«
»

Top

Variole du singe : tout ce que vous devez savoir !

Publié le 12 août 2022 • Par Claudia Lima

La variole du singe ou variole simienne est une maladie infectieuse virale. 

L’épidémie concerne un nombre croissant de pays, c’est pourquoi le 23 juillet 2022, l’OMS a déclaré la variole du singe comme une urgence sanitaire internationale. Ceci va permettre de déclencher une série d'actions des pays membres. 

Mais alors qu’est-ce que la variole du singe ? D’où provient-elle ? Quels sont ses symptômes et comment les traiter ? 

Vous souhaitez des réponses ? Lisez notre article ! 

Variole du singe : tout ce que vous devez savoir !

La variole du singe est également appelée variole simienne, orthopoxvirose ‎simienne ou Monkeypox en anglais. 

L’appellation variole du singe est discutable car il ne s’agit pas d’une maladie spécifiquement rattachée aux singes. L’OMS a débuté une réflexion pour modifier l’appellation de cette maladie. 

La variole du singe est un genre de virus qui se sert des humains comme hôte naturel. Ce virus est apparenté à celui de la variole. 

Quelques données sur la variole du singe 

Au début du mois d’août 2022, plus de 2 600 cas confirmés ont été recensés en France. Les cas sont plus fréquents en Île-de-France, en Auvergne et en Occitanie. 

Aucun de ces cas n’est en lien direct avec un voyage en Afrique de l’Ouest ou du Centre, ou avec des personnes de retour de voyage. 

L’Agence Nationale de Santé Publique met à disposition un lien pour être informé du nombre de cas en permanence : Maladies transmissibles – Monkeypox

C’est aujourd’hui plus de 20 000 cas qui sont confirmés dans le monde, avec 79 décès début août 2022 dont 4 hors Afrique (2 en Espagne, 1 au Brésil et 1 en Inde). Peu d'informations sont disponibles concernant le profil des personnes décédées. 

Quelles sont les origines de la variole du singe ? 

La variole du singe est une maladie due à un virus transmis à l’être humain par les animaux, on parle de zoonose. Elle est généralement transmise à l’Homme par des rongeurs ou des primates. Le virus peut ensuite circuler d’un humain à un autre. 

Elle est habituellement présente en Afrique de l’Ouest ou du Centre, à proximité des forêts tropicales humides et aussi de plus en plus dans les zones urbaines. 

On a identifié la variole du singe pour la première fois chez l’être humain en 1970 en Afrique. En 2003, la première flambée de variole du singe en dehors d’Afrique s’est déclarée aux États-Unis d’Amérique. En mai 2022, plusieurs cas de variole du singe ont été recensés dans des pays non endémiques. 

Quels sont les symptômes de la variole du singe ? 

Les symptômes de la variole du singe débutent par : 

  • De la fièvre, 
  • Des maux de tête, 
  • Des maux de gorge, 
  • Des douleurs musculaires, 
  • Une adénopathie ou gonflement des ganglions, 
  • Une éruption cutanée au bout de quelques jours, principalement sur le visage, les paumes des mains et les plantes des pieds, la zone ano-génitale, et aussi le tronc et les membres, 
  • Des démangeaisons. 

Les éruptions cutanées de la variole du singe sont des macules (lésions plates), puis des papules (lésions surélevées) puis des vésicules (lésions remplies de liquide) qui évoluent vers le dessèchement et deviennent des pustules, celles-ci finissent en croutes au moment de la cicatrisation. 

L'évolution de ce type de maladie est généralement bénigne, la variole du singe guérit en 2 à 4 semaines. Son incubation peut aller de 5 à 21 jours. La phase de fièvre dure environ 1 à 3 jours. 

Des complications surviennent dans 1 à 10 % des cas, toutefois, la variole simienne est plus grave chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. 

Les complications peuvent être liées à une surinfection des lésions cutanées ou à des atteintes respiratoires, digestives, ophtalmologiques ou neurologiques. 

Il est déconseillé de se gratter les lésions afin de ne pas se réinoculer le virus. Pour limiter les risques, il est conseillé de les couvrir.

