14 juin - la Journée Mondiale du donneur de sang

Aujourd'hui, le 14 juin c'est la Journée Mondiale du donneur de sang. Organisée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), cette journée vise à remercier les donneurs de sang, sensibiliser le grand public à la nécessité de dons de sang réguliers, encourager les gens qui n'ont jamais donné leur sang à le faire et attirer l'attention sur le rôle des services de transfusion sanguine. 

A l'occasion de cette Journée, voici 10 faits sur la transfusion sanguine :

1. Les transfusions sanguines sauvent des vies
On collecte chaque année près de 108 millions d’unités de sang dans le monde. Près de 50% de ces dons de sang sont collectés dans les pays à revenu élevé qui représentent moins de 20% de la population mondiale. Cependant, de nombreux patients n’ont pas accès en temps voulu à du sang sécurisé. Chaque pays doit veiller à avoir un approvisionnement suffisant en sang non contaminé par le VIH, les virus des hépatites et d’autres infections à transmission transfusionnelle.

2. Les transfusions servent de complément à divers traitements.
Dans les pays à revenu élevé, le groupe de patients le plus fréquemment transfusé est celui des plus de 65 ans, ce qui représente jusqu’à 76% des transfusions. La transfusion de sang est le plus souvent utilisée dans le cadre de soins en chirurgie cardiaque, de transplantations d’organes, de la prise en charge des traumatismes graves et du traitement de tumeurs malignes ou d’affections hématologiques. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, on y a davantage recours pour les complications liées à la grossesse, les accès palustres compliqués par une anémie grave chez l’enfant et les lésions traumatiques.

3. Un approvisionnement en sang sécurisé suffisant ne peut être assuré qu’à l’aide de dons réguliers par des donneurs volontaires non rémunérés.
Seuls des dons réguliers par un nombre stable de donneurs volontaires réguliers et non rémunérés peuvent garantir un approvisionnement suffisant et fiable en sang sécurisé. Il s’agit du groupe de donneurs le plus sûr puisque c’est parmi eux que la prévalence des infections véhiculées par le sang est la plus faible. L’OMS appelle instamment ses États Membres à mettre en place des systèmes nationaux de collecte du sang reposant sur des dons volontaires non rémunérés afin d’atteindre l’objectif de l’autosuffisance en sang et produits sanguins sécurisés.

4. Les donneurs volontaires non rémunérés assurent 100% de l’approvisionnement en sang dans 62 pays.
En 2012, 73 pays indiquaient collecter plus de 90% de leur approvisionnement en sang auprès de donneurs volontaires, non rémunérés; parmi ceux-ci, 62 pays collectaient 100% de leurs besoins en sang auprès de donneurs volontaires non rémunérés. Mais, dans 72 pays, moins de 50% de l’approvisionnement en sang provient de donneurs volontaires non rémunérés, une grande partie de celui-ci étant encore tributaire des donneurs intrafamiliaux/de compensation et des donneurs rémunérés.

5. Près de 108 millions de dons de sang sont collectés chaque année dans le monde.
Près de 50% des dons de sang sont recueillis dans des pays à revenu faible ou moyen où vivent 80% de la population mondiale. La fréquence moyenne des dons de sang est de 9 fois plus élevée dans les pays à revenu élevé que dans les pays à revenu faible.

6. Les collectes réalisées dans les centres de transfusion sanguine varient en fonction du niveau de revenu des pays.
Près de 10 000 centres de transfusion sanguine situés dans 168 pays indiquent recueillir un total de 83 millions de dons de sang. La collecte annuelle moyenne par centre de transfusion est de 15 000 dons dans les pays à revenu élevé, et de 3100 dons dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

7. Dans les pays à revenu élevé, les personnes qui font don de leur sang sont plus nombreuses que dans les autres pays.
Le taux médian de don de sang dans les pays à revenu élevé est de 36,8 dons pour 1000 habitants, contre 11,7 dans les pays à revenu moyen et 3,9 dans les pays à revenu faible.

8. Les dons de sang doivent toujours être soumis au dépistage.
Tous les dons de sang doivent toujours être soumis à un dépistage de l’infection à VIH, de l’hépatite B, de l’hépatite C et de la syphilis avant toute transfusion. Cependant, dans 25 pays, tous les dons de sang ne sont pas testés à la recherche d’une ou plusieurs de ces infections. Les tests de dépistage ne sont pas fiables dans de nombreux pays en raison de la pénurie de personnel, d’un approvisionnement irrégulier des kits de dépistage ou de leur mauvaise qualité, ou encore de l’absence de services de laboratoire de base.

9. Une seule unité de sang peut servir à plusieurs patients.
En fractionnant le sang en ses différents constituants, on peut traiter plusieurs patients avec une seule unité de sang et n’administrer à un patient que les constituants dont il a besoin. Près de 95% du sang collecté dans les pays à revenu élevé, 80% de celui des pays à revenu moyen et 45% de celui des pays à revenu faible sont soumis à un tel fractionnement.

10. Les transfusions inutiles exposent les patients à des risques inutiles.
On prescrit souvent des transfusions alors que des traitements plus simples et moins onéreux seraient tout aussi efficaces. Ce type de transfusion est donc inutile. Une transfusion inutile expose les patients à un risque d’infections telles que le VIH ou l’hépatite et de réactions transfusionnelles graves.

Pour en savoir plus : OMS - Journée Mondiale du donneur de sang

Et vous, est-ce que vous avez déjà donné votre sang ?