Dépistage du cancer de la prostate : quand, comment et à quelle fréquence ?
Publié le 1 nov. 2024 • Par Candice Salomé
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes. Rare avant 50 ans, il survient généralement aux alentours de 65 ans. Les hommes qui ont des antécédents familiaux de cancer de la prostate sont plus susceptibles d’en être également atteints. Détecté à temps, le cancer de la prostate est considéré comme une maladie peu évolutive et curable.
Mais alors, quand doit-on débuter les dépistages du cancer de la prostate ? A quelle fréquence ? Et comment ?
On vous dit tout dans notre article !
Qu’est-ce que le cancer de la prostate ?
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme. En France, on dénombre près de 50 000 nouveaux cas par an. Un homme sur 7 sera atteint du cancer de la prostate au cours de sa vie. Le cancer de la prostate est rare avant l’âge de 40 ans et se développe plus généralement chez les hommes âgés de plus de 65 ans.
La prostate est une glande située dans les voies urinaires basses, sous la vessie et autour du canal de l’urètre. La prostate produit une partie du liquide composant le sperme.
Source : Docteurclic
Le cancer de la prostate prend naissance dans les cellules de la prostate. La tumeur est constituée de cellules cancéreuses qui peuvent envahir et détruire le tissu voisin mais également se propager (métastases) à d’autres parties du corps.
La plupart des cancers de la prostate sont des adénocarcinomes (dans 90% des cas).
Les causes peuvent être génétiques (antécédents familiaux) mais certains facteurs liés au mode de vie peuvent être évoqués tels que le tabac, l’alcool ou encore une mauvaise alimentation.
Le cancer de la prostate fait l’objet d’une recommandation pour un dépistage chez tous les hommes à partir de l’âge de 50 ans, ou de 45 ans s’il existe des antécédents familiaux.
Quand et à quelle fréquence doit-on se faire dépister pour le cancer de la prostate ?
A ce jour, le bénéfice du dépistage du cancer de la prostate n’a pas clairement été démontré. En effet, il n’est pas certain que le dépistage fréquent permette d’éviter les décès liés à la maladie. Les deux plus importantes études internationales (l'étude européenne ERSPC et l'étude américaine PLCO) ont apporté des conclusions contradictoires sur ce point.
De fait, en France comme à l’étranger, aucune autorité de santé ne recommande le dépistage systématique du cancer de la prostate par dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) chez les hommes ne présentant aucun symptôme.
Néanmoins, de nombreux médecins généralistes proposent le dépistage du cancer de la prostate à tous leurs patients masculins âgés de 50 à 75 ans.
En effet, diagnostiqué trop tard, le cancer de la prostate peut se transformer en cancer métastatique, fatal à plus ou moins long terme. Un cancer diagnostiqué de façon précoce, quant à lui, est souvent synonyme de guérison (dans 95% des cas).
Le cancer de la prostate est quasi asymptomatique au début de la maladie. Lorsque des troubles mictionnels (lorsque le patient urine) existent, cela n’indique pas la présence d’un cancer de la prostate mais souvent celle d’un adénome. Néanmoins, le fait de ne pas ressentir de symptôme ne signifie pas que tout va bien car le cancer de la prostate est sournois et silencieux, à l’exception des stades évolués (métastases).
Selon Urofrance (Association Française d'Urologie), un dépistage tous les deux ans dès 50 ans permet de détecter tous les types de cancers de la prostate et plus de 80% d’entre eux sont détectés alors qu’ils sont encore localisés à l’organe.
En quoi consiste le dépistage du cancer de la prostate ?
Le dépistage du cancer de la prostate nécessite deux examens :
Le toucher rectal
Le toucher rectal permet au médecin de vérifier le volume, la consistance et la texture de la surface de la prostate en introduisant un doigt ganté dans le rectum. Cet examen est indolore.
Le dosage du taux de PSA (antigène prostatique spécifique)
Le dosage du PSA est réalisé par prise de sang et permet de mesurer le taux de PSA, il s’agit d’une protéine produite par la prostate, normalement en faible quantité dans le sang. Le taux de PSA augmente avec la taille de la prostate et avec l’âge, même sans cancer. À titre indicatif, il devrait être inférieur à 2,5 ng/ml avant 50 ans et inférieur à 6,5 ng/ml avant 80 ans.
Avant de réaliser un dosage de PSA, il y a quelques précautions à prendre. Ainsi, il faut éviter de le réaliser dans les jours suivant un rapport sexuel, un toucher rectal ou une activité physique telle que le vélo, par exemple. Cela pourrait provoquer une augmentation du taux de PSA et donc fausser les résultats.
Si vous envisagez de vous faire dépister, parlez-en à votre médecin généraliste. Il vous indiquera la marche à suivre et les précautions à prendre.
Sources :
Cancer de la prostate, Elsan
Les cancers de la prostate : points clés, Institut National du Cancer
Le dépistage du cancer de la prostate, Ameli
Cancer de la prostate : se faire dépister ?, Institut National du Cancer
Dépistage du cancer de la prostate, Elsan
Les symptômes et le diagnostic du cancer de la prostate, Ameli
Comprendre le cancer de la prostate, Ameli
Commentaires
Vous aimerez aussi
Cancer de la prostate : quels sont les facteurs de risque et les symptômes et comment le diagnostiquer ?
30 juin 2023 • 6 commentaires
Cancer de la prostate : “Il est important de bien choisir son urologue !”
25 mai 2021 • 11 commentaires