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Choc toxique menstruel : qu’est-ce que c’est ? Comment s’en prémunir ?

Publié le 5 janv. 2024 • Par Candice Salomé

Environ une vingtaine de cas de syndrome du choc toxique (SCT) menstruel sont enregistrés chaque année en France. Il s’agit d’une maladie aiguë et infectieuse causée par la libération dans le sang d’une toxine bactérienne : la TSST-1, produite par une souche particulière de staphylocoque. 

Favorisé par une mauvaise utilisation des protections périodiques internes, les symptômes sont de type grippal et peuvent mener jusqu’à de graves complications. 

Mais alors, qu’est-ce que le syndrome du choc toxique menstruel (SCT) ? Quels en sont les symptômes et les causes ? Quelle en est la prise en charge ? 

On vous dit tout dans notre article ! 

Choc toxique menstruel : qu’est-ce que c’est ? Comment s’en prémunir ?

Qu’est-ce que le syndrome du choc toxique menstruel (SCT) ? 

Notre microbiote, qui est un ensemble de micro-organismes vivant dans un environnement spécifique, est essentiellement composé de microbes qui veulent notre bien. Pourtant, il peut aussi abriter quelques microbes “ennemis”

En effet, environ 1% des femmes portent dans leur vagin une bactérie appartenant à la famille des staphylocoques dorés. Habituellement, cette bactérie ne pose pas de problème mais, dans certaines conditions, elle peut entraîner ce que l’on appelle le syndrome du choc toxique (SCT) pendant les règles. 

Le syndrome du choc toxique menstruel est uniquement lié au port de protections intimes internes, celles qui sont insérées à l’intérieur du vagin comme les tampons et les cups menstruelles. Cela ne peut pas arriver avec les serviettes hygiéniques, les protèges slips, les culottes menstruelles, etc. 

Ainsi, lorsqu’un tampon ou une cup menstruelle sont utilisés, le sang stagne dans le vagin, ce qui crée un environnement très favorable à la multiplication de la souche bactérienne de S. aureus productrice de la TSST-1. 

Les personnes concernées par le SCT sont déjà porteuses de cette souche et n’ont pas assez d’anticorps pour lutter contre cette bactérie. 

La toxine TSST-1, en se diffusant dans l’organisme à travers la circulation sanguine, peut s’attaquer aux organes tels que le foie, les reins, les poumons, etc. 

Les premiers symptômes du SCT apparaissent dans un délai de 3 à 5 jours et sont : 

  • Une forte fièvre (plus de 39°C), 
  • Des symptômes grippaux tels que des douleurs musculaires, des maux de gorge, ou des symptômes gastroentérites comme des vomissements ou des diarrhées, 
  • Une éruption cutanée ressemblant à un coup de soleil. 

Dans les cas les plus graves, le syndrome du choc toxique menstruel peut entrainer une défaillance des organes, un coma, voire le décès. 

Comment prévenir le syndrome du choc toxique menstruel (SCT) ? 

Le syndrome du choc toxique menstruel (SCT) est un phénomène rare. Il est néanmoins possible d’en réduire le risque en respectant certaines bonnes pratiques quant au port du tampon ou de la cup menstruelle. 

Ce ne sont pas le tampon ni la cup menstruelle qui sont responsables du choc toxique mais plutôt leur mésusage

Une récente étude, conduite par des chercheurs du Centre international de recherche en infectiologie de Lyon et du Centre national de référence des staphylocoques, a démontré que le risque de SCT était multiplié par deux quand un tampon est gardé plus de 6 heures. Ce risque est multiplié par 3 lorsqu’il est porté toute une nuit. Il est important de bien respecter les instructions de la notice qui accompagne chaque boîte de tampons. 

Voici un rappel des bonnes pratiques : 

  • Il est essentiel de respecter les recommandations d’utilisation propres à chaque type de protection, surtout lorsqu’il s’agit de protections intimes internes, 
  • Il faut les changer toutes les 6 heures MAXIMUM
  • Il est recommandé d’utiliser une seule protection à la fois et uniquement pendant les règles
  • La nuit, il est conseillé d’utiliser des protections externes telles que les serviettes hygiéniques
  • Il est impératif de se laver les mains avant et après chaque changement de protection intime, 
  • Il est recommandé de choisir une protection dont le pouvoir absorbant est adapté à son flux menstruel et de la changer régulièrement, 
  • Il n’est pas recommandé de continuer à utiliser des protections intimes internes si un syndrome du choc toxique menstruel (SCT) a déjà été diagnostiqué. 

Le syndrome du choc toxique menstruel (SCT) : quelle prise en charge ? 

Bien que le syndrome du choc toxique soit grave, il est très facile à traiter s’il est pris en charge rapidement. Dès que les symptômes apparaissent, il faut donc consulter son médecin généraliste au plus vite. Le traitement contre le SCT doit être mis en place rapidement

Le diagnostic du SCT repose sur un examen clinique et des analyses de sang. Des échantillons de sang et de tissus infectés sont envoyés en laboratoire pour être mis en culture afin d’analyser la croissance de la bactérie. 

Si le SCT est suspecté, la patiente doit être hospitalisée et suivre une thérapie par antibiotiques. Certaines patientes peuvent présenter un manque d’oxygène dans le sang et auront alors besoin de suivre des séances d’oxygénothérapie. 

D’autres traitements symptomatiques existent : 

  • Examen de la tension artérielle, et médicaments augmentant la tension artérielle si besoin, 
  • Administration de fluides par voie intraveineuse, 
  • Dialyse (en cas d’insuffisance rénale), 
  • Intervention chirurgicale (si besoin de retirer du tissu infecté). 

A retenir ! 

Le syndrome de choc toxique menstruel (SCT), bien que grave, est une infection très rare. Il ne touche qu’une personne sur 1 million chaque année. 

Il est facile de s’en prémunir. Pour cela, il suffit de changer régulièrement sa protection périodique interne, qu’il s’agisse d’un tampon ou d’une cup menstruelle, en ayant les mains propres. 

Néanmoins, si pendant vos règles et lorsque vous utilisez des protections intimes internes, vous ressentez des symptômes grippaux et vous avez une fièvre au-delà de 39°C, il est essentiel de prendre rendez-vous au plus vite avec votre médecin traitant

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avatar Candice Salomé

Auteur : Candice Salomé, Rédactrice Santé

Créatrice de contenus chez Carenity, Candice est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, du bien-être et du sport.

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2 commentaires


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Utilisateur désinscrit
le 05/01/2024

Bonjour, ce problème existe depuis l'apparition des tampons périodiques. Les serviettes hygiéniques ne posent pas de problème infectieux par contre, comme le précise l'article de @Candice.S .


SAW1967 • Membre Ambassadeur
le 05/01/2024

Dur, dur , la vie de femmes, mais pourquoi ne pas demander l'aide des hommes pour remplacer les protections,six heures par jour dans le temple du bonheur, même avec un peu de sang, je pense qu'il y aurait des volontaires, bon après, oui, pour certaines activités comme bureau ou piscine, le reste de l'homme pourrait poser un problème 😁

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