"Ce n'est pas la petite bête qui va manger la grosse". L'expression est bien connue mais pas tout à fait vraie. On oublie trop souvent que certains insectes comme les moustiques, mouches, tiques ainsi que les gastéropodes d’eau douce peuvent transmettre des maladies susceptibles d’entraîner la mort. Ils transmettent des maladies qui sont, elles, bien connues comme le paludisme, la dengue, le chikungunya ou la fièvre jaune. Tel est le message de la Journée mondiale de la santé 2014, organisée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Ces organismes nocifs sont appelés des "vecteurs", de par leur capacité à transmettre des agents pathogènes ou des parasites d’un sujet infecté à un autre. On les trouve généralement dans les régions tropicales et là où l’accès à l’eau potable et aux systèmes d’assainissement pose problème. Par conséquent, plus de la moitié de la population mondiale est exposée au risque de ces maladies. "Chaque année, plus d’un milliard de personnes sont infectées et plus d’un million en meurent", précise l'OMS.
La dengue présente jusqu'en Floride
Sans surprise, le paludisme est celle qui fait le plus de victimes, avec 660 000 décès en 2010. En revanche, celle qui se propage le plus rapidement dans le monde est la dengue, dont l’incidence a été multipliée par 30 au cours des cinquante dernières années. Car avec l’augmentation des voyages, les changements environnementaux et l’évolution des pratiques agricoles, beaucoup de ces pathologies se sont propagées : elles représentent actuellement 17 % de la charge mondiale des maladies infectieuses.
Ainsi, la dengue touche désormais une centaine de pays et menace plus de 2,5 milliards de personnes, soit plus de 40 % de la population mondiale. Des cas ont été signalés dernièrement en Chine, au Portugal et en Floride quand la Grèce évoque des malades du paludisme pour la première fois depuis quarante ans. "Personne au XXIe siècle ne devrait mourir de la piqûre d’un moustique, d’un phlébotome ou d’une tique", regrette le Dr Margaret Chan, directrice générale de l’OMS.
Des moyens simples existent
Pourtant, ces maladies peuvent être entièrement évitées avec des moyens simplescomme le fait de dormir sous une moustiquaire, de porter des chemises à manches longues, des pantalons et d’appliquer des produits répulsifs. "On pourrait sauver nombre de vies et éviter bien des souffrances si l’on accordait une plus grande importance à la lutte antivectorielle dans l’action sanitaire mondiale, précise Margaret Chan. Des interventions simples et économiques ont déjà permis de sauver des millions de vies".
Mais ces mesures ne sont pas facilement applicables quand les populations les plus touchées sont les plus démunies, qui souffrent de malnutrition, ne bénéficient pas de logements convenables, d’eau potable et de systèmes d’assainissement. Des objectifs devenus prioritaires pour l'OMS, qui a dressé en 2011 une feuille de route pour endiguer, éliminer et éradiquer les maladies tropicales négligées. Cette dernière souhaite que ce projet soit atteint d'ici l'année 2020 et donne donc un coup de projecteur sur le problème cette année.
Julien
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Les moustiques, les punaises, les tiques et les insectes peuvent représenter une menace pour votre santé et celle de votre famille, à la maison ou en voyage. Tel est le message de la Journée mondiale de la Santé 2014 qui se tient aujourd'hui.