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Incontinence urinaire: encore trop peu de personnes soignées
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@Eauclair
Pas remboursé et très cher.
J en sais quelque chose pr ma mère.
Tu peux avoir une aide par l assurance maladie ou par ta caisse retraite mais c est très difficile d être acceptée : maman a été refusée.
Par l Apa c est à la place des heures d aides ménagères ; comme ma mère a absolument besoin de ses 70 heures d auxiliaire de vie par mois, donc pas d aide financière pr les protections urinaires.
Bisous
Utilisateur désinscrit
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Utilisateur désinscrit
@Eauclair
Heureusement que l'on oublie certaines mauvaises choses.
Bisous.
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Louise
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Louise
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Une femme sur 4 en souffre, soit 3 millions de Françaises. Or seulement 40 % ont consulté. Et si toutes les incontinences ne se soignent pas, la plupart se soulagent.
François Haab ne décolère pas. « J’ai saisi le CSA au sujet de deux publicités pour des protections contre les fuites urinaires qui passent à la télévision en ce moment. Elles laissent entendre que l’incontinence est une phase normale de la vie, au même titre que les menstruations. Pour moi, c’est de la publicité mensongère. Il n’y a rien de physiologique à perdre des urines ! » Le professeur d’urologie (Hôpital Diaconesses, Paris) espère que sa démarche permettra de faire ajouter aux publicités un sous-titre incitant les personnes concernées à aller voir un médecin. « Il faut éviter que ces produits ne s’achètent sous le manteau, sans consultation médicale », plaide-t-il.
L’enjeu est de taille : une femme sur quatre en souffre, soit 3 millions de Françaises, selon une étude française conduite par Emmanuel Chartier-Kastler en 2007. Or seulement 40 % avaient consulté à ce sujet. « Et je ne pense pas que cela ait beaucoup varié depuis », estime le professeur d’urologie (Hôpital de la Pitié-Salpêtrière/Université Pierre et Marie Curie). Le Dr Linda Brubaker (University of San Diego), qui vient de publier une étude dans la revue Jama pour aider les médecins généralistes à détecter et soigner l’incontinence, avance plusieurs raisons à cela : « La honte, le fatalisme et la méconnaissance des traitements existants ».
« Il y a un tabou très lourd, confirme François Haab. Régulièrement, des patientes me demandent de ne pas prévenir leur médecin traitant. Ou bien, si elles doivent être opérées, elles préfèrent que leur mari pense qu’il s’agit d’un problème gynécologique. »
« Il est possible que certaines femmes ne consultent pas parce qu’elles ne sont pas si gênées au quotidien, ajoute le Pr Chartier-Kastler. Mais il est conseillé d’aller consulter dès que le problème conduit à réduire ses activités habituelles ou à adopter des manœuvres de contournement. À l’extrême, c’est la personne âgée qui se désociabilise parce qu’elle a peur de sentir mauvais. »
Mais cette pathologie n’est pas propre au grand âge. Diverses circonstances augmentent les risques : la naissance d’un enfant, la ménopause, un surpoids, une constipation ou une bronchite chronique (chez les hommes, l’incontinence, plus rare, est souvent consécutive à une opération de la prostate). Autant de situations qui devraient inciter les médecins à interroger leurs patients à ce sujet. Ils sont malheureusement trop peu nombreux à le faire.
Emmanuel Chartier-Kastler rappelle qu’il est préférable de ne pas attendre pour consulter car « l’incontinence ne se guérit pas toute seule ». Elle est source d’infections urinaires et peut être, plus rarement, un symptôme d’une autre maladie (Parkinson, sclérose en plaques…). Les options thérapeutiques varient selon le type d’incontinence dont souffre la patiente. Environ 30 % ont une incontinence d’effort : de l’urine s’échappe lorsqu’elles rient, toussent, éternuent ou font du sport. Ces patientes peuvent se voir proposer de la rééducation ou, en cas d’échec, une opération chirurgicale.
Toutes les incontinences ne se soignent pas
L’incontinence par urgenterie concerne 30 % des patientes. Dans ce cas, l’envie d’uriner est si pressante que la personne n’a pas le temps d’atteindre les toilettes. Cela peut aussi se manifester pendant le sommeil. L’urologue proposera alors des traitements médicamenteux pour calmer la vessie, de la rééducation ou, en cas d’échec, des stimulations électriques ou une injection de toxine botulique (Botox) dans la vessie. Le reste des patientes combine les deux formes d’incontinence. « Dans ce cas plus complexe, on tend à traiter le symptôme prédominant », explique Emmanuel Chartier-Kastler.
Toutes les incontinences ne se soignent pas, mais la plupart se soulagent. Alors qu’une étude du BMC Medicine concluait en mars que les traitements médicamenteux et la rééducation ne marchent que chez une patiente sur deux, le Pr Haab précise: « Ce qui compte, c’est la satisfaction des patientes. Cela reflète à la fois l’efficacité du traitement et sa tolérabilité. Or une étude a montré que les patientes sous traitement anticholinergique évaluent leur satisfaction à 8/10 en moyenne. Mes patientes me disent: “Je n’en souffre plus, même s’il m’arrive d’avoir des petites fuites ”.»
Des progrès ont été faits ces dernières années pour améliorer les connaissances des médecins généralistes, en augmentant le temps consacré à cette thématique à l’université. Mais la route est encore longue pour que toutes les femmes soient prises en charge de façon satisfaisante. Les deux urologues s’étonnent ainsi qu’à l’heure de la parité, les protections pour les hommes, qu’on appelle étuis péniens, soient remboursés par la Sécurité sociale alors que celles des femmes ne le sont pas.
Source : Le Figaro Santé