Comment est diagnostiquée la variole du singe ? 

Pour établir le diagnostic, le médecin consulté va devoir effectuer un diagnostic différentiel et éliminer d’autres maladies à éruption cutanée comme la varicelle, un zona, la rougeole, etc. 

La confirmation diagnostique se fait grâce à un test biologique, le PCR, une technique de biologie moléculaire identique à celle utilisée pour la détection du virus de la Covid-19. Le prélèvement est de préférence cutané avec un écouvillon et idéalement une biopsie en frottant plusieurs vésicules, il peut aussi être nasopharyngé si la personne à une poussée éruptive dans la bouche ou la gorge. 

Les tests de détection sont pris en charge par l'Assurance maladie

Une fois le diagnostic posé, il est obligatoire de déclarer sa maladie auprès de l’Agence Régionale de Santé, ce qui permet de suivre l'évolution du nombre de cas. 

Comment se transmet la variole du singe ? 

Une personne contaminée par la variole simienne est contagieuse dès l'apparition des symptômes, ce qui veut dire que tant qu’il n'y a pas de symptôme, il n'y a pas de risque de transmission. En revanche, une fois que la maladie s’est déclarée, la personne contaminée est contagieuse jusqu’à la cicatrisation complète des lésions

Le virus peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne contaminée, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons). Les rapports sexuels, avec ou sans pénétration, réunissent ces conditions pour une contamination. Celle-ci peut aussi avoir lieu au contact de l’environnement du contaminé, sa literie, ses vêtements, etc. Il est donc important que les malades respectent un isolement pendant toute la durée de la maladie et jusqu’à disparition des dernières croutes. 

En cas de contamination par le virus, l'isolement de la personne malade et l'application des gestes barrières sont indispensables. Il faut éviter le contact avec les animaux domestiques également, les risques de transmissions puis de retransmissions à l’Homme sont élevés. 

Comment prévenir les contaminations à la variole du singe ? 

La variole du singe peut toucher tout le monde.

Compte tenu de ce qui a été observé au sein des pays touchés, il semblerait que les cas soient plus nombreux auprès des personnes HSH, sigle qui désigne tous les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes, sans tenir compte du fait qu’ils se reconnaissent comme hétérosexuels, bisexuels ou homosexuels. 

Ainsi, une communication ciblée a été rapidement mise en œuvre avec une campagne digitale, une campagne d’affichage, une diffusion de spots publicitaires sur les radios et aussi une mise à disposition de fiches-conseil au sein de tous les acteurs associatifs et dans tous les lieux de convivialité HSH. 

Une campagne digitale sur la vaccination préventive a débuté le 25 juillet 2022.

editor_meta_bo_img_bb2d5fe6acd9508621c72e5610be0766.jpgSource : Santé Publique France 

La Haute Autorité de Santé recommande de vacciner de manière préventive : les HSH, les personnes trans ayant des partenaires sexuels multiples, les professionnels exerçant dans des lieux de consommation sexuelle, les travailleurs et travailleuses du sexe

La vaccination préventive pour les professionnels de santé est envisagée au cas par cas, selon l'exposition, l'existence de facteurs de risque individuels ou à leur demande. 

La HAS a aussi recommandé la vaccination avec : 

  • Deux doses en post-exposition, c’est-à-dire pour les personnes en situation de contact à risque avec une personne infectée, 
  • Une seule dose suffit pour les personnes qui ont été vaccinées dans leur enfance contre la variole, à savoir avant 1980, 
  • Trois doses sont nécessaires pour les personnes immunodéprimées. 

Les deux vaccins disponibles sont Imvanex® et Jynneos®, ils sont interchangeables, une première dose de l’un n’empêche pas une seconde dose du second. Ces vaccins sont dits de 3ème génération, ils sont améliorés pour induire moins d’effets secondaires. 

La vaccination ne confère pas une protection immédiate

Aussi, l’administration simultanée du vaccin avec d’autres vaccins comme celui contre la Covid-19 par exemple, ou avec des médicaments ou avec une perfusion d’immunoglobuline n’a pas été étudiée. 

