Pourquoi ronflons-nous ? Les causes, les solutions et les conseils pour réduire le ronflement ?
Publié le 25 nov. 2024 • Par Claudia Lima
Le ronflement est un phénomène courant qui peut perturber le sommeil de la personne concernée autant que celui de son entourage. Ronfler n’est pas seulement un bruit désagréable ; c’est souvent le signe de difficultés respiratoires nocturnes qui peuvent affecter la qualité de vie et, dans certains cas, représenter un risque pour la santé.
Quelles sont les causes du ronflement ? Quelles sont les solutions et astuces pour le réduire et améliorer la qualité du sommeil ?
Découvrez les réponses dans notre article !
Qu’est-ce que le ronflement ?
Le ronflement est un trouble fréquent qui touche tout le monde. 40% des adultes de plus de 50 ans sont concernés, ainsi que certains enfants. Il devient de plus en plus présent en vieillissant.
Le ronflement se produit lorsque les muscles de l'arrière-gorge, du voile du palais, de la luette et de la langue se relâchent durant le sommeil profond.
Ces structures occupent alors plus de place et obstruent les voies respiratoires. À l'inspiration, l'air a plus de difficulté à passer, faisant vibrer le pharynx et générant le bruit caractéristique du ronflement. Les bruits de ronflements sont parfois aussi forts qu'un moteur de camion (jusqu'à 100 décibels). Ils varient en intensité et peuvent être passagers, intermittents ou chroniques.
Les ronflements dépendent de différents facteurs comme l'âge, la morphologie, les habitudes de vie, et des conditions temporaires comme un rhume.
Les conséquences du ronflement sont souvent sous-estimées : il impacte la qualité de vie, peut perturber le sommeil des autres, provoquer des tensions dans les relations, génère de la fatigue et une baisse de vigilance, ce qui augmente les risques pour les activités du quotidien et pour la conduite. Aussi, il cause un sentiment de gêne chez le ronfleur.
Une personne qui ronfle souffre de ronchopathie, un trouble qui peut être isolé ou associé à d'autres troubles respiratoires du sommeil, comme le syndrome d'apnées du sommeil.
Quelles sont les différentes causes du ronflement ?
Chez les enfants, le ronflement est souvent dû à des infections ORL, à des amygdales ou des végétations hypertrophiées, ou une rhinite allergique. Chez l’adulte, le ronflement est plus fréquent chez les hommes et avec l’âge. Il est aggravé par le surpoids, l’alcool, le tabac, certaines positions de sommeil, ainsi que des problèmes de santé comme l’obstruction nasale et certains médicaments.
Comprendre les causes principales du ronflement permet de mieux cibler les actions pour le réduire. Voici les principales raisons qui mènent à un ronflement :
L’obstruction nasale
C'est l’une des premières causes de ronflement. Elle peut être provoquée par plusieurs facteurs, tels que les allergies ou un rhume. Lorsqu’il est difficile de respirer par le nez, la respiration passe par la bouche, ce qui modifie le flux d’air et peut engendrer des vibrations dans la gorge et, par conséquent, du ronflement.
L'anatomie des voies respiratoires
La forme des voies respiratoires, comme la taille des amygdales, de la luette et du palais, peut affecter le ronflement. Un palais trop large ou long, une cloison nasale déviée ou des polypes peuvent bloquer l'air. Une langue trop grosse ou une mâchoire qui recule peuvent aussi gêner la respiration, surtout quand on est allongé.
La position de sommeil
Dormir sur le dos favorise la relaxation de la langue et des tissus mous de la gorge, qui retombent alors naturellement vers l’arrière, rétrécissant les voies respiratoires. Cette position peut augmenter les vibrations et donc le volume des ronflements.
Le poids et la distribution de la graisse corporelle
Un surpoids, surtout lorsque la graisse est concentrée autour du cou, augmente la pression sur les voies respiratoires supérieures. Cette pression supplémentaire peut rétrécir le passage de l’air, contribuant au ronflement. Le tour de cou est ainsi un indicateur souvent associé au risque de ronflement et de troubles du sommeil liés à la respiration.
La ménopause
Le ronflement peut commencer chez de nombreuses femmes après 50 ans, en lien avec la ménopause. Cette période s'accompagne d'une baisse des œstrogènes, des hormones qui aident à maintenir le tonus musculaire. Avec l’âge, la diminution des œstrogènes entraîne un relâchement des muscles du pharynx, ce qui peut obstruer les voies respiratoires et perturber la circulation de l’air.
Quels sont les facteurs aggravant des ronflements ?
Certains facteurs aggravent le ronflement sans en être la cause directe. Les voici :
- L'alcool, surtout le soir, relâche les muscles de la gorge, augmentant ainsi le ronflement,
- Le tabac irrite les voies respiratoires, entraînant une inflammation qui rétrécit ces voies et favorise le ronflement,
- Certaines habitudes alimentaires, comme les repas copieux avant le coucher. Une alimentation déséquilibrée peut favoriser la prise de poids et la congestion nasale, aggravant ainsi le ronflement,
- Le syndrome d'apnée obstructive du sommeil (SAOS) se manifeste souvent par des ronflements et nécessite une prise en charge médicale en raison de ses risques pour la santé, notamment cardiovasculaires,
- Les habitudes de sommeil : les personnes qui souffrent de manque de sommeil ou de fatigue extrême sont plus enclines à ronfler, car les muscles de la gorge sont alors encore plus détendus pendant le sommeil profond,
- La qualité de l’air ou les allergènes : un air sec ou plein d'allergènes peut irriter les voies respiratoires et obstruer l'air,
- La consommation de sédatifs, les médicaments sédatifs et somnifères agissent en relaxant les muscles du corps, y compris ceux de la gorge.
