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Tout savoir sur la fécondation in vitro (FIV) !

Publié le 6 févr. 2021 • Par Candice Salomé

La FIV permet à de nombreux couples infertiles de devenir parents. C’est une méthode de procréation assistée.

Mais en quoi consiste cette méthode ? Qui peut en bénéficier ? Existe-t-il des contre-indications pour les personnes atteintes de maladies chroniques ? Quel est son taux de réussite ?

On vous dit tout dans notre article !

Tout savoir sur la fécondation in vitro (FIV) !

Qu’est-ce que la fécondation in vitro ?

La FIV est une technique à laquelle ont recours les couples désirant avoir un enfant et qui font face à un problème d'infertilité.

La fécondation in vitro consiste à mettre en contact l’ovocyte avec un spermatozoïde en laboratoire (“in vitro”) afin d’obtenir des embryons de bonne qualité pouvant donner lieu à une grossesse après avoir été transférés dans l’utérus maternel.

La patiente doit suivre, dans un premier temps, une stimulation hormonale contrôlée pour obtenir des ovocytes qui, dans un second temps, seront fécondés en laboratoire où ils resteront en culture pendant quelques jours.

L’un des embryons sera alors transféré vers la cavité utérine. Les autres seront cryopréservés* pour être utilisés plus tard.

*La cryoconservation est un procédé où des cellules ou tissus entiers sont conservés en les refroidissant à très basse température, typiquement à −196 °C. 

Qui peut en bénéficier ?

La première étape pour un couple qui n’arrive pas à avoir d’enfant est de consulter un médecin qui évaluera la fertilité de l’homme et de la femme. Lorsque cela est possible, le médecin soignera d’abord l’infertilité de l’homme ou de la femme afin de leur permettre de récupérer une fertilité naturelle.

Si cette possibilité n’est pas envisageable, certaines méthodes seront alors pratiquées : la stimulation de l’ovulation grâce à une prescription médicamenteuse ou l’insémination artificielle par exemple. La FIV est proposée aux couples pour qui ces méthodes auraient préalablement échoué.

La FIV représente le traitement de référence pour les hommes ou les femmes chez qui on aurait diagnostiqué :

  • des trompes absentes ou bouchées,
  • une infertilité de l’homme qui n’aurait pas pu être soignée (faible mobilité ou faible nombre de spermatozoïdes).

Lorsque la stimulation de l’ovulation ou l’insémination artificielle ont échoué, le fécondation in vitro est proposée dans les cas suivants :

  • chez les femmes atteintes d’une endométriose,
  • chez les femmes dont l’infertilité ne peut s’expliquer,
  • chez les femmes à partir d’un certain âge, avec une mauvaise qualité ovocytaire.

La FIV peut également être pratiquée pour les couples porteurs d’anomalies génétiques (myopathie, mucoviscidose, neurofibromatose, bêta-thalassémie, rétinite pigmentaire, dystrophie musculaire de Becker, hémophilie ou maladie de Huntington, par exemple) qui pourraient entraîner une maladie grave afin de choisir un embryon indemne.

Existe-t-il des contre-indications pour les personnes atteintes de maladies chroniques ?

Lupus : selon The Journal of Rheumatology, la FIV est sûre et efficace pour les femmes atteintes de lupus érythémateux en rémission clinique. Bien que la fertilité soit généralement normale pour les patientes atteintes de lupus, lorsque que le problème se présente, ces femmes peuvent recourir à la fécondation in vitro. Comme la FIV repose sur une stimulation hormonale, cette procédure peut augmenter le risque de poussées.

Cancer : La chimiothérapie, la radiothérapie et la chirurgie pouvant endommager les organes reproducteurs, la fertilité peut être affectée. Les femmes ont un nombre déterminé d’ovules. On appelle cela la réserve ovarienne. Cette réserve diminue naturellement au fur et à mesure du temps qui passe. Mais certains traitements contre le cancer peuvent faire diminuer cette réserve. De fait, il est possible d’avoir recours à une fécondation in vitro.

Sclérose en plaques : Il n’y a pas de diminution de la fertilité chez les personnes atteintes de SEP. Cependant, chez certaines personnes, indépendamment de leur pathologie, la fertilité peut être altérée. L’étude PRIMS montre qu’avoir recours à une FIV peut augmenter significativement le taux annualisé des poussées dans les 2 mois qui suivent la procédure :

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Taux annualisé de poussées en fonction des périodes de 2 mois précédant la FIV et suivant la FIV
Source : Dr Claude Mékies (Toulouse), d’après la communication du Pr Sandra Vukusic (Lyon)

Cette augmentation des poussées se répercute également en cas d’échec de la FIV :

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Le taux annualisé de poussées augmente significativement suite à l’échec de la FIV alors que ce n’est pas le cas en début de grossesse
Source : Dr Claude Mékies (Toulouse), d’après la communication du Pr Sandra Vukusic (Lyon)

Quelle est la différence entre une FIV classique et une FIV-ICSI ?

