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Vaccins : démêler le vrai du faux

Publié le 28 mars 2019 • Par Louise Bollecker

Se faire vacciner et faire vacciner ses enfants permettent une protection individuelle mais également collective face à la recrudescence d’épidémies que l’on croyait disparues. Lisez notre article et donnez votre avis en commentaire !

Vaccins : démêler le vrai du faux

Qu’est-ce qu’un vaccin ?

Selon la définition de l’OMS, « un vaccin est une préparation administrée pour provoquer l’immunité contre une maladie en stimulant la production d’anticorps. On trouve dans les vaccins des suspensions de micro-organismes inactivés ou atténués, ou des produits ou dérivés de micro-organismes. »

Les anticorps permettent à l’organisme de se défendre face aux infections. Lors de la première rencontre avec l’agent pathogène, des anticorps spécifiques sont produits. En cas de deuxième contact avec ce même agent pathogène, ils permettront à l’organisme de se défendre plus rapidement et éviteront ainsi à l’individu de tomber malade.

Pourquoi se faire vacciner ?

On parle de protection individuelle et de protection collective grâce aux vaccins. Les vaccins nous protègent contre des maladies qui peuvent avoir des conséquences graves ou même causer la mort. Pour certaines de ces maladies, il n’existe pas de traitements pour les soigner.

Mais en se faisant vacciner on évite également de transmettre ces maladies contagieuses. Cela permet de protéger les personnes qui ne sont pas vaccinées. Certaines personnes sont trop sensibles pour se faire vacciner comme les nourrissons, les femmes enceintes ou les personnes âgées.

Lorsque la couverture vaccinale est élevée, on observe une diminution de l’incidence de la maladie ce qui peut, à terme, permettre l’éradication de la maladie comme cela a été le cas de la variole. Elle a été déclarée éradiquée par l’OMS en 1980 grâce à une campagne de vaccination mondiale.

Pourquoi continuer à se faire vacciner contre des maladies qui ont presque disparues ?

Le tétanos, la poliomyélite ou la diphtérie sont des maladies rares aujourd’hui dans les pays développés mais il existe toujours un faible risque de les contracter. De plus, ce risque est plus élevé dans d’autres pays. Compte tenu de la fréquence et de la rapidité des voyages aujourd’hui, il est important de continuer à se vacciner pour maintenir cette protection. La quasi disparition de beaucoup de maladies est liée à la vaccination mais si on arrête de se vacciner aujourd’hui, elles vont réapparaître, comme on peut le constater actuellement avec la rougeole.

L’exemple de la rougeole

En baisse de 2012 à 2016, la maladie a connu une recrudescence depuis fin 2017, à la faveur d'une diminution de la couverture vaccinale. Un premier décès dû à la rougeole pour 2019 a été annoncé début mars, chez une personne immunodéprimée et non-vaccinée en France.

En Europe, le pays le plus touché est l’Ukraine. En 2018, près de 54 000 cas de rougeole, dont 16 mortels, y ont été enregistrés. Les autorités ukrainiennes imputent la crise actuelle à des pénuries de vaccins au cours des années précédentes et à une forte opposition à la vaccination au sein d'une partie de la population.

L’OMS a lancé en 2001 une initiative contre la rougeole. Le plan avait deux objectifs :
    - en 2015 : diminuer d’au moins 95% les décès imputables à la rougeole par rapport au niveaux de 2000
    - en 2020 : éliminer la rougeole d’au moins cinq régions de l’OMS
Ces objectifs ne seront pas atteints actuellement.

La méfiance envers les vaccins, une fake news ?

La méfiance vis-à-vis des vaccins a augmenté ces dernières années en partie à cause de la diffusion de fausses informations. Les grands réseaux sociaux sont accusés de laisser se développer le mouvement anti-vaccin, ou “anti-vax”.

Facebook, Youtube et Pinterest ont donc décidé de lutter activement contre la diffusion de messages mettant en cause les vaccins sur leurs plateformes. En plus de vouloir réduire la portée des groupes et pages diffusant de fausses informations sur les vaccins, Facebook réfléchit à une manière de partager très largement de l’information pédagogique sur les vaccins lorsque les gens tombent sur de fausses informations sur le sujet.