Si des modifications de mode de vie peuvent suffire pour certains, d’autres devront envisager des traitements médicaux ou des dispositifs d’aide à la respiration pour retrouver un sommeil réparateur.
Comment réduire les ronflements ?
Si le ronflement s’accompagne de pauses respiratoires, d'un réveil difficile ou de somnolence excessive pendant la journée, il faut consulter un médecin.
Celui-ci évaluera l’intensité du ronflement et son impact, puis proposera un traitement adapté à sa cause. Le médecin peut recommander un bilan du sommeil (polysomnographie) pour écarter une apnée obstructive du sommeil, une condition sérieuse qui nécessite un suivi médical. Il peut aussi diriger son patient vers un ORL, qui réalise un examen spécialisé et prescrit un bilan pour identifier une éventuelle cause nécessitant un traitement chirurgical.
La prescription de mesures hygiéno-diététiques peut suffire dans les formes de ronflements modérés. Lorsque les mesures classiques échouent, d’autres traitements sont possibles :
- Des gouttières ou des orthèses d'avancée mandibulaire (OAM) : dispositifs buccaux qui empêchent la langue de reculer en avançant la mâchoire inférieure, ce qui réduit les vibrations du voile du palais. Elles sont déconseillées en cas de problèmes dentaires ou gingivaux et nécessitent un suivi régulier. Elles sont disponibles en version universelle ou sur mesure,
- La prescription d’un dispositif de CPAP (ventilation à pression positive continue) : principalement destinée aux personnes souffrant d'apnée du sommeil, ce dispositif est un masque ou une interface nasale reliée à un appareil qui délivre un flux d'air continu pour maintenir les voies respiratoires ouvertes pendant le sommeil,
- Une intervention chirurgicale : une correction anatomique du voile du palais (via chirurgie, laser ou radiofréquence) est envisagée sur avis spécialisé.
La chirurgie du ronflement n’est pas remboursée par l’Assurance Maladie. Les gouttières sont prises en charge uniquement si elles traitent un syndrome d’apnées du sommeil.
D’autres solutions peuvent s’avérer efficaces selon les personnes contre le ronflement. Voici un aperçu des options disponibles :
- Des sprays nasaux ou buccaux : ces sprays lubrifient les voies respiratoires pour réduire les vibrations, utiles en début de nuit. Leur effet est limité, de 30 minutes à 1 heure.
- Des écarteurs et des bandelettes nasales : ces dispositifs facilitent la respiration en élargissant les narines, efficaces pour 5 à 10 % des ronfleurs dont le problème vient du nez.
- Des ceinture anti-ronflement : elles empêchent de dormir sur le dos, souvent à l'origine des ronflements. Les modèles modernes vibrent discrètement pour corriger la position.
- Des oreillers anti-ronflement : ils ajustent la position de la tête pour améliorer la respiration, surtout utiles pour ceux qui ronflent en dormant sur le dos.
Des dispositifs comme les bagues anti-ronflement, les pastilles lubrifiantes ou des sacs à dos sont jugés peu efficaces. Diverses applications et dispositifs connectés sont également conçus pour analyser le souffle et, si nécessaire, pour stimuler le changement de position par des signaux sonores ou vibrants.
À retenir !
Bien que le ronflement soit un problème fréquent, il n'est pas à prendre à la légère, car il peut nuire à la qualité du sommeil et à la santé générale. Heureusement, diverses solutions existent pour en réduire l'impact, allant des simples changements de mode de vie à des traitements médicaux plus ciblés, comme les dispositifs CPAP ou les orthèses d'avancée mandibulaire (OAM).
Dans tous les cas, il est important de consulter un professionnel de santé pour identifier la cause du ronflement et déterminer la solution la plus adaptée.
Un sommeil réparateur est essentiel pour une bonne qualité de vie !
Voici les bases pour éviter le ronflement modéré :
- Surélevez votre tête avec un oreiller ferme pour dégager les voies respiratoires,
- Humidifiez l'air de la chambre pour éviter les irritations nasales,
- Adoptez une routine de sommeil régulière et évitez les repas lourds le soir.
Sources :
Comprendre le ronflement, ameli.fr
Ronflement, msdmanuals.com
Comprendre et arrêter le ronflement, harmonie-sante.fr
Que faire contre les ronflements, santemagazine.fr
Pourquoi je ronfle ? 8 causes possibles, journaldesfemmes.fr
Quelles sont les meilleures solutions contre le ronflement, santemagazine.fr
Le traitement des ronflements, ameli.fr
Anti ronflement : 12 produits anti ronflement efficaces pour en finir, lepoint.fr
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