Contrairement à certaines allergies respiratoires (graminées par exemple), il est impossible de procéder à une désensibilisation d’une allergie alimentaire car elle pourrait conduire à un choc anaphylactique. L’intolérance ne faisant pas appel à l’immunité, une désensibilisation n’aurait aucun sens.
Pour cette raison, la seule possibilité est le bannissement de l’aliment ou du composant déclenchant l’allergie ou l’intolérance. Cette restriction doit être stricte pour le patient allergique du fait de la grande sensibilité et du risque de choc anaphylactique. Mais les patients intolérants peuvent parfois supporter cet aliment s’il est consommé en faible quantité.
En cas d’ingestion accidentelle, le patient intolérant souffrira de symptômes mais ne sera pas en danger. En revanche, la personne allergique risque le choc anaphylactique : il faut alors procéder à une injection d’adrénaline rapidement, en attendant les premiers secours. L’administration se fait par un auto-injecteur que le patient doit garder sur ou près de lui si le risque est élevé. Le patient est ensuite maintenu en surveillance pendant quelques heures afin de s’assurer que la réaction n’apparaît pas tardivement.
Article rédigé par Antoine Schuster, pharmacien chez Carenity
Sources : European Food Information Concil (EUFIC)
Dernière mise à jour : 01/09/2017