Qu’est-ce que la main diabétique ?
Publié le 13 juil. 2024 • Par Candice Salomé
Le syndrome de la main diabétique est un terme couvrant une série de complications douloureuses du diabète. Il s’agit de complications fréquentes chez les diabétiques bien que méconnues.
Mais alors, qu’est-ce que le syndrome de la main diabétique ? Quels en sont ses symptômes ? Et quelle est sa prise en charge ?
On vous dit tout dans notre article !
Qu’est-ce que le syndrome de la main diabétique ?
La main diabétique est une complication courante du diabète. Néanmoins, ce syndrome n’est que très rarement évoqué. Il s’agit d’un terme générique qui couvre de nombreux troubles qui, s’ils sont détectés rapidement, peuvent être soignés avec succès.
Le diabète de type 1 et le diabète de type 2 sont tous deux associés à ces troubles musculosquelettiques. Les douleurs musculosquelettiques touchent les muscles, les os, les ligaments, les tendons et les nerfs. Ces douleurs peuvent être aiguës (apparition brutale) ou chroniques (sur le long terme).
Le syndrome de la main diabétique peut revêtir plusieurs formes :
La maladie de Dupuytren
Le premier symptôme de la maladie de Dupuytren est généralement l’apparition d’un nodule douloureux sur la paume. Celui-ci peut, au début, causer une gêne mais la douleur disparaît progressivement. Une contracture de la main apparaît et les doigts commencent à se plier de façon progressive. Puis, la flexion des doigts s’aggrave et la main peut s’incurver de façon permanente.
La chéiroarthropathie diabétique
La chéiroarthropathie diabétique désigne un syndrome responsable d’une raideur dans les doigts. Ce syndrome se caractérise par une limitation sans douleur de la flexion et surtout de l’extension des doigts. Il peut s’accompagner d’un épaississement de la peau.
Le syndrome du canal carpien
Il s’agit d’une compression du nerf médian, qui va du poignet à la paume de main. Cette compression provoque des engourdissements, des fourmillements au niveau des doigts, mais aussi des douleurs pouvant aller de la paume de la main à l’avant-bras. Il existe d’autres symptômes tels qu’un manque de force dans le pouce et une gêne dans les gestes qui réclament de la précision.
Le doigt à ressaut
Le doigt à ressaut est dû à un épaississement du tendon fléchisseur qui se manifeste par des douleurs et des blocages du doigt lorsqu’il est plié ou tendu. Il est causé par une inflammation et un gonflement de la gaine synoviale qui entoure le tendon fléchisseur du doigt.
Quelle est la prise en charge de la main diabétique ?
Ces différentes affections, pouvant être parfois très handicapantes puisque les patients perdent en agilité dans les mouvements quotidiens, ne peuvent régresser spontanément. Il est donc important d’en parler à son médecin dès l’apparition des premiers symptômes afin de les traiter rapidement.
En fonction de l’affection et de la gravité du cas, le traitement peut consister en :
- Des infiltrations de corticoïdes,
- La prise d’antalgiques,
- De la rééducation,
- Le port d’une attelle,
- Une intervention chirurgicale.
L’équilibre du diabète est un prérequis et reste à surveiller dans la majorité des cas, il s’agit de la mesure de prévention par excellence de complications articulaires.
Les infiltrations de corticoïdes peuvent fortement déséquilibrer le diabète, surtout si ce sont les corticoïdes retards qui sont utilisés. Il faut donc toujours prévenir le médecin qui vous propose ces infiltrations de votre diabète. Ainsi, si cette infiltration est réalisée, il faut renforcer la surveillance du diabète.
De même, dans le cas d’une intervention chirurgicale, les médecins doivent être informés de votre pathologie puisqu’il y a de plus grands risques infectieux chez les diabétiques. L’opération doit être réalisée par un chirurgien de la main.
Conclusion
Les pathologies de la main chez les patients diabétiques sont très fréquentes et pourtant peu connues. Une recherche précoce, par un examen clinique, de tout symptôme est essentielle puisqu’elle permet de soulager les douleurs ressentis par les patients, de limiter la gêne et le handicap, mais aussi d’éviter certaines interventions chirurgicales. La prise en charge de ces affections diffère peu entre les patients diabétiques et les non-diabétiques. Cependant, il faut être prudent avec les corticoïdes locaux ou oraux susceptibles de déséquilibrer le diabète. Une surveillance accrue des glycémies en post-infiltration est souhaitable pour adapter le traitement si nécessaire.