Lutter contre les infections répandues grâce à la vaccination : l'exemple du Papillomavirus

Lors d’une infection par les Papillomavirus Humain (HPV), les conséquences d’une infection varient selon le type de papillomavirus impliqué. Cela peut aller de verrues génitales au cancer : les papillomavirus sont responsables de 70% des cas de cancers du col de l’utérus. Ces virus sont très contagieux. On estime que 80% des hommes et des femmes sexuellements actifs entrent en contact avec un papillomavirus une ou plusieurs fois dans leur vie.

La meilleure protection contre le papillomavirus est la vaccination avant infection. Elle ne protège cependant pas contre tous les types de papillomavirus. Les frottis de dépistages restent donc nécessaires pour toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans. En France, le vaccin concerne actuellement les jeunes filles de 11 à 14 ans, un rattrapage est possible jusqu’à 19 ans, les hommes ayant des relations homosexuelles jusqu'à 26 ans, et les patients immunodéprimés.

La politique vaccinale varie selon les pays européens et cela influe sur la taux de couverture vaccinale. Ainsi dans les pays vaccinant tôt et de manière organisée à l’école, comme le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne, les taux de couverture sont supérieurs à 70%. Dans les pays laissant à leurs citoyens l’initiative de la vaccination comme la France, l’Allemagne et les Etats-Unis, les taux sont inférieurs à 42%.

Afin d’augmenter la couverture vaccinale, certains pays ont adopté une stratégie de vaccination universelle comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni. D’autres pays comme la France, y réfléchissent.

La recherche de nouveaux vaccins est toujours active : l’exemple de la grippe

Actuellement, la composition du vaccin contre la grippe est déterminée deux fois dans l’année, en février pour l'hémisphère Nord et en septembre pour l'hémisphère Sud. L’OMS parie alors sur les virus qui circuleront l’hiver suivant pour déterminer la composition du vaccin avec plusieurs mois d’avance. En effet, les virus de la grippe évoluent constamment. Ceux qui circulent une année donnée ne sont pas forcément ceux qui circuleront la suivante, d'où la nécessité de modifier le vaccin tous les ans.

Le délai de plusieurs mois entre les recommandations et le début de la prochaine saison grippale est dû aux processus de fabrication par les laboratoires pharmaceutiques : dans le cas du vaccin contre la grippe, la culture des virus se fait en effet dans des oeufs de poule.

Pour déterminer la composition du vaccin, l'OMS analyse les données de ses centres nationaux de la grippe, répartis dans une centaine de pays et qui surveillent la circulation des virus durant la saison en cours. Plus les virus choisis pour composer les vaccins correspondent à ceux qui circuleront l'hiver prochain, plus la vaccination sera efficace. Il est toutefois impossible de prédire avec certitude quels seront ceux qui circuleront dans huit mois.

Demain, un vaccin universel contre la grippe ?

Les virus grippaux restent des virus difficiles à combattre car ils s’adaptent très rapidement et parviennent ainsi à déjouer les défenses immunitaires.

La communauté médicale rêve depuis longtemps d'une arme absolue qui pourrait être efficace quelles que soient les souches de virus de la grippe. Des chercheurs australiens ont peut être la solution. Ils assurent avoir identifié des cellules immunitaires qui pourraient permettre de développer un vaccin universel à terme. Ces cellules immunitaires "tueuses" présentes chez la moitié de la population mondiale seraient efficaces contre tous les types de virus de la grippe.

 

Alors, pour ou contre les vaccins ?
Donnez-nous votre avis à ce sujet !

Carenity

avatar Louise Bollecker

Auteur : Louise Bollecker, Community Manager France & Content Manager

Community Manager de Carenity en France, Louise est également rédactrice en chef du Magazine Santé pour proposer des articles, vidéos et témoignages centrés sur le... >> En savoir plus

65 commentaires


Nanapon
le 19/04/2019

Pour un voyage en Inde j'ai fait des vaccins et rappels dont celui contre l'hépatite B. 2 mois après, j'ai commencé à avoir mal aux mains. 10 mois après, on me diagnostique une connectivite Lupus. Depuis 6 mois je prends des médicaments mais mon état de santé général et de mes mains s'est vite dégradé. 