Les vaccins sont efficaces pour prévenir l’infection au virus de la variole du singe et les formes graves de la maladie même plusieurs jours après une exposition au virus. 

Comment est traitée la variole du singe ? 

Une prise en charge médicale adéquate réduit considérablement les risques de complications de la variole du singe. La plupart des personnes guérissent spontanément

En général seul un traitement symptomatique est nécessaire pour par exemple, stopper la fièvre (paracétamol) et calmer les démangeaisons. Il est contre-indiqué d’utiliser des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) qui pourraient provoquer des formes graves d’infections. 

Pour éviter le grattage de la peau, la surinfection des lésions et la transmission du virus, des antihistaminiques peuvent être prescrits, il est conseillé de les couvrir. 

Pour les personnes les plus fragiles, un traitement antiviral (tecovirimat) ou par des immunoglobulines peut être prescrit par un infectiologue. 


Certains pays ont mis en place des règles limitant l’importation de rongeurs et de primates, principaux responsables de la transmission des orthopoxvirus. 

C’est habituellement un virus qui se transmet difficilement d’Homme à Homme, sauf en cas de contact étroit et prolongé entre deux personnes. La transmission interhumaine semble plus importante que prévue et soulève des questions. Des études sont en cours afin d’en savoir plus sur l’augmentation de la transmission interhumaine notamment par le biais des gouttelettes respiratoires qui peuvent jouer un rôle dans la transmission de la maladie. D’autres études démontreraient que ce schéma de transmission est probablement dû au déclin mondial de l’immunité aux virus du genre orthopoxvirus suite à l’arrêt de la vaccination antivariolique, dans les années 1980. 

Santé Publique France a mis en place une plate-forme téléphonique d'information pour répondre à toutes les questions sur l'épidémie en cours. 

L'appel est gratuit, anonyme et confidentiel : 

Monkeypox Info Service 
Numéro vert : 0801 90 80 69 
(appel gratuit depuis un poste fixe en France, de 8h à 23h 7j/7) 


Cet article vous a plu ?  
  
Cliquez sur J’aime ou partagez votre ressenti et vos interrogations avec la communauté en commentaire ci-dessous !  

Prenez soin de vous ! 
54

14 commentaires


avatar
Utilisateur désinscrit
le 12/08/2022

Bonjour @Claudia.L merci pour cet article très bien fait qui contient le plus essentiel à connaître 🌺


aquarella
le 12/08/2022

bonjour, mettez les chiffres en pourcentage, ça calmera direct, il faut arrêter de nous faire peur avec toutes ses maladies et nous créer un vaccin à chaque fois, ça suffit le commerce !


Gbretagne
le 12/08/2022

@aquarella 🙌 D'accord avec vous "stop" aux traumatismes en tous genres qui veulent nous faire vacciner tous les 4 matins. 😛 les labos sont assez riches.


BABARD
le 13/08/2022

Serais je censuré si je me permets de contester cette " singerie " ? Je garde un excellent souvenir d'avoir été totalement censuré avec mes déclarations concernant le COVID ! Alors à présent .....


pesquerin
le 13/08/2022

faites taire Aquarella et autres vaccinosceptiques (pour ne pas dire complotistes!) ils n'ont rien à faire sur cette plateforme informative de qualité sur la santé et diverses pathologies... On dirait qu'ils n'ont que çà à faire, polluer les réseaux.sociaux.Prennent-ils au moins soin de leur santé si celle des autres les indiffère...ou les importune?

Vous aimerez aussi

Médicaments et libido : les traitements qui peuvent affecter votre désir sexuel ?

Médicaments et libido : les traitements qui peuvent affecter votre désir sexuel ?

Lire l'article
Les ballonnements : tout comprendre pour soulager cet inconfort !

Les ballonnements : tout comprendre pour soulager cet inconfort !

Lire l'article
Homéopathie : tout ce qu’il faut savoir !

Homéopathie : tout ce qu’il faut savoir !

Lire l'article
Voir un psy, oui ! Mais lequel… : identifier les différents spécialistes du psychisme !

Voir un psy, oui ! Mais lequel… : identifier les différents spécialistes du psychisme !

Lire l'article

Discussions les plus commentées