts à chercher un sommeil qui ne vient pas", affirme le psychiatre Michel Lejoyeux.
On invite aussi le patient à tenir un "agenda de sommeil", au moins pendant un mois, afin de repérer la durée d'endormissement dont il a besoin pour se sentir en forme. "Les patients ont souvent tendance à surestimer ce temps car ils sont tous en 'dette de sommeil'", observe Aurélie Meyer-Mazel.
Ainsi, à travers cette quête du "Graal sommeil", celui qui en est assoiffé peut entamer une véritable investigation sur lui-même. C'est d'ailleurs ce que proposent les psychothérapies d'inspiration psychanalytique. En observant comment on parlait du sommeil dans sa famille, les problèmes d'endormissement de sa mère, Philippe Romon a pu mettre à jour une véritable archéologie de ses problèmes nocturnes. La psychanalyse l'y a beaucoup aidé. "Elle permet de mettre les choses en perspective, estime-t-il. Et certaines séances ont vraiment eu un effet anxiolytique sur moi. Mais je dormais mieux la nuit qui suivait!"
Pour Aurélie Meyer-Mazel, l'investigation de l'inconscient est en effet incontournable lorsque les résistances au traitement comportemental sont installées. Mais celle-ci n'empêche pas de connaître quelques "trucs" plus techniques: le bain chaud en pleine nuit, par exemple, le saviez-vous? Même s'il offre une sensation de détente, il empêche de s'endormir! "La température du corps doit descendre d'un degré environ pour permettre l'endormissement." Et les siestes après déjeuner, si elles sont inférieures à vingt minutes, aident à mieux faire ses nuits… Ainsi, un bon sommeil s'anticipe, se prépare, s'aménage. Tout en demeurant ce qu'il est, un mystère existentiel.
Le Figaro Santé