La fécondation in vitro dite “classique” est historiquement la première technique utilisée. Ainsi, en 1975, deux grossesses ont été obtenues mais n’ont pas donné lieu à une naissance.
C’est en 1978 que le premier bébé éprouvette est né en Angleterre puis en 1982 en France.

Le médecin préconisera une FIV classique ou une FIV ICSI (Intra-Cytoplasmic Sperm Injection - micro-injection de spermatozoïdes) en fonction de la qualité du sperme recueilli. En effet, si le nombre de spermatozoïdes est insuffisant, que la structure spermatique ou la mobilité est altérée, le recours à une FIV ICSI sera requis.

La différence entre une FIV classique et une FIV ICSI est le mode de fécondation :

  • La FIV classique consiste à mettre en contact des spermatozoïdes et des ovocytes dans un liquide nutritif à l’intérieur d’une boîte de culture. Le tout est placé dans un incubateur à 37° jusqu’au lendemain matin. Le lendemain matin tous les ovocytes inséminés font l’objet d’un examen individuel attentif afin de voir si la fécondation a eu lieu. Cette technique est habituellement proposée quand l’infertilité est féminine. La FIV classique présente le grand avantage que les gamètes s’étant « choisies mutuellement », la sélection demeure naturelle.
  • La FIV ICSI est arrivée en France en 1994. Cette technique reprend les différentes étapes de la FIV classique mais la mise en fécondation est différente. Pour la FIV ICSI, un spermatozoïde est directement choisi et injecté dans l’ovule. Contrairement à la FIV classique, à la suite de la ponction, les ovocytes sont préparés et mis dans des boîtes de culture. Une fois cette étape réalisée, le même nombre de spermatozoïdes et d’ovocytes sont sélectionnés sachant qu’il faut un spermatozoïde pour un ovocyte mature.
    Une fois l’injection réalisée, les étapes de surveillance du développement embryonnaire et de l’implantation dans l’utérus de la patiente sont les mêmes que dans la FIV classique.

Quelles sont les chances de réussite d’une fécondation in vitro ?

Chaque année en France, l’Agence de Biomédecine établit les pourcentages de réussite de la fécondation in vitro. Les laboratoires de procréation médicalement assistée et les centres clinico-biologiques sont tenus de transmettre à l’Agence de Biomédecine les résultats de leurs activités.

Il existe deux angles sous lesquels analyser la réussite d’une FIV : le taux de réussite par ponction ou le taux de réussite par transfert.

Concernant le taux de réussite par ponction, on observe une légère augmentation du pourcentage de réussite qui est passé de 25,6% en 2013 à 28 % en 2014.

Ces taux sont plus élevés lorsque l’on parle du taux de réussite par transfert car on élimine du calcul tous les cycles où les ovaires ponctionnés n’ont pas donné lieu à des embryons qui ont pu être transférés. On obtient ainsi 30 à 35 % de réussite après transfert. Quand le transfert se fait à partir d’embryons décongelés, on voit également une petite augmentation du taux de réussite de la FIV entre 2013 (14,1%) et 2014 (15,6%) par cycle.

Le nombre d’enfants nés par PMA est de 23 000 par an et représente 2,8% des naissances.


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2 commentaires


celamarmotte
le 07/02/2021

J'ai effectué 3 inséminations artificielles (après 6 années d'essais naturels) et 2 FIV ICSI assez rapidement après, puisque les spermogrammes de mon conjoint "baissaient" rapidement (il souffrait d'une Oligoasténospermie). Je me rends compte que l'on en a bénéficié peut de temps après la mise en place en France, puisque mon fils est né en 1998 !!! 5 ans après, je faisais ma 1ère grosse poussée, névrite optique, ou l'on m'a révélé ma SEP. Et 8 ans après, naissait mon 2ème fils, sans PMA, je veux dire naturellement ! Maintenant, mon fils qui a bientôt 23 ans essaie de devenir papa et on lui apprend qu'il souffre d'Azospermie !! (aucun spermatozoïdes dans l'éjaculat). Il a subit 2 opérations à 2 et 4 ans (ectopie testiculaire). L'urologue qu'il a consulté lui a expliqué que cela avait pu endommager son système de fertilité et lui programme toute une série d'examen, cariothype, échographie, etc... et lui dit que parfois, cela peut être "remédiable". J'espère et prie qu'il puisse devenir père à son tour !! C'est un de ses voeux les plus chers et je sais pertinemment ce qu'il peut éprouver, son père encore plus !! Je me demande toujours qu'elles conséquences ont pu avoir les FIV sur ma SEP (je ne savais pas à l'époque que je l'avais), mais pourtant toujours sans regret !!! Tout notre parcours me fait penser que la médecine et ses avancées m'ont beaucoup apporté, aussi bien sur le plan fertilité que sur celui de la prise en charge de ma SEP. Cette même médecine peut malheureusement parfois être à double tranchant, et j'espère que mon fils n'en fera pas les frais !!


boussafsafb
le 07/02/2021

Très bon article. Salut!

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