Alors que penser ? Je ne peux plus revenir en arrière mais si j'avais sû !!! j'aimerais mettre en garde les personnes sur les risques qui existent.


evidal
le 19/04/2019

Bonjour,

Pour les vaccins,  on ne peut pas comparer les ceux actuels des anciens: le calcium à été remplacé par de l'aluminium dont on sait que c'est un poison pour le cerveau. On veut injecter le vaccins à des bébés dont le système immunitaire est immature. Quel est l'intérêt du vaccin contre l'hépatite B sur un bébé ? Le vaccin contre la grippe donne de mauvais résultats, ces dernières années j'ai l'impression d'avoir souvent entendu que ce n'était pas la bonne souche.

Je ne suis pas contre les vaccins, mais c'est criminel d'empoisonner nos enfants. Il y aurait moins de velléités anti vaccin si l'humanité remplaçait le mercantilisme des labos. Des vaccins mono maladie, sans adjuvant nocif, et un programme de vaccination logique permettrait d'augmenter l'adhésion à la vaccination.

En tant que personne qui accorde de l'importance à son prochain, je ne peux accepter de sacrifier des enfants notamment pour des intérêts mercantiles. Les vaccins, oui, mais sans alu, et pas 6 en même temps (et encore moins sur des bébés )


Yaya3177
le 19/04/2019

Moi je ne.suis ni.pour ni.contre car c est plutot une chance de se proteger d une malaide mais je suis perdue par les avis contraires des medecins. Ma fille de 15 ans part en.voyage, on me demande qu elle soit à jour de ses vaccins. Celui de l hepatite B n.est pas obligatoire et j hesite à lui faire à cause des suspicions de maladie auto immune d autant qu elle est en plein adolescence. Pourtant à part celui là je.lui ai tout fait y compris gardasil. Elle veut etre educ de.jeunes enfants. Je sais que pour auxi de puericulture c est obligatoire alors je.me dis autant le faire mais je flippe. En ce moment j ai des douleurs lombaires, hanches..ayant rdv chez un rhumato je vais lui demander ce qu il.pense des vaccins et liens spa ou sep et si c est deconseille chez des pers ayant des antecedents familiaux. 

Je ne.pense pas que les vaccins donnent des maladies mais qu elles peuvent declencher des pathologies (tout comme peut le faire un.choc, un stress)pour lesquelles on est predispose et qui peut etre se seraient declenchees bien plus tard.

C est dur de prendre 1 decision pour son enfant. Finalement j aurai du lui faire bb avec les autres...je l.ai cependant fait à mon dernier mais suite à 1 sérologie ben on s est aperçu qu il n est pas immunisé contre.hepatite b..comme quoi.


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Utilisateur désinscrit
le 20/04/2019

On voit, maintenant, la limite des anti. Maintenant, la rougeole se développe à cause de religieux, des médecins qui font de la désinformation, des théoriciens du complot et des gens qui croient plus aux fausses informations que l'Etat ! Qu'il y ait des molécules qui posent problèmes, je veux bien, mais, de là à dire que tout les vaccins sont mauvais, il y a un pas que je ne franchis pas ! Je continue à me faire vacciner et je n'écoute pas les sirènes de la désinformation ! 


omega67
le 20/04/2019

je ne me suis jamais fait vacciner contre la grippe et je ne l'ai jamais eue , malgré mon travail qui me mettait en contact permanent avec des gens infectés . Je suis contre les 11 vaccins sur alu obligatoires pour les enfants . Il vaudrait mieux vacciner les migrants qui arrivent chez nous ! seulement voilà, eux n'ont pas les moyens de payer ces vaccins non remboursés par la sécu, et  avant qu'ils obtiennent la CMU, ils ont le temps de developper les maladies ,  J'ai travaillé dans en centre de pneumologie et 90% des patients qui étaient là étaient des migrants  souvent, severement atteints  par la tuberculose  !!!   censée avoir disparue en France ( ou presque ) !   et je ne parle pas des lobbies pharmaceutiques !   un vrai scandale !!!   bonne saison à tous quand même

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